L'OMEGA CERAGOLD ou comment refaire du plaqué or pendant la crise ...

Omega l'affirme, son invention est révolutionnaire...

Citation :

OMEGA CERAGOLD™ – UNE PREMIÈRE MONDIALE

Avec leurs fonctionnalités de plongée professionnelles, leurs performances en mode chronographe et leur lunette en céramique et OMEGA Ceragold™, les montres OMEGA Seamaster Planet Ocean Ceragold figurent parmi les nouveautés les plus attendues de l’année 2012.

L’OMEGA Ceragold™ est la première technologie permettant de lier l’or à la céramique. L’obtention du produit fini, d’une douceur surprenante au toucher, repose sur un processus permettant d’incruster des chiffres et une échelle en or au sein d’une lunette en céramique.

Voici comment s’articule le processus :



1. Formation de la lunette en céramique :


Une mixture spécifique à base d’oxyde de zirconium et de liants est préparée sous forme de granulats. Il s’agit de la matière première.
Les granulats sont ensuite fondus et transformés en une pâte qui est injectée dans un moule dont la forme est celle de la lunette avec des contours spécifiquement élargis. La partie moulée est désignée sous le terme de « corps vert ».
Les liants initialement employés pour stabiliser les granulats sont ensuite éliminés lors d’un procédé chimique et thermique. Cette phase s’appelle le déliement.


2. Frittage de la lunette en céramique :


Les lunettes sont ensuite soumises à une température de 1400°C pendant plus de 24 heures, procédé de consolidation par haute température que l’on appelle frittage. À ce stade, les granulats de céramique se soudent entre eux pour former un matériau aggloméré par sintérisation présentant les qualités définitives de la céramique, notamment la dureté (environ 1200 HV) et la résistance.
Le frittage induira un effet de rétrécissement qui entraînera une réduction d'environ 30% de la taille des lunettes.


3. Préparation de la lunette en céramique :


Les lunettes agglomérées par sintérisation sont ensuite usinées jusqu’à obtention de leur dimension finale. L’épaisseur, le diamètre, les formes spécifiques (chanfrein etc.) et l’orifice destiné à accueillir la capsule de Super-LumiNova sont obtenus par usinage à l’aide d’outils diamant.


4. Gravure de l'échelle :


L’échelle de plongée est gravée au laser dans la partie supérieure de la lunette. Plusieurs couches extrêmement fines de céramique sont creusées jusqu’à la profondeur souhaitée (0,15 mm).
Cette étape demande enviton 30 minutes par lunette.


5. PVD :


Le zirconium étant un isolant, il est nécessaire de déposer une couche conductrice sur la partie supérieure de la lunette pour permettre la création d’une couche d’or lors du processus d’électro-formage. Ceci peut s’effectuer grâce aux technologies PVD.


6. Électro-formage :


La lunette de céramique, revêtue d’une couche conductrice, est immergée dans un bain électrolytique contenant des particules d’or. Au bout d’un certain temps, un épais manteau d’or rouge 18 carats recouvre la partie supérieure de la lunette et les cavités gravées.
La couleur, l’épaisseur et la conformité de l’or rouge 18 carats électro-formé sont garanties par un ajustement quasiment en temps réel des paramètres pendant plusieurs heures.


7. Élimination de l'excédent d'or :


La majeure partie de l’or déposé sur la partie supérieure de la lunette doit être enlevée afin de faire apparaître la surface noire de la céramique et laisser une couche d’or massif sur l’échelle.
L’or est supprimé mécaniquement à l’aide d’un matériau abrasif.
Les résidus d'or sont détachés de la céramique grâce à un processus d'usinage très précis. Les contours de la partie supérieure sont affinés.


8. Finition :


La lunette de céramique est ensuite polie pour revêtir un aspect parfaitement brillant.
Enfin, elle est brossée de manière circulaire à l’aide d’un matériau abrasif adapté à l'or 18 carats.
Résultat : on obtient un contraste absolument saisissant, créé par la lunette de plongée en or rouge 18 carats qui se détache sur la céramique noire parfaitement polie.

Omega a toujours travaillé l'Or plaqué sous diverses formes dont le laminage 40 et 80 microns. Je ne suis pas certain que cet or là soit très résistant ... On est loin du Magic Gold présenté par JC Biver où l'or était dans la masse. Je crains pour ma part que ce Céragold ne soit un produit dont la longévité reste aléatoire... Omega semble noyer le sujet en expliquant la technique de fabrication de la céramique ...

Quel est votre impression ?

http://www.omegawatches.com/fr/spirit/baselworld/ceragold

Bein de la céramique plaquée or quoi

Je ne suis pas spécialiste des matériaux, mais le procédé de Hublot me parait vachement plus intéressant...

Etarcos a écrit:

Bein de la céramique plaquée or quoi

Je ne suis pas spécialiste des matériaux, mais le procédé de Hublot me parait vachement plus intéressant...

je me suis dit la même chose

pas vraiment emballé par ce Ceragold d'Omega. Je crois comprendre que c'est de l'or 18cts, mis en œuvre sur la céramique pur via un type d'électrolyse.
Il n'y a pas de mélange entre les 2 matériaux, "juste" une superposition.

Par contre, le Magic Gold d'Hublot m'avait plus séduit à son époque et le fait que les travaux ont été menés avec l'école polytechnique de Lausanne apporte également pas mal de crédit au nouveau matériaux composite d'Hublot.

Ils parlent bien de technologies PVD... Donc on est bien au final en partie sur du plaqué or, sur du revêtement de surface.

La discours marketeux d'Omega me semble un poil présomptueux.
Par contre, question résistance, j'ose espérer qu'ils ont fait un max de tests de durabilité et d'usure...

La vidéo explicative ...

n'étant pas ingénieur en matériaux, j'ai du mal à voir la différence avec ce que fait Rolex sur ses lunettes de Sub et de GMT...
si quelqu'un peut expliquer...

Etarcos a écrit:

Bein de la céramique plaquée or quoi

Je ne suis pas spécialiste des matériaux, mais le procédé de Hublot me parait vachement plus intéressant...

+10

il me semble même qu'on pourrait faire du wrapé et qu'on sait le faire depuis longtemps

A voir en vrai.
L'idée ne me fait ni chaud ni froid, d'un point de vue technique, mais si c'est joli (raisonnablement résistant et pas hors de prix), pourquoi pas ?
Ca m'a surtout l'air d'un prétexte pour rajouter 1000€ à chaque prix sur le catalogue des modèles déjà existants...

Je pense que cet "alliage" n'a pas du tout les prétentions du Magic Gold d'Hublot.
Ici, il est juste employé pour la lunette, tout comme fait Rolex pour les Submariner...
Il n'est pas destiné à la création d'un boitier en or "anti-rayures".