ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : Les horlogers partent en croisade contre les imitations Mer 21 Jan 2009 - 6:37 | |
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- Les horlogers partent en croisade contre les imitations
CAMPAGNE | Aujourd’hui, lutter contre les faussaires relève du cauchemar. Pour venir à bout de ce fléau, l’industrie horlogère prêche l’examen de conscience collectif.
DEJAN NIKOLIC | 21.01.2009
Qui profite de la crise financière? Si vous posez aujourd’hui la question à un horloger, il vous répondra: les contrefacteurs! Une peste qui de tout temps a gangrené les milieux horlogers suisses. Mais récemment, le phénomène a gagné du terrain.
Raison pour laquelle les Fondations de la haute horlogerie (FHH) et de l’industrie horlogère suisse (FHS) ont conjointement lancé lundi, dans le cadre du Salon international de la branche à Palexpo, une campagne internationale de lutte contre les fausses montres. L’objectif consiste à sensibiliser la clientèle aux ravages de cette calamité internationale. Avec pour arme, un slogan choc: «Fake watches are for fake people» (ndlr: «Les fausses montres sont pour les imposteurs»), dorénavant visible dans tous les magazines spécialisés.
«La répression n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de la piraterie», souligne Franco Cologni, président de la FHH. Débusquer les réseaux de mafieux ne suffit pas à éradiquer le problème. «Dès qu’un produit sort de nos usines en Suisse, il se retrouve aussitôt copié en Chine. Il faut donc agir en amont et faire comprendre aux clients que ces actes d’achat a priori anodins sont en réalité lourds de conséquences.»
Chaque année, le manque à gagner pour la branche s’élève à plus de 1,2 milliard de francs. A l’heure actuelle, la production de fausses montres est estimée à 40 millions d’unités par an.
Lancé online, le trafic prend une tout autre dimension. «Le marché de la contrefaçon a depuis littéralement explosé, précise Jean-Daniel Pasche, président de la FHS. L’arrivée d’Internet l’a littéralement dopé.» Un canal de distribution formidable dont l’anonymat et les possibilités techniques offrent aux faussaires la possibilité d’éparpiller leurs activités de par le monde.
Conséquence: la chasse aux pirates s’est depuis déployée sur la Toile. «Notre fondation a constitué une base de données afin d’identifier et analyser les produits incriminés. Elle permet en outre de remonter des filières et d’identifier les sites Web délictueux.»
Dans un tel contexte, la crise financière fait malheureusement office de caisse de résonance. «Pour les falsificateurs, la crise est une source intarissable de diffusion et de profit», martèle Franco Cologni, président de la FHH. De plus en plus de propriétaires de montres se séparent de leurs bijoux, alimentant le juteux marché de l’occasion. «Le phénomène est d’autant plus dangereux que souvent, les montres de seconde main côtoient les contrefaçons», renchérit Jean-Daniel Pasche.
Difficile donc pour le consommateur lambda de se faire une opinion sur l’authenticité des pièces convoitées, qu’elles soient commandées sur eBay ou ramenées d’Asie. «A notre niveau, nous ne pouvons contrôler que 1% du trafic de voyageurs, explique Daniel Ronney, chef du service administratif au Bureau central du contrôle des métaux précieux à Berne. Les colis livrés sont systématiquement vérifiés.
Mais il est difficile de traquer les imitations si elles sont cachées dans des DVD ou des haut-parleurs.» En moyenne, par année, 4000 fausses montres sont saisies aux douanes suisses. En juillet dernier, 29 000 d’entre elles étaient broyées à Cressier. http://www.tdg.ch/actu/economie/horlogers-partent-croisade-contre-imitations-2009-01-20 - Citation :
- «L'acheteur d'une fausse montre est un acteur de la contrefaçon»
HORLOGERIE . En ouverture du SIHH, le président de la Fondation de la haute horlogerie Franco Cologni lance une campagne internationale de lutte contre la contrefaçon. Maître mot: la prévention.
Pierre-Emmanuel Buss Mardi 20 janvier 2009
La 19e édition du Salon international de la haute horlogerie (SIHH) de Genève a démarré en douceur lundi. Détaillants et journalistes se sont pressés dans les corridors feutrés de Palexpo pour découvrir les nouvelles collections des dix-sept marques présentes. Avec la crise économique et des ventes en net recul fin 2008, le ton général était mesuré, mais combatif. Une attitude incarnée par le président de la Fondation de la haute horlogerie Franco Cologni. Lors d'une conférence de presse organisée à la Villa Sarasin, il a donné les trois coups d'une campagne internationale de lutte contre la contrefaçon organisée de concert avec la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH).
Sous le slogan «Fake watches for fake people» (les fausses montres sont pour les personnes fausses), les deux organismes souhaitent sensibiliser les consommateurs aux conséquences de l'achat de contrefaçons. Selon des estimations, plus de 40 millions de fausses montres suisses seraient produites chaque année, le plus souvent en Asie. Cela priverait l'horlogerie suisse de 5 à 7% de son chiffre d'affaires annuel.
Le Temps: Pourquoi lancez-vous cette campagne cette année?
Franco Cologni: Nous avons commencé à en discuter l'an dernier. Nous nous sommes rendu compte que des efforts étaient faits pour lutter contre la production et la distribution de fausses montres, mais pas tellement de l'autre côté de la chaîne. Car il ne faut pas l'oublier: l'acheteur n'est pas seulement complice de la contrefaçon, il en est aussi l'acteur. Il a ensuite fallu constituer un dossier et imaginer un visuel (ndlr: une prothèse de main munie d'une montre). Aujourd'hui, nous profitons de la caisse de résonance que constitue le SIHH pour communiquer. D'ici au mois d'avril, elle sera diffusée dans différents pays. Avant tout par des partenaires institutionnels. C'est une campagne d'intérêt public.
- La démarche gagne-t-elle en importance avec le recul des ventes qui touche les montres originales?
- Oui, c'est une évidence. En 2009, la vraie horlogerie perdra des clients. Cela entraînera une hausse de la production de contrefaçons pour tenter de satisfaire la demande à un prix réduit. Selon des estimations, il y a eu une hausse de 10% des ventes de contrefaçons pendant les fêtes de fin d'année. Il est donc très important de sensibiliser les gens. La contrefaçon ne constitue pas seulement un manque à gagner pour les marques. Les Etats ont aussi beaucoup à perdre. Il y a des conséquences sociales, comme une hausse du taux de chômage.
- Le marché de la contrefaçon profite des difficultés de la branche horlogère. Mais il a aussi profité de ses succès...
- Plus la montre s'est imposée comme le marqueur d'un statut social, plus les faussaires ont trouvé de l'intérêt à en produire. En dix ans, l'industrie horlogère s'est automatisée. Cela facilite la copie. Aujourd'hui, des gens viennent dans les salons photographier des pièces. En 15 jours, ils peuvent produire une fausse montre. Parfois avant même que la vraie montre soit sortie.
- Quelles sont les marques les plus touchées?
- Je ne vous donnerai pas de noms. Mais ce sont les marques qui sont les plus fortes en termes d'image, de valeur et de quantités produites. La contrefaçon est un phénomène global. Les faussaires doivent produire des quantités importantes. http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=248154 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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Eric-01 Animateur
Nombre de messages : 983 Age : 69 Date d'inscription : 15/07/2006
| Sujet: Re: Actu : Les horlogers partent en croisade contre les imitations Mer 21 Jan 2009 - 8:59 | |
| Le grand philosophe Coluche n'a-t'il pas dit : "Si les gens ne les achetaient pas, ça ne se vendrait plus ces merdes ... Vous n'êtes pas raisonnable non plus ..." Il me semble que le message est le même |
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