Débat de fonds...(de montres)

L'art nouveau a débordé sur les boites des montres à gousset en or, en argent et en acier quasiment jusqu'à la seconde guerre mondiale.
On trouve sur les fonds des boites des montres de poches des signatures parfois prestigieuses de graveurs ou d'artistes qui dans l'acier, l'or ou l'argent ont avec les montres de grandes marques ou anonymes, défié le temps en accompagnant l'instrument de sa mesure...

Ces boites témoignent d'une époque où l'on avait le temps de faire des pièces uniques ou de petites séries qui sont autant aujourd'hui de témoignages attachants d'une époques où la montre portée au bout d'une chaine, dans la poche d'un gilet témoignait d'une certains savoir vivre et d'une élégance maîtrisée.

Il faut distinguer plusieurs sortes de gravures sur le dos de ces montres.

-Il y avait d'abord celles faites par ou sur commande des manufactures d'horlogerie qui fabriquaient les montres.

-Il faut remarquer ensuite les gravures faites à la demande des distributeurs ou grossistes négociants et exportateurs qui savaient que pour conquérir un marché mieux valait offrir une décoration gravée en taille douce sur le fond lisse de la boite livrée par le fabricant de la montre.

-Il y avait enfin, les gravures qu'on dirait aujourd'hui "Custom" faites à la demande par des graveurs spécialisés qui étaient, par le client ou sur proposition du détaillant chargés de reproduire, plus rarement d'imaginer un dessin sur la base de l'illustration d'un livre ou d'un journal.

Les plus belles des gravures sont souvent les premières dont le relief directement tiré d'une épaisseur de boite choisie par la marque au regard des motifs qu'elles souhaitait incorporer sur ses montres.

Les quantités livrées étaient toujours faibles car le travail artisanal demeurait un travail unitaire et certaines pièces étaient produites à la commande et guillochées à l'unité.