Quand la boulimie gâche le plaisir...

Est-ce que vous avez le sentiment de pouvoir un jour assouvir complètement votre "besoin" horloger ?
Je porte un tel amour aux tocantes qu'il me semble impossible d'en être un jour pleinement rassasié !

Mais cette voracité gâche mon plaisir : j'ai à peine acquis une nouvelle montre que mes pensées s'envolent déjà vers la prochaine à posséder.
Du coup j'ai le sentiment de ne pas profiter de ce que j'ai : il m'en faut toujours plus !

Est-ce qu'un jour j'achèterais la énième montre et que je me dirais alors "c'était la dernière, j'en ai suffisament" ?

Et vous, comment vivez-vous votre passion ? Avez-vous des périodes sans envie de montre ou comme moi, vous surveillez éternellement avec imatience le moment où vous pourrez en accueillir une nouvelle ?

Bonjour,

C'est un peu dommage ce que tu racontes là, de ne pas avoir au moins une période d'accalmie en profitant d'une nouvelle montre.

Perso j'en voulais une très habillée et une plus sport, je suis tombé sous le charme de la Reverso 976 et la nouvelle Explorer. Je prends beaucoup de plaisir à faire du lèche vitrine des essayages, mais je n'ai pour l'instant absolument aucune CHI.

Il faut dire aussi que mes deux achats datent de cette année, ça a donc le temps d'évoluer

As they say "Pleasure is in the hunt"

posséder une nouvelle montre me procure évidemment un plaisir immense, mais tout autant que la quête de la pièce
ce sont pour moi 2 plaisirs bien distincts: d'un coté la découverte de la nouvelle acquisition à travers le porté, les photos, les commentaires... et de l'autre la chasse du prochain modèle à travers les essayages, les forums, les recherches...

Ce sont 2 plaisirs que j'arrive à faire coexister et à différencier. De ce fait ce n'est parce que je me projette dans la quête de ma prochaine acquisition que cela veut dire que je ne profite pas de la dernière !

Je connais un copain qui a le même problème avec les femmes.

C'est le syndrome de "l'herbe est plus verte ailleurs", le "toujours plus" ou le "jamais content", "l'insatisfait" ou "juste encore un peu".

C'est à rapprocher d'un sevrage de nourriture dans la petite enfance d'après les psy...




Nannnn, je blague !
la curiosité c'est ce qui a fait avancer l'homme
peut être ce qui le mènera à sa perte...

ouhla, faut que j'arrête le café moi... !

Bonjour,

J'ai acheté cinq montres au cours des 18 dernier mois qui me permettent d'avoir une collection assez variée mais n'ayant pas encore de salaire, ce sont des montres a petit ou moyen budget.
Les montres que je vise maintenant sont une (voir deux, ou trois :p) gammes au dessus et je ne peux simplement pas me les offrir pour le moment.
Pour l'instant je me contente donc de celle que j'ai déja et ne pense pas trop aux futures.

Donc oui, on peut dire que je suis rassasié, les prochaines viendront avec l'augmentation de mes moyens (enfin, si ils arrivent a suivre).
Je préfère me limiter dans l'achat et attendre une montée en gamme plutot que de m'éparpiller (sauf CHI bien sur)

rexet a écrit:

Est-ce que vous avez le sentiment de pouvoir un jour assouvir complètement votre "besoin" horloger ?
Je porte un tel amour aux tocantes qu'il me semble impossible d'en être un jour pleinement rassasié !

Mais cette voracité gâche mon plaisir : j'ai à peine acquis une nouvelle montre que mes pensées s'envolent déjà vers la prochaine à posséder.
Du coup j'ai le sentiment de ne pas profiter de ce que j'ai : il m'en faut toujours plus !

Bonjour
C'est comme tout, si on ne prends pas le temps de désirer, d'attendre etc le plaisir disparait...
j'ai vécu cela en 2008/2009/2010 pendant ces 3 années j'ai beaucoup acheté, bcp revendu .
Mais je me suis vite rendu compte que plus j'ai accumulé (meme si je devais revendre de temps en temps pour financer la nouvelle) moins j'ai pris de plaisir.
Le plaisir je le prends bcp plus aujourd'hui en achetant bcp moins, en prenant du temps, en comparant etc etc
alors depuis j'ai réappris à regarder mes montres, et je prends bcp plus de plaisir à les porter .
cordialement

zeFiF a écrit:

Nannnn, je blague !

Blaguant, je trouve que tu n'es pas loin. Une compulsion d'achat comme celle-là peut être quelque chose à traiter en thérapie...

Nietzsche a tout dit quand il a écrit ceci : "On en vient à aimer son désir et non plus l'objet de son désir"

Perso je reste sur mes 2 montres tant désirées en essayant de les apprécier à leur juste valeur, sinon nous courrons après des chimères et la boite à montres se remplit de montres inutilisées.....

ft1000mp a écrit:

Nietzsche a tout dit quand il a écrit ceci : "On en vient à aimer son désir et non plus l'objet de son désir"

Perso je reste sur mes 2 montres tant désirées en essayant de les apprécier à leur juste valeur, sinon nous courrons après des chimères et la boite à montres se remplit de montres inutilisées.....

Il etait pas con Nietzsche....

moi je te comprends , jamais rassasié et tjs en quete de la prochaine , je crois que nous sommes nombreux dans ce cas sur FAM mais que peu l´avouerons

Je partage le même sentiment et ca m'effraye un peu

J'essaye donc de me calmer en me disant que je n'ai pas besoin d'une nouvelle tocante

Pour le moment je resiste ...

c'est vrai que c'est dur les CHI constante et persistante

j'en attrape des suées

zeFiF a écrit:

Je connais un copain qui a le même problème avec les femmes.
C'est le syndrome de "l'herbe est plus verte ailleurs", le "toujours plus" ou le "jamais content", "l'insatisfait" ou "juste encore un peu".

ouhla, faut que j'arrête le café moi... !

.

il fallait que je rebondisse sur celle-là, trop bien !!!

Sinon, pour revenir au sujet, et au post initial, oui, je comprneds un peu, mais là, sans être méchant, il y a là les prémices d'une maladie qui se traduit par un manque, une quête perpétuelle..
En fait, l'objet en lui-même n'apporte plus de plaisir, mais comme disait un autre internaute, seule la chasse en procure

ft1000mp a écrit:

Nietzsche a tout dit quand il a écrit ceci : "On en vient à aimer son désir et non plus l'objet de son désir"

très belle citation que voila et fort bien appropriée ici!!

bichão a écrit:

c'est vrai que c'est dur les CHI constante et persistante

j'en attrape des suées

un exemple: jai acheter une tissot le locle revendue 6mois plus tard!

acheter une hamilton jazzmaster revendue 6mois plus tard!

acheter une longines hydroconqueste noir revendue 6mois plus tard!

acheter une omega seamaster PB revendue 1ans et 1/2 plus tard

acheter une Panerai BASE LOGO que jai toujour et que je ne vendrais pas (c'est sur)

acheter une tissot seatouch revendue 1mois plus tard pour racheter une longines hydroconquest bleu!

que des suée tout ça car mes proches me le reproche mais c'est tellement bon les CHI

A ce compte là mieux vaut acheter des occaz, ça coute moins cher...

A la recherche d'une montre sympathique, je suis arrivé sur FAM en 2009.
La première année, j'ai accumulé 4 montres d'un budget allant de 150€ à 800€.
L'année suivante j'ai attendu, réfléchi à ce que je souhaitais faire.
Mes réflexions m'ont amené à l'idée d'avoir 4 montres de "standing" (la notion de standing dépend de chacun). Une de plongée pour le look, un chrono typé sport pour la fonction, une montre "habillée", et la dernière pour une montre de forme carrée.
Résultat : fin 2010, j'ai acquis la PO. Et fin 2011, pour Noël, la montre habillée sera sous le sapin.
Je me laisse donc un an pour remplir le cochon à nouveau et choisir le chrono.

Boulimie des montres... hum j'en ai acheté un quinzaine cette année !

J'en ai aussi revendu 4 o 5, achats mal choisi, CHI fulgurante etc... Bref je me recentre et m'oriente plus sur les occasions ainsi que les montres des années 60-70, aux prix souvent raisonnable dans les PA. Au moins en cas de renvente les pertes sont limitées.

Actuellement je dois en avoir un peu plus de 40, dont pas mal de plongeuses. La plupart restent le plus souvent dans les boites, mais heureusement pas dans un coffre à la banque. J'ai ainsi le plaisir de pouvoir à tout moment les ressortir et les porter.

Il y a bien évidemment un ressort pathologique chez le collectionneur.
Tout est question de moyens, mais le principe reste le même.

La personne raisonnable se fixe un budget, des objectifs de court, moyen et long terme, se pose la question du "pourquoi faire ?". Elle acquiert ce dont elle a besoin, se fait un petit plaisir de temps à autre et reste dans la limite de "son" raisonnable.
Le collectionneur n'a aucune limite ni conscience de limite autre que son budget du moment : s'il est réellement boulimique, il est bien évident qu'il ne ressentira pas plus de plaisir à acquérir un objet à 1 € qu'un à 1 M€.

De même, le nombre d'objets n'est pas un critère : pour des objets de collection peu onéreux, certains en possèdent des milliers.
Si les objets sont plus coûteux et/ou plus volumineux (oeuvres d'art, véhicules...) alors le nombre sera un peu plus faible mais la démesure reste quant au volume, à l'espace, au temps consacrés.

Le plaisir - si plaisir il y a : encore faut-il en avoir conscience - se trouve évidemment dans la phase de recherche.
Je connais nombre de collectionneurs qui s'étaient limités à une catégorie (de timbres, de disques, de livres ou de n'importe quoi d'autre) et qui, dès que leur collection était terminée, se sont empressés de la revendre pour en commencer une autre.

D'aucuns se ruinent et harcèlent leurs proches, leur famille ou leur amis pour se procurer l'objet manquant.
J'ai aussi le triste exemple d'un homme intelligent, ayant une bonne situation, qui a sacrifié femme et enfants au profit de sa passion, qui a presque ruiné sa vieille mère pour quelques pièces manquantes, de plus en plus rares, de plus en plus chères, tandis que la collection se poursuivait et prenait de plus en plus d'espace...

Après, on peut toujours s'amuser à chercher les causes dans l'enfance, le manque de maturité, la frustration subie à telle ou telle époque de sa vie, le besoin de réussir par rapport à un vécu, un milieu social, etc.
Ceci est du domaine de la psychologie, voire de la psychanalyse.
La recherche des causes ne permet en général pas de modifier le comportement, mais simplement de le comprendre mieux, ce qui n'est déjà pas si mal.
En revanche, certaines thérapies comportementales (comme celles pratiquées pour l'addiction ou les phobies) donnent des résultats...

Espérons que la plupart des membres sont de simples curieux ou "passionnés" par intérim ne présentant pas de tels symptômes aussi extrêmes.

Amha la boulimie n'est pas bonne, il vaut mieux rester concentré sur un nombre restreint de modèles, surtout qu'en portant nos montres, on apprend à les redécouvrir sans cesse

rexet a écrit:

Et vous, comment vivez-vous votre passion ? Avez-vous des périodes sans envie de montre ou comme moi, vous surveillez éternellement avec imatience le moment où vous pourrez en accueillir une nouvelle ?

je suis un peu dans ton cas moi aussi
mais après avoir acquis quelques-une; il arrive un moment où la CHI se calme un peu faute non pas de budget mais plutôt à cause de la raison qui fait calmer le jeu
après l'alpina, puis la monaco puis la meistersinger puis la sumo et enfin la carrera, c'est une PAM 210 qui me trotte dans la tête ainsi qu'une reverso
mais le budget va être relativement conséquent donc on va attendre un peu avant d'assouvir tout çà histoire de se donner bonne conscience

Boogie a écrit:

zeFiF a écrit:

Je connais un copain qui a le même problème avec les femmes.
C'est le syndrome de "l'herbe est plus verte ailleurs", le "toujours plus" ou le "jamais content", "l'insatisfait" ou "juste encore un peu".

ouhla, faut que j'arrête le café moi... !

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il fallait que je rebondisse sur celle-là, trop bien !!!

Sinon, pour revenir au sujet, et au post initial, oui, je comprneds un peu, mais là, sans être méchant, il y a là les prémices d'une maladie qui se traduit par un manque, une quête perpétuelle..
En fait, l'objet en lui-même n'apporte plus de plaisir, mais comme disait un autre internaute, seule la chasse en procure

perpétuelle , c´est justement ce qu´il y a sur le cadran de ma dernière ... le plaisir serait dans le changement ? en partie , pour moi je vends très peu en rapport avec mes achats ....

Le tout est de savoir si l'on aime les montres ou si l'on aime acheter des montres

Certains (j'en connais) sont incapables de s'émerveiller devant certaines pièces de haute horlogerie parce qu'elles ne sont pas dans leur moyens, donc ne représentent pas une addition potentielle à la collection
Pour ceux-là on pourrait tout à fait remplacer les montres par n'importe quel autre objet, ce qui compte c'est l'accumulation plus que l'objet accumulé

rexet a écrit:

Est-ce que vous avez le sentiment de pouvoir un jour assouvir complètement votre "besoin" horloger ?
Je porte un tel amour aux tocantes qu'il me semble impossible d'en être un jour pleinement rassasié !

Mais cette voracité gâche mon plaisir : j'ai à peine acquis une nouvelle montre que mes pensées s'envolent déjà vers la prochaine à posséder.
Du coup j'ai le sentiment de ne pas profiter de ce que j'ai : il m'en faut toujours plus !

Est-ce qu'un jour j'achèterais la énième montre et que je me dirais alors "c'était la dernière, j'en ai suffisament" ?

Et vous, comment vivez-vous votre passion ? Avez-vous des périodes sans envie de montre ou comme moi, vous surveillez éternellement avec imatience le moment où vous pourrez en accueillir une nouvelle ?

je suis exactement dans le même cas que toi.
Je garde en moyenne chaque montre 1 mois tout au plus ; l'envie de changer est plus forte.
Du coup j'en ai possédé des dizaines, mais je n'ai réellement profité... d'aucune.

Celles que j'ai le plus aimées sont sans doute la Speed et la Sub ; je reprendrai ces deux modèles un jour quand je serai calmé.

Moi, le problème c'est qu'a chaque fois que je me promets d'être raisonnable, une opportunité se présente, une super affaire à ne pas rater ...
Alors je craque !