ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: William Devine dans le collimateur de la justice 1/3/2007, 10:01 | |
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- William Devine dans le collimateur de la justice
le 01 Mars 2007
La justice vaudoise enquête sur les responsabilités du Genevois et d’un de ses partenaires dans la faillite du joaillier et horloger Poiray. William Devine a démissionné de Condor.
William Devine, le nouveau patron des Montres Bédat, sauvera-t-il l’entreprise jurassienne Condor de la faillite? Comme les promesses de repreneurs potentiels tardent à se concrétiser, l’inquiétude grandit à Courfaivre où travaillent une quarantaine de collaborateurs de cette entreprise active dans les machines et l’aéronautique (lire Bilan N°220). Au téléphone, le Genevois jure avoir trouvé des investisseurs. «Leur représentant prendra contact avec vous. Depuis le mois de décembre, je ne suis plus président du conseil d’administration. J’ai démissionné en raison de ma nomination à la tête de Bédat», indique-t-il.
Le Genevois a surtout la tête ailleurs. Le dépôt de bilan du joaillier et horloger français Poiray pourrait peut-être le conduire devant un tribunal. Un investisseur et une ancienne coactionnaire de cette société ont déposé plainte en 2005 dans le canton de Vaud. Ils accusentWilliam Devineet un de ses partenaires d’escroquerie, de gestion déloyale et d’abus de confiance. La justice vaudoise confirme l’ouverture de deux procédures, qui recoupent les mêmes faits. «Nos investigations portent sur des actes de gestion fautive et de violation de l’obligation de tenir une comptabilité», explique le juge d’instruction, Nicolas Cruchet. La police est sur le point de boucler son enquête. Des inculpations seront peut-être prononcées d’ici à cet été.
En automne 2003, William Devine et son acolyte reprennent Poiray à sa coactionnaire Nathalie Choaypar le biais de la société Lac. Objectif: tripler le chiffre d’affaires grâce à l’ouverture de boutiques à l’étranger et à la mise en place d’une politique de communication agressive. Le rachat est notamment financé par Antonello del Balzo. Cet ancien directeur de la boutique Bulgari de Genève injecte 1,8 million de francs dans l’affaire avec la promesse que l’opération est également assurée par des banques. Or, quelques mois après l’annonce de l’acquisition de Poiray, les filiales françaises déposent leur bilan. La faillite de la maison mère, installée en Suisse, est prononcée le 21 janvier 2005. Puis en avril, le joaillier est racheté par Alain Duménil, PDG du groupe de luxe Alliance Designers.
Aujourd’hui, Antonello del Balzo se sent floué. La société Lac n’a jamais eu les capitaux nécessaires. «L’argent apporté par mon client pour reprendre Poiray a servi à payer les charges de fonctionnement de Perficio – une société créée pour gérer le mandat de conseil confié par la propriétaire de Poiray – notamment les salaires qui s’élevaient à 20 000 francs par mois pour William Devine, et à financer les affaires courantes d’Ikepod, une société horlogère jurassienne au bénéfice d’un sursis concordataire et en mains de Perficio», explique Me Soli Pardo, le défenseur d’Antonello del Balzo. «Toutes les promesses de William Devine et de son partenaire se sont avérées vaines. Elles ont permis à ces derniers de vivre sur le dos de Poiray», insiste l’avocat. Egalement trompée, Nathalie Choay préfère ne pas s’exprimer. Elle reconnaît néanmoins n’avoir reçu qu’une petite partie du montant qu’aurait dû payer Lac pour le rachat de sa société.
Quant à William Devine, il reste impassible: «J’attends avec sérénité les résultats de l’enquête. » Bilan Par Jean-Philippe Buchs www.bilan.ch _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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