Cafetao Membre référent
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| Sujet: Actu : L’industrie du luxe, rempart contre la crise Mer 30 Nov 2011 - 13:32 | |
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- Les rues de Genève commencent à scintiller, à l’approche des Fêtes. Rue du Rhône, les vitrines sont ripolinées pendant que des costauds en chemise blanche et veste noire sont aux aguets, à l’intérieur des boutiques. Le luxe est partout, derrière pratiquement chaque mètre carré de l’une des plus fameuses artères commerçantes de la planète.
Et cette artère est loin d’être bouchée par la crise. Ce soir, c’est le géant français Hermès qui, en grande pompes, inaugure sa nouvelle boutique. Le secteur entier respire la santé.
Pour preuve : hier, le joaillier américain Tiffany et le groupe de luxe italien Prada ont annoncé de fortes hausses de leurs bénéfices, tout comme, le 11 novembre dernier, l’un des leaders mondiaux de la branche, le groupe genevois Richemont (Cartier, Piaget, Vacheron Constantin…)
Par segment de vente, c’est via le commerce de détail que Richemont fait de bonnes affaires: progression de 37% contre une hausse de 23% dans celui des ventes en gros.
Cela signifie que la stratégie poursuivie par les marques, celle d’un contrôle de plus en plus important de l’ultime maillon de la chaîne, la boutique, fait mouche. « Les grandes marques opèrent de cette manière pour mieux contrôler la qualité et les services de leurs produits, explique Nathalie Longuet, analyse dans le secteur des biens de consommation chez Lombard Odier. Entre 65 et 70% de leur chiffre d’affaires – voire 100% pour certaines marques - provient de la vente au détail ».
C’est une bonne nouvelle pour une ville comme Genève qui regorge de boutiques. Encore faut-il qu’elles se remplissent…
« Genève pourrait mieux exploiter le potentiel touristique lié à l’industrie du luxe, estime Nathalie Longuet. La clientèle russe et moyen-orientale s’y rend déjà, ce qui n’est pas encore le cas de la clientèle chinoise. A titre de comparaison, cette dernière représente déjà 30% du chiffre d’affaires de certaines boutiques de luxe à Londres, et plus du quart à Paris. A Genève, la proportion est moins importante. Or, les Chinois sont friands de participer à des visites de manufactures horlogères couplées à des achats dans les boutiques ».
Pour Leyla Belkaïd Neri, qui dirige le Master en management du luxe au sein de la Haute Ecole de Gestion de Genève, «la situation de Genève peut être comparée à celle d’autres capitales du luxe comme Paris. Elle se caractérise notamment par la présence de grandes marques dont l’atout principal est leur patrimoine et leurs métiers d’art.» Ces maisons, telles que Patek Philippe, Vacheron Constantin et d’autres encore, ont su investir dans l’innovation tout en s’appuyant sur leur patrimoine. Pour l’enseignante genevoise, « Ce qui est frappant, c’est que ces industries qui existent depuis plus d’un siècle restent à l’avant-garde technologique, ont des projets de recherche et développement pointus, autour des matériaux par exemple, tout en restant imprégnées par leur histoire et fidèles à leurs valeurs ».
Bref, pour Leyla Belkaïd Neri, « c’est le duo gagnant ». Donc, le luxe a encore de beaux jours devant lui ? « Oui, ces atouts rendent les acteurs du luxe moins instables que d’autres industries face aux fluctuations de la conjoncture économique mondiale ». Enfin une bonne nouvelle sur le front instable de l’économie… http://www.tdg.ch/industrie-luxe-rempart-contre-crise-2011-11-29 |
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