Bonjour
-Alors Morizot ? Ca va ? Des vacances cet été ?
-Oh non monsieur Mosbilo...
-Vous avez tort de ne pas partir, les vacances ça régénére les cellules et puis ça repose les neuronnes.
-C'est que ma femme est à l'hopital et que je ne pourrai pas partitrr sans elle...
-Ah pas trop grave Morizot ?
-C'est une phase terminale de cancer alors ...
-Ah, ça va aller mieux, il faut toujours voir le bon coté des choses.
-Oui évidemment mais comme mon fils a eu un accident de moto et qu'il est aussi à l'hopital...
-ah et bien vous voyez, vous ne faites pas le chemin pour rien.
-Non bien sur d'autant que ma mère est aussi hospitalisée au rez de chaussée.
-C'est une chance tout le monde en même temps. ca évite les aller et venues.
-Oui et puis mon chien s'est jeté du balcon hier alors je ne suis plus obligé de le sortir le soir.
-Mince ... Ah allez, dans 15 jours vous n'y penserez plus. Dites vous qu'on va avoir tous la grippe et que de toutes façons, personne n'a de garantie !
Mais vous devriez quand même partir en vacances parce qu'avec ce teint de navet, vous faites pauvret au sein de la société.
-En fait je pensais faire des travaux chez moi après l'incendie de cet hiver, on vivait dans deux pièces...mais comme je suis tout seul pour entamer les travaux...
-Je sais on ne peux jamais compter sur les femmes. je me suis déjà fait abuser vous savez... J'en ai chié mon petit Morizot, j'en a soupé de ces nanas qui vous rendent la vie impossible.
-ah bon ? Mais ...
-Oui, on croit qu'elle vous aime et puis elle se fout de vous.
-Je vous plains monsieur Mosbilo.
-J'ai du revendre mon appartement à saint Tropez, on l'avait choisi ensemble et puis j'ai annulé mes vacances au bout du monde. J'ai fini dans un trois étoiles aux Seychelles.
-Je ne pensais pas que vous aviez tant souffert...mais vous êtes riche?
-Riche de quoi ? de mon argent gagné à la sueur de votre front ? de votre savoir faire ? des sentiments que je ne suscite pas ? Je ne suis riche de rien !!! Je suis pauvre des offrandes des autres.
-Finalement vous êtes plus mal que moi alors ?
-Oh oui ...
-Merci monsieur Mosbilo, vous m'avez remonté le moral.
Tout malheureux vit aux dépends de ceux qui sont plus tristes que lui