Les montres des explorateurs des pôles ...
A partir de 1909, 2 explorateurs se disputent la primeur d'aller conquérir le pôle Sud. Amundsen et Scott se lancent alors le défi d'être le premier à aboutir dans ce qui apparait alors comme une aventure humaine quasi-inaccessible.
On sait que le premier à parvenir sur place fut Amundsen, le 14 décembre 1911. On sait moins que la presse Britannique donna dans un premier temps la victoire à Robert Falcon Scott. Scott à la différence d'Amundsen avait un sens de la communication développé et n'hésitait pas à médiatiser ses exploits, ce qui lui permettait d'ailleurs de trouver plus facilement les financements de ses expèditions.
En septembre 1909, Scott monte cette nouvelle expédition avec pour objectif d'atteindre le pôle Sud en menant plusieurs études scientifiques. Scott se rend en Norvège, début 1910. Il veut assister aux essais de traîneaux à moteur qu'il pourrait utiliser pour la première fois. Il envisage par ailleurs de recourir à des poneys. Il utilisera le navire Terra Nova, une baleinière à charbon de 700 tonneaux construite en 1884.
Le 1er juin 1910 avec son équipage composé d'une vingtaine d'hommes qu'il rejoint en Afrique du Sud. A Melbourne, un télégramme de l'explorateur norvégien Roald Amundsen, l'informe de son départ pour l'Antarctique. A Lyttelton, la cargaison est contrôlée et il embarque 34 chiens et 19 poneys sibériens. A Port Chalmers, le navire fait le plein de charbon.
Le vrai départ est finalement donné le 29 novembre 1910 et le 4 janvier 1911, le navire jette l'ancre au cap Evans. Le matériel et les animaux sont débarqués. Trois expéditions se préparent : une doit installer des dépôts sur la route du pôle Sud, une autre doit explorer la terre du roi Edouard VII à l'Est et une dernière doit couvrir la région des glaciers situés à l'Ouest de Mc Murdo. Le 2 février une équipe part pour réaliser des dépôts de vivres le long de la route menant au pôle. Le recours aux poneys est un échec. Les animaux trop petits sont vite étouffés par la neige. Le 17 février, Scott établit le dernier dépôt à 78° 28', à 50 km environ du point prévu. Cette décision sera fatale.
La suite est faite de catastrophes et d'expérience douloureuse tant le froid est intense et le milieu hostile. La traversée de l'hiver sera finalement fatale à Scott dont le corps ne sera retrouvé qu'en novembre 1912 ne survivra pas avec ses compagnons à ces terribles épreuves. Scott dont les derniers écrits dans son journal datent du 29 mars 1912, y explique que sa vie ne tien t plus qu'à un fil...
Pourtant dès mars 1912, la presse annonce que Scott a découvert le pôle sud. Les journaux reconnurent leur erreur et c'est finalement Amundsen qui fut reconnu comme le premier explorateur à avoir découvert le pôle sud. Scott fut un immense explorateur, fourmillant d'idée et doté d'un rare esprit d'entreprise. Ce pionnier idéaliste portait en lui cette passion qui dépasse l'esprit humain et cet amour des pôles. Mort en héros, il marquera l'histoire de ses récits qu'il distaillait dans de longues conférences.
Ces explorateurs de l'impossible qui partait parfois plus de deux ou trois ans avaient besoin de matériel fiable. Leurs montres devaient à la fois être précises et étanches et garantir une marche y compris dans des conditions de température défavorables. Les montres bracelets n'étaient pas encore développées et ce sont donc des montres de poche que transportaient avaec eux les hommes de ces expéditions.
Les manufactures devaient ainsi répondre à des normes d'étanchéité, de fiabilité et de précision. la seule chaleur pouvant éviter aux huiles de figer était celle du corps...
Zenith offrait dans son catalogue un modèle monobloc étanche dont le calibre était accessible en dévissant la lunette et en faisant basculer le calibre bagué et monté sur charnière. Jaunes ou rhodiés ces mouvement superbes étaient dans une précision chronométrique dès leur départ des ateliers de la manufacture. Les calibres de 20 lignes étaient particulièrement fiables et la lisibilité des montres garantie par des cadrans en émail de belle taille marqués de chiffres romains ou arabes et par des aiguilles larges bien dessinées... Le remontoir épais était accessible avec des gants et le remontage était ainsi facilité...
Robert Falcon Scott portait plus que probablement une de ces montres ...
Sur cette dernière image, Scott est photographié lors de sa dernière expédition en Antarctique. On aperçoit deux pièces qui pourraient être des montres près de son lit. Scott ne se séparait jamais de ses montres. Comme tout les grands explorateurs, il vivait dans la hantise de perde l'heure et doublait la mesure du temps par deux montres réglées pour l'une sur le fuseau horaire de départ et l'autre sur le fuseau de destination...