Actu : Parmigiani évolue entre tradition et innovation

19.01.10



A Genève, Parmigiani évolue entre tradition et innovation

Désormais fixé à janvier, le Salon international de la haute horlogerie (SIHH) a ouvert ses portes hier à Genève. Dix-neuf exposants, dont les marques du groupe Richemont, y présentent leurs nouveautés en espérant la fin de la crise. Premiers échos du côté des acteurs neuchâtelois.




Quoi de neuf au salon de l'an dix? Pas mal de choses. D'abord, deux nouvelles marques très orientées technique font beaucoup parler d'elles - la chaux-de-fonnière Greubel Forsey et la jurassienne Richard Mille. Ensuite, la crise a cela de bon qu'elle pousse à innover.
Mouvements spéciaux, concepts ou démarches originales, tout est bon pour titiller la curiosité des journalistes et des professionnels qui vont se presser au SIHH jusqu'à vendredi. Mais comme aime dire Jean-Marc Jacot, le CEO de Parmigiani Fleurier, «dans l'horlogerie, il y a ceux qui parlent et ceux qui font.»
Au sein du groupe Vaucher, entre les mains de la fondation Sandoz, la marque du Val-de-Travers bénéficie de compétences qui peuvent lui permettre de revendiquer un vrai statut horloger. «Mais c'est de plus en plus difficile d'expliquer à la presse internationale la différence entre une entreprise comme la nôtre et une marque qui occupe trois personnes dans un bureau et se proclame manufacture!»
D'ailleurs, Jean-Marc Jacot salue la volonté de Nicolas Hayek, annoncée avant Noël, de cesser la livraison des composants du Swatch Group à des tiers. «Il y en a trop qui se sont servis comme dans un supermarché sans faire le moindre investissement. De notre côté, le groupe a investi largement dans l'Arc jurassien. Nous allons d'ailleurs inaugurer cette année à Moutier les nouveaux locaux d'Elwin, spécialisée dans le décolletage.»
En 2009, Parmigiani a logiquement subi la crise. «Les ventes ont baissé de 20% environ, mais décembre a été un excellent mois», estime Jean-Marc Jacot. Qui est cependant confiant pour l'avenir: «Les gens en ont marre de parler et d'entendre parler de la crise. Et les liquidités ne manquent dans le monde.»
Cinq «ateliers Parmigiani» seront ouverts en 2010 dans le monde, dont deux en Chine, à la fois espaces de vente, de service après-vente et de promotion de la marque. A leur tête, des horlogers locaux, venus cependant se former à Fleurier. «La Chine est pour nous un nouveau marché, nous y mettons beaucoup d'espoir». /FRK



DE GENÈVE: FRANÇOISE KUENZI