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 | | Sujet: Jaquet Droz investit dans un nouveau site 2006-10-19, 16:31 | |
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- L'horloger Jaquet Droz investit massivement dans un nouveau site à La Chaux-de-Fonds
LUXE. La marque, qui appartient à Swatch Group depuis 2000, va créer 60 emplois et entend fabriquer le plus de composants possible à l'interne. Un mouvement maison est d'ores et déjà prévu en 2008.
Bastien Buss
Jeudi 19 octobre 2006
Jaquet Droz sort les griffes. La marque horlogère, rachetée en 2000 par Swatch (UHR.VX) Group à Cupola Venture Partners, société d'investissements sise aux îles Caïmans, ainsi qu'à des actionnaires minoritaires privés suisses, va bénéficier d'un nouvel outil de production. La société, via sa maison mère, investira plusieurs millions de francs (environ 20, selon nos informations) sur un nouveau site sis à l'ouest de La Chaux-de-Fonds. Si tous les détails ne sont encore pas finalisés, comme l'achat du terrain, Manuel Emch, patron de l'horloger haut de gamme, espère néanmoins emménager dans les nouveaux locaux d'ici à fin 2008 ou début 2009. «De préférence en 2008, année charnière pour la marque, puisqu'elle fêtera ses 270 ans.»
Un architecte de la région a déjà élaboré les plans de la nouvelle structure, qui accueillera aussi un musée de la marque, connue également pour ses automates mécaniques de type «androïdes». Une frénésie de construction qui a gagné l'ensemble de l'horlogerie suisse depuis plusieurs années.
Car l'entreprise se sent d'ores et déjà à l'étroit sur son site actuel, elle qui a dû gérer depuis six ans une croissance annuelle à deux ou trois chiffres, assure Manuel Emch. Dans son futur écrin «qui se voudra un espace ouvert», l'horloger, fort de 40 collaborateurs, devrait porter ses effectifs à une centaine de personnes. Objectif avoué, verticaliser au maximum la production. Id est fabriquer à l'interne le plus de composants possible de ses garde-temps. A ce titre, un mouvement maison devrait voir le jour en 2008. Un calibre de base, moteur de la montre, qui aura nécessité de trois à quatre ans de développement. A terme, Jaquet Droz pourrait aussi produire ses propres cadrans.
A l'instar de l'ensemble de l'horlogerie suisse et particulièrement des marques de Swatch Group, Jaquet Droz ne publie pas de chiffres détaillés. Selon nos estimations, l'entreprise réalise un chiffre d'affaires annuel de 25 à 30 millions de francs, pour quelque 2500 pièces produites. Si la marque ne commente pas ces données, elle se révèle toutefois plus diserte sur les objectifs qu'elle s'est assignés en accord avec le groupe, numéro un mondial de l'horlogerie. «D'ici à cinq ans, nous devrions parvenir à un chiffre d'affaires de 100 millions de francs», lance Manuel Emch. Un chiffre réaliste? L'avenir le dira. Pour mémoire, les ventes de la marque, avant son rachat par Nicolas Hayek, s'élevaient à moins de cinq millions de francs.
Nouvelle boutique à Kuala Lumpur
Toujours est-il que Manuel Emch se montre optimiste, notamment eu égard à l'excellente santé dont jouit l'horlogerie suisse, mais aussi parce que la marque a prévu une pléiade de nouveautés pour la prochaine foire horlogère de Bâle (12 au 19 avril 2007). Une montre dotée d'un tourbillon, qui permet de compenser les écarts de marche dus à la gravité terrestre dans les positions verticales, fait notamment partie du lot, ainsi que de nouvelles complications. La gamme féminine sera en outre étoffée et la collection acier renforcée.
En attendant Baselworld 2007, Jaquet Droz va inaugurer ces prochains jours sa troisième boutique en propre, à Kuala Lumpur, après celles de Genève et Tokyo. La station huppée de Courchevel suivra début décembre. Par la suite, la PME escompte ouvrir un à deux nouveaux points de vente par année, mais ne devrait pas dépasser la douzaine de boutiques à terme.
Manuel Emch n'a pas souhaité s'exprimer sur le litige judiciaire qui l'oppose à l'horloger genevois indépendant F.P. Journe, les deux marques s'accusant mutuellement, étant donné que la justice française n'a encore pas rendu son verdict. F.P. Journe avait obtenu une saisie descriptive à Paris en novembre 2005. Jaquet Droz avait contre-attaqué avec une plainte «pour calomnie et concurrence déloyale». http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=191852
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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