ZENITH repris par LVMH posait au groupe un problème de positionnement. La Rainbow sans fond transparent avait en 2000 pas loin de 7 ans et la version Elite deux ans de moins.
La Rainbow fut considérée comme ne démarquant pas assez ZENITH des produits concurrents. En outre la Rainbow n'était pas assez chère pour positionner la marque ailleurs que dans une concurrence avec le milieu de gamme.
La Fly-back fut sacrifiée avec la Rainbow Elite après quelques hésitations.
Les études de marchés de l'époque voyaient dans ZENITH une marque poussièreuse peu encline à l'innovation. La marque souffrait en outre d'un circuit de distribution qui lui fermait le territoire Américain, marché essentiel et une distribution auprès de points en surnombres qui bloquaient des produits sans vente.
ZENITH surproduisait avec des outils dépassés et c'est le marché gris qui diffusait une partie des stocks.
ZENITH eut alors à affronter plusieurs problèmes :
-Se repositionner sur le haut de gamme
-Dépoussiérer pour rajeunir la clientèle
-Des points de ventes furent supprimés parfois vigoureusement
-LVMH se mit à négocier avec les Américains le droit d'utiliser la marque ( ce qui lui coute aujourd'hui des royalties)
-L'outil de production fut renouvelé à 100%
L'acteur de tout cela fut Thierry Nataf et la Defy est certainement là aussi pour redonner une image d'aptitude à innover.... Finalement cette montre a totalement dépoussiéré l'image et c'était l'un des objectifs...
Admettez-le un nouveau modèle classique vous ferait craquer facilement....
On ne peut donc reprocher la suppression des modèles anciens car c'était un passage obligé. Qui aimerait la Rainbow si elle était encore en catalogue ?
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).