Les horlogers Forsey et Mille en quête de notoriété à Genève

SALON | Salon international de la haute horlogerie est ouvert depuis hier lundi à Genève. De nouvelles marques sont présentes.

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ATS | 19.01.2010
Les horlogers Greubel Forsey et Richard Mille comptent bien gagner en visibilité auprès des détaillants présents au Salon international de la haute horlogerie (SIHH). Pour ses 20 ans, la manifestation genevoise ouvre ses portes à de nouvelles entités. «C'est une proposition qui ne se refuse pas», a indiqué mardi Emmanuel Vuille, directeur général de Greubel Forsey. Pour la marque créée en 2004 à La Chaux-de-Fonds, c'est l'accès «à un cénacle jusque là réservé aux plus grands».
Sans équivalent
«Nous profitons de la même présentation prestigieuse et de la présence de 1500 journalistes. Pour une jeune marque, c'est extraordinaire», poursuit Emmanuel Vuille, pourtant content de Baselworld. Greubel Forsey vient chercher à Genève une visibilité «sans équivalent».
La société est détenue en majorité par les deux horlogers fondateurs, Robert Greubel et Steven Forsey. En outre, depuis 2006, le groupe Richemont détient 20% du capital.
Fabriquant une centaine de pièces par an, dont le premier prix dépasse les 300'000 francs, Greubel Forsey dispose d'un réseau commercial bien implanté avec 35 points de vente dans le monde.
Finitions à la main
«C'est presque trop au regard de notre production, l'idéal étant de mettre à disposition trois à cinq pièces par point de vente», explique son directeur général.
Greubel Forsey emploie 63 collaborateurs dans sa nouvelle manufacture inaugurée en 2009. Avec Complitude qui développe et produit les mouvements, et CT Design, le groupe compte une centaine de salariés, tous sur le même site.
«Nous fabriquons un produit très technologique et toutes les terminaisons sont faites à la main», souligne Emmanuel Vuille. Un savoir-faire et des qualités esthétiques appréciés des collectionneurs qui achètent, souvent, plusieurs modèles en même temps.
L'an dernier, Greubel Forsey a toutefois été «touché comme les autres par la crise». Désormais, la répartition des ventes s'effectue à 55% en Europe, 20% en Asie, 20% dans la zone Amérique, et le solde au Moyen-Orient. «Nous restons prudents pour 2010 car tout est différent d'un pays à l'autre. L'Asie pousse la marque», conclut confiant Emmanuel Vuille.
«Fou de technique»
Convié aussi à rejoindre Genève, Richard Mille est ravi de sa première participation. «Janvier est génial pour le SIHH», se réjouit le président et directeur général de la marque éponyme.
«En cas de fausse route , on peut encore tout améliorer». Implantée aux Breuleux (JU), la société Horométrie qui exploite la marque Richard Mille emploie 70 personnes. «Nous atteindrons une centaine de personnes pour accompagner le développement des volumes.»
La production a atteint 2500 pièces en 2009 (contre plus de 2000 en 2008) et vise 3000 montres en 2010. Travaillant pour «des amateurs éclairés qui passent les commandes et ne les annulent pas», Richard Mille ne se donne pas de limite de budget.
«Seul le résultat compte, le prix est la résultante de mes choix techniques et esthétiques», explique ce passionné d'automobile, d'aérospatiale et d'innovation qui se dit «fou de technique».
Très contemporaine, la marque mêle avec succès matériaux innovants et finition à la main de chaque composant. Une démarche qui a plu au groupe indépendant Audemars Piguet, entré à son capital il y a deux ans.
Pour 2009, Richard Mille annonce un chiffre d'affaires «en progression de 22%, supérieur à 80 millions de francs». Le but est de «flirter» avec les 100 millions de francs en 2010.