ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Les entreprises suisses flambent. sans les salariés Ven 16 Fév - 7:50 | |
| - Citation :
- Vendredi 16 février 2007
Les entreprises suisses flambent. sans les salariés ÉDITORIAL Bénéfices: le concours secret des géants suisses
INFOGRAPHIE Les performances records des entreprises suisses
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2006 figurera sans aucun doute au Guiness Book des records. Les bénéfices explosent d’au moins 25%. Les vingt-six plus grandes sociétés helvétiques vont afficher ensemble plus de 100 milliards de gains. Or, face à cela, les salariés verront à peine l’envol de leur entreprise. Les hausses de salaire sont très modestes.
elisabeth eckert
Publié le 16 février 2007
Voilà, on y est. La saison des résultats annuels des grandes entreprises suisses du Swiss Market Index – dont la capitalisation boursière conjointe frise aujourd'hui les 1000 milliards de francs – arrive bientôt à sa fin. Et le moins que l'on puisse dire est qu'elle est flamboyante.
Dessin: Herrmann Dernières en date, ABB, Zurich Financial Services et le Credit Suisse ont les trois annoncé des bénéfices 2006 quasiment doublés, et ce par rapport à une année 2005 qui fut déjà exceptionnelle. De façon plus globale, les vingt-six entreprises helvétiques cotées au SMI (la crème de la crème) affichent pour l'an dernier des résultats éblouissants en hausse de 25%.
Renée Weber, analyste à la banque Vontobel, résume tout simplement l'explosion des gains réalisés l'an dernier: «2006 restera l'année de tous records». Et pour cause. Jamais jusque-là, une entreprise suisse n'était parvenue à franchir le plafond symbolique des 10 milliards de francs de bénéfice net. Désormais, elles sont au moins deux à l'avoir fait – on attend encore le bilan annuel de Nestlé –, à savoir l'UBS et le Credit Suisse qui, hier, a ébloui tous les gourous prévisionnistes, en faisant bondir son bénéfice net de 94% (grâce notamment à la vente de sa filiale, la Winterhur Assurances) et qui, à l'instar de l'UBS, a une fois de plus attiré massivement les fortunes privées du monde entier.
De la pharma à la machine-outil, de la finance à l'industrie horlogère ou chimique, les grandes entreprises helvétiques ont fermement consolidé leur position dans l'économie mondiale. Comment et pourquoi? Lessivées, restructurées, puis enfin globalisées après les sinistres années 90, elles figurent aujourd'hui parmi les modèles de la planète en termes de compétitivité internationale, comme vient de le signaler récemment le Financial Times. D'ABB à l'UBS, de Novartis à Nestlé, elles réalisent toutes largement plus de la moitié de leur chiffre d'affaires à l'étranger. Dès lors – et ce n'est pas un miracle – la croissance de la Chine, de l'Inde ou du Brésil, mais également l'excellente santé américaine ont toutes contribué à l'envol économique suisse. Et c'est une bonne chose.
Les grandes sociétés du SMI – qui vont sans doute aucun cumuler plus de 100 milliards de bénéfice pour 2006 – devront cette fois-ci leur envol moins à la Bourse qu'à des ventes réelles, qu'au travail et à la productivité fournis par leurs salariés suisses.
Or, c'est bien là que le bât blesse, même si, en la matière, la Suisse ne fait pas exception. Comme l'a démontré, en décembre dernier, dans une enquête fouillée le quotidien Le Temps, «les salariés de base ne profiteront que très marginalement de la croissance de la profitabilité de leurs entreprises.» Certes, les augmentations moyennes de salaires consenties pour 2007 sont supérieures à celles obtenues depuis quinze ans: selon les branches, elles s'échelonnent entre 1,5 et 2,5%, dépassant ainsi d'un à deux points l'inflation nationale. Mais «ces gratifications s'inscrivent en dessous de la hausse de la productivité horaire».
C'est dire que la participation des salariés aux excellents résultats des multinationales helvétiques est loin d'être réalité. Pire. Comme l'a démontré une récente étude de l'Office fédéral de la statistique (OFS), l'intéressement des employés par voie de primes ou de bonus est en recul dans la pratique, après avoir quelques années de gloire. Désormais, les entreprises se contentent d'augmentations linéaires – au mieux quelques dizaines, voire centaines de francs par mois – et n'octroient des parts de bénéfices qu'aux hauts cadres ou aux spécialistes introuvables sur le marché.
Nombreux, par contre, sont encore les secteurs – de l'horlogerie à la grande distribution, du «modeste» employé de banque au laborantin de la chimie – qui rétribuent leurs salariés à un niveau identique à celui des années 80, alors même que le coût de la vie (loyer, assurances maladie, impôts) a, lui, fortement progressé. Cette dichotomie entre bénéfices records et redistribution est aujourd'hui criante. Et forcément malsaine.
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baratier Pilier du forum
Nombre de messages : 1563 Age : 65 Localisation : Une île dans la méditerrannée Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: Re: Les entreprises suisses flambent. sans les salariés Ven 16 Fév - 21:06 | |
| Bonsoir à tous, Et ça étonne quelqu'un la redistribution marginale des bénéfices aux employés Pas moi, ça fait 30 ans que les salaires baisse dans toute l'europe. J'en sais quelque chose, Espagne est le 4º pays européen dans lequel je vis. Marc |
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Jim Clark Membre Actif
Nombre de messages : 50 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: Les entreprises suisses flambent. sans les salariés Ven 16 Fév - 22:50 | |
| Oui, notre système économique est le pire de tous les systèmes...après tous les autres. |
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