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 La Suisse crée des emplois comme jamais depuis 20 ans

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ZEN
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MessageSujet: La Suisse crée des emplois comme jamais depuis 20 ans   La Suisse crée des emplois comme jamais depuis 20 ans EmptyVen 24 Nov 2006 - 7:27

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Vendredi 24 novembre 2006

La Suisse crée des emplois comme jamais depuis 20 ans


Avec 200 000 nouveaux emplois en Suisse entre 2000 et 2006, le marché du travail s’est radicalement transformé.
La région lémanique n’est pas en reste: banques, horlogerie, chimie ou construction recrutent à tour de bras.
Et pourtant: Genève ne parvient pas à résorber son taux de chômage, qui se situe toujours autour des 7%.

élisabeth eckert
Publié le 24 novembre 2006

C'est un peu comme si la crise économique, la mondialisation, les délocalisations, les fusions, les faillites et la révolution informatique n'avaient jamais eu lieu! Comme le démontre l'enquête de l'Office fédéral de la statistique (OFS), parue hier et menée par Sylviane Attinger, «les secteurs secondaire et tertiaire comptaient 3,7 millions d'emplois au troisième trimestre 2006, soit un niveau jamais atteint depuis 1992».



© Olivier Vogelsang
Retour donc, aux plus belles années de l'Helvétie florissante. Avec, bientôt, deux ans de retard sur la reprise économique, le marché de l'emploi en Suisse non seulement flambe. Mais, surtout, il crée des emplois comme jamais.

La preuve: pas moins de 200 000 places de travail ont vu le jour entre 2000 et 2006 (voir infographie ci-dessous)! La région lémanique (Vaud, Valais et Genève) n'est pas en reste.

En cinq ans, 40 000 emplois nouveaux ont été créés d'un bout à l'autre du Léman, soit une croissance de plus de 8%. Si les chiffres pour Genève ne
seront connus qu'aujour­d'hui – affaire de décalage horaire entre Neuchâtel et Genève – cette expansion que l'on peut évaluer peu ou prou aux mêmes proportions est due à deux ou trois branches de poids: la banque (près de 2000 places de travail supplémentaires en un an), l'horlogerie, où l'emploi a crû trois fois plus rapidement que tous les autres secteurs ou bien encore l'industrie chi­mi­que tournée vers l'exportation (Givaudan ou Firmenich).

Avec 3,1% pour la Suisse – mais hélas encore 6,8% à Genève (voir ci-dessous) –, le taux de chômage est donc appelé à diminuer fortement d'ici à la fin de l'année, de même qu'en 2007. La banque Pictet estime ainsi que ce dernier devrait tomber à 2,8% en décembre, alors qu'il y a quelques mois encore les observateurs se seraient contentés d'un taux de chômage de 3,3%… Pire ou mieux, c'est selon: le besoin en forces de travail est tel que le directeur de l'Union patronale suisse Thomas Daum craint carrément «que la Suisse risque de se trouver devant une pénurie de personnel, surtout qualifié, ce qui pourrait conduire à un goulot d'étranglement de la production si l'on ne parvient pas à recruter suffisamment de main-d'œuvre à l'étranger.»

Est-ce aussi grave que cela, docteur? Faut-il désormais redouter un ralentissement économique par le seul fait d'un manque de bras et de cerveaux? C'est un fait: la conjoncture bat toujours son plein, même si un léger tassement est attendu pour 2007. Dès lors, comme vient de le démontrer une enquête de la HandelsZeitung auprès des dix plus importants employeurs de Suisse et des vingt-cinq sociétés cotées au Swiss Market Index (SMI), la plupart d'entre eux (exceptés Swisscom, Clariant ou La Poste) vont encore accroître leurs
effectifs l'an prochain. De plusieurs milliers, au moins. Et pourtant, aujourd'hui déjà, «11 200 places de travail restent vacantes, affirme Jean-Luc Nordmann, directeur de la division «Travail» au Secrétariat d'Etat à l'économie (seco). Soit une croissance de 20% par rapport à l'an dernier.»

Et cela n'étonnera personne: les entreprises helvétiques sont avant tout en recherche de personnel qualifié, au point que les ressources humaines des grandes sociétés parlent désormais de «War for Talents» (la guerre pour les talents): «Nous ressentons fortement cette concurrence au recrutement, confirme ainsi Nicole Pfister-Bachmann, porte-parole du Credit Suisse Group. Le marché du travail s'est nettement asséché dans notre secteur.» Une observation que confirme le patron de Manpower Suisse, Charles Bélaz: «La situation sur le marché du travail va encore se tendre dans les prochains mois.» La chasse est ouverte.

http://www.tdg.ch/tghome/toute_l_info_test/l_evenement/emplois__24_11_.html

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