A. Lange and Söhne.
Grande Langematik Cela fait un moment que je tourne autour de cette maison sans vraiment réussir à me décider sur un modèle.
Chez Lange, c’est la L1 qui m’a d’abord fait envie. J’ai pas mal hésité une fois sur un modèle or blanc cadran ardoise (mon combo préféré pour la L1)
Mais j’ai toujours eu peur d’être frustré par la platine ¾ et j’ai aussi une légère réticence avec ses chiffres romains.
A force de tourner autour de différents modèles et après pas mal d’essais, je savais ce que j'aimais ou moins, et j’avais au bout du compte un cahier des charges assez précis :
Tout d’abord, je tenais absolument à la date. C’est une information que j’aime avoir sur mes montres (c’est l’un des point qui m’a chaque fois freiné sur le CB de Journe), et il se trouve que j’adore la grande date de L&S.
Je voulais aussi des index appliqués car j’aime les cadrans avec du relief, et ceux de L&S sont particulièrement superbes.
Je voulais un mouvement plus spectaculaire qu’une platine ¾ , sans pour autant avoir envie d’un chrono (dommage, car là, question spectaculaire on est servi !).
Le Sax-O-Mat s’est donc assez facilement imposé. C’est pour moi l’un des calibres les plus attirants en automatique.
Et comme il vient d’être été arrêté par Lange (sauf sur les QP et QA), il va devenir de plus en plus compliqué d’en trouver.
Je suis donc tout naturellement arrivé à la gamme Langematik qui réunissait tout ce qui me faisait envie chez L&S.
Ce modèle relativement rare m’a tout de suite attirée car son cadran réunit plusieurs détails assez originaux, sur les quels je reviendrai, et qui cassent le côté froid que l’on peut parfois ressentir chez L&S.
Ma plus grosse hésitation concernait la taille de la montre par rapport à mon poignet.
Je la trouve plus équilibrée dans cette version 40mm où la date s’intègre à merveille et le rapport diamètre épaisseur est plus harmonieux que sur la version 37 mm que je trouve trop rondelette.
En 37mm, je préfère la version sans date :
Mais comme je voulais la borgne…
Par ailleurs, ce diamètre donne un côté plus moderne et casual qui me convient mieux.
Elle existe en or jaune
ou platine cadran blanc
Ici, le boitier est en or rose, entièrement poli.
J’aurai préféré, comme sur les versions en or blanc ou en platine, une partie de la carrure brossé. Mais L&S ne le fait jamais sur les modèles en or rose.
Comme il y a par ailleurs largement de quoi manger sur cette montre, je lui pardonne cette finition simple du boitier.
L’épaisseur est de 9.7mm. Elle passe donc sans problème sous les manchette ce qui est un point crucial pour moi (question de confort !).
On retrouve les cornes caractéristiques de la marque.
En l’occurrence, pas trop longues et assez courbées ce qui fait que ses 40mm passent à mon poignet.
Je reviens sur la grande date qui pour moi est l’un des trait de caractère fort des L &S.
Je ne sais pas qui, un jour, a érigé en défaut le fait qu’il n’y ai pas de 0 sur cette date ? C’est ce qui fait tout son charme et participe grandement à l’identité des modèles L&S. Je tenais absolument à avoir une « date borgne » car je trouve au contraire très agréable d’avoir un cadran si différent les 9 premiers jours de chaque mois.
Le réglage de la date se fait par un poussoir à 10h00.
C’est simple, pratique et très esthétique.
L’équilibre du cadran m’a tout de suite sauté aux yeux lors du premier essai. J’aime la disposition des différents élément sur le cadran et l'intégration de cette grande date.
J’ai immédiatement craqué sur ces index longs, cette grande petite seconde qui répond à la grande date et de petits détails qui font l’originalité de ce modèle et lui donnent beaucoup de caractère.
Tout comme cette littérature au centre du cadran qui donne presque le sentiment de deux aiguilles supplémentaires.
On retrouve ce détail sur d’autres modèles : les premières Saxonia, ou ce Chrono de marine :
Crédit Fantaspip.
Le chemin de fer décalé entre le haut et le bas est surprenant et rare. En haut, cela laisse la place pour le logo qui suit harmonieusement le rehaut.
En bas, la place est libre pour cette grande petite seconde.
Ces différents éléments assez originaux sont un peu comme les vis sur la lunette des RO, les oreilles de la Nautilus, les aiguilles blanches ou le pointeur de la 6000, la date borgne…
On peut en discuter pendant des heures. Il y a ceux qui aiment et ceux qui n’aiment pas.
Mais c’est l’ensemble de ces détails qui donnent son caractère à ce cadran et qui la différencient par exemple d’une Saxonia :
Montre superbe mais plus sage, et dont les index courts me frustrent un peu.
Le cadran est d’un noir profond est assez brillant mais il varie beaucoup en fonction de la lumière.
Il peut prendre des reflets bleutés (aidé par l’anti reflet) ou gris.
Le jeu des longues aiguilles Alpha avec les index est vraiment superbe. H et M ont en leur centre du superluminova qui fonctionne très bien toute la nuit.
L’extrémité de certains index en est également pourvue.
L’aiguille des minutes vraiment très élancée du fait des 40mm de la montre est légèrement courbée à son extrémité :
L’aiguille des secondes est finalement assez longue pour une petite seconde et j’aime beaucoup la forme de son contre poids.
Son registre est légèrement plus bas est entièrement guilloché avec un motif de cercles concentriques. Ce guillochage est très discret, à peine visible.
Il sert surtout à donner une texture différente à cette partie du cadran ce qui offre des reflets contrastés suivant l’éclairage.
Le calibre L921.4 dit "Sax-O-Mat" est un bonheur pour les yeux.
Le "SAX" fait référence à sa région d’origine, le "Mat" au fait il s’agit d’un automatique et le "O" en référence à la fonction « O reset »
Cette fonction est très utile pour les maniaques de l’alignement de l’aiguille des minutes sur un index. Quand on tire la couronne, l’aiguille des secondes vient automatiquement se positionner sur le 0 et ne repartira qu’une fois la couronne remise en position, après le réglage de l’heure. Pratique et ludique !
Inutile de vous dire que la finition du mouvement est top… On en profite aisément grace à un large fond en saphir traité anti reflet.
Le rotor ¾ anime à merveille la platine.
Il est en or massif et son lest en platine.
On retrouve les ingrédients habituels de L&S : réglage par col de cygne, coq de balancier gravé, vis bleuies… Une déco tout sauf sobre !
La réserve de marche est assez courte : 46 heures.
C’est la raison officielle de son arrêt au profit d’un rotor central (pour que la montre puisse tenir tout le we sans avoir besoin de la régler le lundi matin).
A titre personnel, je regrette vraiement cet vision pratique des choses au détriment du charme et de l’originalité.
L’arrêt de ce mouvement (qui équipait également les Saxonia automatiques) m’a fait basculer plus vite que prévu chez L&S.
Finalement, ce modèle assez peu connu, et probablement sous estimé, mérite selon moi qu’on lui rende justice.
Il intègre nombre des codes de la marque, avec en prime une certaine originalité. Son grand diamètre pour une montre habillée lui donne un côté moderne (par contre, en or rose, c’est tout sauf une montre discrète ! La première heure, j’ai eu le sentiment qu’on ne voyait que ça. Je n’avais jamais porté d’or rose, et il m’a fallu une petite matinée d’adaptation).
Mais j’aime beaucoup cette combinaison or rose / cadran noir dont le rendu est certes très présent mais également très chaleureux.
Sa référence exacte est 309.031.
Elle a été produite de 2003 à 2006 et je suppose en faible quantité car il est assez rare d’en voir passer ce qui n’est pas fait pour me déplaire.
Je la porte avec énormément de plaisir et de facilité car si son poids me surprend chaque fois que je la reprend, elle ne me gêne absolument pas grace à son épaisseur contenue et à ses cornes très bien étudiées qui la positionnent parfaitement sur mon poignet.
Petit détail amusant : son précédent propriétaire était une propriétaire ! Du coup, le bracelet (L&S) est un bracelet relativement court qui convient parfaitement à mon petit poignet.
La boucle ardillon dont j’aime beaucoup la forme :
Elle me donne satisfaction, car même si les BD sont plus spectaculaires, je préfère les BA pour une question de confort.