Dépité je suis ...

J'ai fait il y a quelques semaines l'acquisition d'un chronomètre Omega. Une pièce particulière pas si bien que mon précédent achat perdu par la poste américaine ... Bref, la montre me parvient et s'avère plus belle que ce que les photos laissaient espérer. Son vendeur m'avait indiqué une précision exceptionnelle car la montre avait été révisée et de fait elle l'était.

En 10 jours, la dérive à l'avance était de 11 secondes ! 11 secondes à 110 ans !  Hier soir tranquillement je l'ai remontée et dans le silence de mon bureau j'ai entendu une heure plus tard un clac dans la montre qui s'est arrêtée en 30 secondes. Ressort cassé ... Le vendeur me disait avoir peaufiné le réglage et c'est vrai, elle était parfaite. Mon horloger vient de me dire que le réglage serait à refaire... Pfffff

11 secondes en 10 jours à 110 ans

À ce stade là il faut respecter l'adage : "On ne demande pas son âge à une dame"

Le ressort qui casse... l'âge probablement, le remontage (un peu) et peut-être le transport ?

Je pense que je l'ai remontée trop vite et le ressort fatigué a lâché... La montre est en cours d'expertise et de changement de ressort si on retrouve le bon
Les notices Omega d'époque donnent seulement la longueur du ressort et pas les autres dimensions, notamment le diamètre du barillet, ce qui est très ennuyeux.

Dans le cas ou tu ne trouves pas de bon ressort, peut-il être confectionner (par un bon horloger bien sûr) je suppose que oui ?

ZEN a écrit:

Je pense que je l'ai remontée trop vite et le ressort fatigué a lâché... la montre est en cours d'expertise et de changement de ressort si on retrouve le bon Les notices Omega d'époque donnent seulement lalongueurdu ressort et pas les autres dimension notamment le diamètre du barillet ce qui est très ennuyeux.

Le plus "délicat" est justement la longueur, et tu as cet élément.
Hauteur et épaisseur ( qui est l'aspect déterminant pour la force ) se mesure au palmer, ou au pied à coulisse précis, surtout pour l'épaisseur, et bien la mesurer sur un endroit parfaitement plan du ressort.
Le diamètre du barillet interieur ... suffit de le mesurer, toujours avec le même PAC.
Si tu place un ressort moderne "blanc", attention au rebat, car ils sont plus puissants.
Mais ton horloger saura établir un % à retirer à au moins deux éléments de mesure.
Ou alors un truc m'a échappé ...

Edit : c'est quoi le calibre de cette Omega ?

j'ai quelques ressorts de montre de poche Omega en stock et si par chance j'ai le bon, et en bon état, c'est bien volontiers que je te le ferai passer

Isosta

Merci beaucoup à tous ! Le calibre est un 19 lignes qualité C. Par une chance inouïe un ami stockeur de vieilles pièces avait ce ressort en réserve et la montre a pu être réparée dès cet après-midi. Elle est sous contrôle depuis 18 heures ce soir et a priori le réglage n'a pas été altéré. Un grand merci à Arno et Isosta, je suis très touché.

Je tiens beaucoup à cette montre achetée dans des conditions particulières et qui maintenant semble repartie pour 10 ans. La surprise fut que son ressort n'a jamais été changé !

On croise les doigts pour toi car cette mésaventure semble réglée...

Une petite photo de ce chronomètre ?

l art de se faire plaisir , avec ces aléas  
profite en bien

Tu peux nous mettre des photos ?

Il faut juste que je les fasse ..

Arno a écrit:

Si tu place un ressort moderne "blanc", attention au rebat, car ils sont plus puissants.

Tu dis que les ressorts modernes sont plus puissants. Mais les ressorts anciens cassaient lorsqu'on les remontait trop fort (une montre, un réveil, un carillon).
Or il semble que sur les montres modernes il existe un système qui permet de "remonter à vide" une fois la tension maximale du ressort atteinte afin de ne pas le casser.
Cela n'a donc rien à voir avec son matériau, sa conception ?
(Pardon si la question semble naïve, je cherche à apprendre...)

freddy.lombard a écrit:

Tu dis que les ressorts modernes sont plus puissants. Mais les ressorts anciens cassaient lorsqu'on les remontait trop fort (une montre, un réveil, un carillon).
Or il semble que sur les montres modernes il existe un système qui permet de "remonter à vide" une fois la tension maximale du ressort atteinte afin de ne pas le casser.
Cela n'a donc rien à voir avec son matériau, sa conception ?
(Pardon si la question semble naïve, je cherche à apprendre...)

La dureté des ressorts anciens étaient réalisés par trempe électrique.
Quant ils cassaient, c'est qu'ils étaient arrivés à échéance, et surtout quand la "croix de malte" avait disparue, ce qui avait pour conséquence de dérouler le ressort en entier.
Aujourd'hui un ressort est sous double enroulement, d’où la disparition des croix de malte, et lui confère un couple relativement constant du début à la fin.
Double enroulement d'un ressort moderne ( certes, dans cet exemple il s'agit d'un ressort à bride pour une automatic, mais mis à part cette bride, ils sont tous de cette conception, contrairement aux ressorts anciens qui sont en simple enroulement, d’où justement un système d'armage permettant une constance dans le couple ... un peu comme Ménie Grégoire qui durant de longues années s'est évertuée à rendre les couples constants ...




En revanche, je ne vois pas à quoi tu fais allusion Or il semble que sur les montres modernes il existe un système qui permet de "remonter à vide" une fois la tension maximale du ressort atteinte afin de ne pas le casser.
Ce système existe, mais sur les montres autos ou le ressort est muni d'une bride glissante.
Deux exceptions inverses :
1. Ressort à bride glissante sur un mouvement à remontage mécanique : Ermeto Movado ... et pour cause.
2. Ressort sans bride, donc normal, sur une montre à remontage automatique : JLC Cal. 497 Futurmatic. Là en revanche, c'est un poil plus complexe, car il s'agit d'un blocage du rotor quand le ressort est remonté, et par un système de came qui va déverrouiller le rotor quand le ressort s'est déroulé d'environ la moitié.

Merci de ces explications très claires.

Je pensais qu'il existait un système de bride glissante non seulement sur les automatiques mais également sur les montres manuelles modernes, permettant de remonter au-delà du nécessaire sans risquer la casse.

Le double enroulement qui permet l'obtention d'un couple "relativement" constant, c'est vraiment excellent. Le génie humain va encore se glisser dans de "toutes petites" choses mécaniques.