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 Actu : Franche-Comté – Suisse : quand Swatch recrute côté français...

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ZEN
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ZEN


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MessageSujet: Actu : Franche-Comté – Suisse : quand Swatch recrute côté français...   Actu : Franche-Comté – Suisse : quand Swatch recrute côté français... EmptySam 26 Jan 2013, 21:41

Citation :
Le numéro un mondial de l'horlogerie s'implante à quelques centaines de mètres de la frontière. Son objectif : construire quatre usines, dont la première ouvrira en février, et embaucher dans l'Hexagone.

Swatch observe la France depuis la Suisse. Son nouveau site, à Boncourt, dans le canton du Jura, est situé à quelques centaines de mètres seulement de la frontière. Sur 75 000 mètres carrés, l'horloger helvétique fait le pari d'ouvrir quatre usines, qui emploieront 250 salariés chacune. Mais en cruel manque de personnel qualifié, Swatch se tourne vers la France et vers son vivier de main-d'oeuvre. Sur les 1 000 emplois qui seront créés, l'horloger compte embaucher quelque 300 Français. De quoi dynamiser les relations franco-suisses et, surtout, réjouir les élus de Franche-Comté.

Les usines ouvriront d'ici à 2018-2020. La première, en construction depuis mars 2012, accueillera une soixantaine de salariés en février et 200 de plus en juillet. Swatch y a investi 43 millions de francs suisses (35 millions d'euros). « Les tractations avec Swatch ont commencé en octobre 2010, raconte le maire de Boncourt, André Goffinet. Lorsque nous avons proposé les terrains, Swatch a signé sans négocier le prix : 75 000 mètres carrés sont partis d'un coup ! » Une affaire trop rondement menée ? L'élu pense que sa commune aurait pu « vendre les terrains le double. Imaginez : la proximité d'une autoroute, de la frontière ».

Chez Swatch, c'est silence radio. Quoi qu'il en soit, avec son nouveau site, l'horloger est doublement gagnant. Les infrastructures routières et ferroviaires développées de part et d'autre de la frontière permettent au groupe horloger de s'inscrire en plein coeur de l'Europe. Côté Suisse, l'A16 Transjurane le rapproche de Bienne (canton de Berne) et de Granges (canton de Soleure), où se situe son siège social. Côté France, l'A36, qui sera prolongée vers la Suisse en 2016, le relie à Besançon (Doubs) et à Strasbourg (Bas-Rhin). Et depuis la gare TGV de Belfort-Montbéliard, Paris n'est qu'à deux heures et vingt minutes.

Confronté à une pénurie de main-d'oeuvre en Suisse, Swatch n'aura pas de mal à attirer des travailleurs français qualifiés. Dans le canton du Jura suisse, le taux de chômage est au plus bas (3%), contrairement à la Franche-Comté, où il grimpe à presque 10%. Dans cette région riche en savoir-faire mais pauvre en offres d'emplois industriels, on se réjouit des embauches du groupe helvétique. Un programme pour former les demandeurs d'emploi aux métiers de l'horlogerie a été mis en place par le conseil régional. « L'objectif est de former 30 à 40 personnes par an », précise Marie-Guite Dufay la présidente socialiste de la région.

Une formation qui n'est pas destinée uniquement à Swatch, mais aussi aux entreprises de la région. « On constate un mouvement de renouveau de l'industrie horlogère côté français, insiste Marie-Guite Dufay. Aussi, pour éviter une fuite de la main-d'oeuvre qualifiée vers le voisin helvétique, un code de bonne conduite a été signé avec Swatch, afin qu'il ne recrute pas dans nos usines et qu'il ne perturbe pas notre tissu économique. » Dans ces espaces frontaliers, on ne se fait pourtant pas trop d'illusions quant à la destination professionnelle du personnel fraîchement formé.

Au lycée horloger Edgar Faure de Morteau (Doubs), 90% à 95% des formés partent ensuite travailler en Suisse. Travailler dans l'horlogerie très haut de gamme, étiquetée made in Switzerland, présente un avantage incontestable. Les salaires proposés y sont en effet deux, trois, voire quatre fois plus élevés qu'en France.



Un souffle d'optimisme

Édouard travaille depuis plus de dix ans dans l'horlogerie helvétique, dont cinq chez Zenith (une filiale de LVMH) à Le Locle (canton de Neuchâtel). Avec un salaire de 3 500 euros net par mois pour un temps partiel, il souligne toutefois, qu'« il n'y a pas de protection de l'emploi et on peut être remercié dans la journée, sans indemnités. C'est tout à fait légal ! » Dans une région où près de 28 000 personnes passent chaque jour la frontière, les problèmes de transport sont quotidiens. « Pour faire 40 kilomètres il faut prévoir une heure, une heure et demie, constate Édouard. Et il est impossible de se rabattre sur le train : les liaisons franco-suisses sont inappropriées. » Le conseil régional de Franche-Comté est bien décidé à obtenir une amélioration des liaisons ferrées avec la Confédération, notamment au départ de Pontarlier et de Morteau vers les localités du canton de Neuchâtel, où se concentrent 277 établissements horlogers, sur les 600 installées dans l'arc jurassien suisse.

Au sein de la communauté de communes Sud Territoire de Belfort, l'implantation de Swatch apporte un peu d'optimisme. « Nous avons durement souffert de la désindustrialisation, reconnaît Christian Rayot, le président de la communauté de communes. L'implantation de Swatch est un signe favorable. Notre territoire devient la troisième porte d'entrée majeure en Suisse après Genève et Bâle. » Pour autant, l'élu ne croit pas que Swatch résoudra à lui seul le problème du chômage, qui frise les 25% dans la communauté de communes.

En Suisse, Swatch reste considéré comme un sauveur. Début 1980, alors que la montre japonaise inonde le marché, le groupe invente la « gent » et sauve l'horlogerie helvétique du naufrage. Trente ans après, il a vendu 400 millions d'exemplaires et emploie 28 000 personnes à travers le monde. Une santé étincelante que confirme son chiffre d'affaires de 2011 : 5,9 milliards d'euros, dont 5,2 dans la bijouterie et l'horlogerie. La même année, il a créé 2 800 emplois. Un millier en 2012... et 250 prévus pour le site de Boncourt cette année. En Franche-Comté, on s'apprête déjà à huiler les rouages de Swatch.


Citation :
PHILIPPE TRUCHOT, directeur du site Isa France, à Villers-le-Lac (Doubs) « La Suisse est un atout, pas un bouc émissaire »
•Comment percevez-vous la proximité de la Suisse ? On ne peut pas se plaindre de la Suisse, elle fait vivre la France. Ici, les entreprises horlogères sous-traitent pour les Suisses. L'échange entre les deux pays doit être intelligent. Il faut faire de la Suisse un atout et non un bouc émissaire. Elle est très attractive pour la main-d'oeuvre française, et on ne peut pas rivaliser avec les salaires que ses entreprises proposent.
•Que faites-vous pour éviter la fuite de vos salariés de l'autre côté de la frontière ? Nous offrons aux salariés une certaine souplesse et des avantages sociaux. En juin, par exemple, à la suite d'une baisse d'activité, nous avons lancé un plan formation afin de faire monter en compétence les 95 salariés du site. Un pari qui nous a permis de maintenir notre effectif, tout en le formant. Notre turn-over en 2007 était de 10%. Il est descendu à 4% en 2012.
•Que pensez-vous de l'implantation de Swatch à Boncourt, si près de la frontière ? Ici, toutes les entreprises horlogères s'installent à proximité de la frontière. Le travailleur frontalier ne reste pas éternellement en Suisse. Notre responsable de fabrication est revenu chez nous après cinq ans passés chez Isa Suisse. Nous en avons fait notre pub !


http://www.usinenouvelle.com/article/franche-comte-suisse-quand-swatch-recrute-cote-francais.N190133

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MessageSujet: Re: Actu : Franche-Comté – Suisse : quand Swatch recrute côté français...   Actu : Franche-Comté – Suisse : quand Swatch recrute côté français... EmptyDim 27 Jan 2013, 00:35

Une bonne nouvelle à partager dans le contexte actuel, car il montre la vision élargie d'un groupe horloger.
Chinois
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