Bonsoir à tous!
Ce soir, je vais vous raconter l'histoire de ma rencontre avec l'univers des montres de poche russes, j'ai nommé "Molnija"! J'ai fais une série de photos d'une petite pépite que je viens de recevoir aujourd'hui. Attention quand je dis pépite, c'est juste que je la trouve toute mignonne. Car si elle a tout d'une petite pépite, elle bénéficie d'une valeur tout à fait humble qui permet au profane de s'aventurer dans cet univers sans problème.
Il s'agira donc pour ma part d'une montre de poche Molnija datant du 2nd trimestre 1966.
Avant d'introduire les photos, je vais vous expliquer ma démarche dans cette acquisition, et ensuite le pourquoi du poste dans la section "budget découverte" et pas forcément dans "montre de poche". C'est un peu ma marque de fabrique, le prix à payer pour voir les photos, faut d'abord se taper le pavé lourdingue
Les prémices de l'acquisitionTout commence avec la naissance d'un certain intérêt pour les montres russes. J'aime les histoires et l'histoire, et l'environnement horloger russe a commencé à me fasciner lorsque j'ai découvert la multitude de montres russes vintage qui existent sur la marché de l'occasion. La raison: le faible coût de nombreuses pièces en état de fonctionnement. Pour la plupart, ce sont des montres, en général, de faible valeur (toutes proportions gardées). Je passe toute la partie recherche sur l'histoire de Ruhla (période ex-RDA), Raketa, Poljiot (et ses nombreux noms), Pobeda (Ahh... une autre histoire que je vous raconterai plus tard qui m'a valu des larmes de regrets). Bref, à force de flâner sur le net à régaler mes pupilles de vieux calibres russes, je suis tombé nez à nez avec Molnija.
Molnija (prononcez [Molniya]), qui signifie "éclair", est une fabrique qui a fournit de nombreuses marques russes en calibres de montre, etc. (pour l'histoire, taper "Molnija" sur Google, je n'ai pas envie de faire un copier coller et faire semblant de m’approprier une culture qui n'est pas mienne
).
Du coup, à force de regarder le nombre pharamineux de montres de poche Molnija sur la baie, j'ai fini par en choisir une. Pourquoi celui-ci? Plus par jeu, parce que la plupart sont disponibles en achat immédiat à prix doux, celui-ci, je l'ai acquis à peu près au même prix que la plupart des autres montres de poche, mais en "jouant" aux enchères. J'ai passé un bon moment à "jouer", et rien que pour ça, je suis satisfait! ahah
38 USD plus tard, et quelques jours quand même, cette Molnija est mienne.
Pourquoi dans "budget découverte"Déjà, vu le prix d'acquisition de ce type de montre de poche (entre 20 et 50 euros), sa place ici était tout à fait logique. Ensuite, dans la mesure où cette montre représente pour moi la "découverte" de l'univers des montres de poche (je commence un peu à flâner et à lire quelques sujets dans le sous-forum dédié du coup), il m'a semblé tout à fait logique de poster ici.
J'espère que d'autres curieux s'intéresseront à ces montres de poches et à l'horlogerie russe par la même occasion!
La "mignonnette" Oui, parce qu'elle est vraiment mignonne, toute petite (si je la pose sur ma Sumo, je vois toujours le boitier de la Seiko!), c'est une montre de poche à face ouverte, donc sans "capot".
La plupart des Molnija de poche (je dirais même toutes, mais sans certitude) sont équipées du fameux "Cortebert". Pas tout à fait à vrai dire, il s'agit d'une "copie" du mouvement tombé dans le domaine public. On retrouve ce mouvement également chez Rolex (d'où le fait que certains l'appellent "la Rolex Russe"...).
Bref, calibre 15 rubis, "type" Cortebert, mais de référence "calibre 3601". Ce mouvement a évolué avec les années, et nous trouvons l'évolution de ce calibre avec 18 rubis sous la référence "calibre 3602". Ce dernier est probablement le plus répandu actuellement, dans le cœur des montres de poche Molnija.
Photo du mouvement prise par le vendeur (on voit l'inscription 2-66 qui indique que la montre date du 2nd trimestre de l'année 1966)La montre bénéficie d'un cadran sobre, couleur crème (la crème a un peu tourné avec les années, ahahah), trois aiguilles dont une petite seconde. Le cadran de la petite seconde est guilloché, c'est un régal. Son plexi bombé est vraiment un atout de taille, ça la rend terriblement séduisante...
A la réception, je me suis empressé de remonter son mécanisme, et là... la petite seconde qui s'active, le mouvement qui fait un vacarme pas possible: le pied!
Au final, que du positif sur cette acquisition à prix très doux. Les seuls interrogations qui me viennent sont:
- la date du calibre (2ème trimestre 1966). Normalement les 3601 ont évolué vers le 3602 dans les années 60. J'imagine que celui-ci est donc un des derniers de sa génération;
- les aiguilles dorées. La plupart des modèles ont des aiguilles bleues. Sont-ce de nouvelles aiguilles, ou simplement cette montre n'avait pas la "finition aiguilles bleues";
- j'ai remarqué sur les photos du calibre que le boitier était légèrement fêlé à un endroit (côté calibre, et sous le fond, donc invisible lorsque celui-ci est fermé), je m'interroge sur l'avenir de cette fêlure, voilà tout.
Maintenant, place aux photos, je me suis bien amusé en rentrant du travail!!
Petite série sous tous ses profils, pour bien admirer la mignonnette!
Ce plexi over-bombé est trop sexy...
Elle s'entend bien avec ma Sumo en tous cas...
...même très bien...
...elles jouent même ensemble!
Petite pose dans la paille...
Avec sa compatriote biélorusse, cette photo était juste obligatoire!
Et puisqu'avec les montres bracelets, il existe le traditionnel "Wrist shot", voici le traditionnel "in the hand shot" de cette montre de poche!
J'espère que ma revue vous aura plu, et surtout que j'aurai suscité en vous une once d'intérêt pour l'horlogerie russe (qui soit dit en passant, a énormément à apporter...)!
Bonne soirée à tous!!