Le marché gris a longtemps permis aux marques d'écouler des invendus. ce n'est pas un hasard si certianes marques ont été longtemps trouvables sur le marché avec 30 à 60 % de remise.
Le phénomène se tasse. Certaines ont réduit la production, d'autres tracent les revendeurs qui cédent au marché gris et d'autres réduisent leurs réseaux de distribution de manière draconnielle.
En passant bravo à Jean-Claude Biver qui rachète ses montres au marché gris et les renvoie aux détaillants coupables en les obligeant à les racheter sous peine de perdre la distribution de la marque.
Pendant des années donc, les marques ont laissé filtré leurs montres jusqu'à la bulle que nous connaissons aujourd'hui qui limite singulièrement les effets du marché gris.
Pour autant toutes les marques ne tracent pas leurs montres car encore aujourd'hui mieux vaut de la trésorerie que des stocks, pire en sous main certaines marques doublent encore leurs distributeurs pour écouler davantage de volumes. Au sein de certains groupes, on chasse la contrefaçon mais le gris prend des couleurs quand les billets verts en sont la contrepartie.
Résultat, la marque a peu de chance de pouvoir lutter. Le groupe lui impose des volumes de ventes et pour les tenir la marque vend comme elle peut. C'est ce qu'on appelle les contrats par objectifs. Et les marques indépendantes ? En fait c'est à peu près du même crû ... L'argent qui rentre n'a pas d'odeur et gris ou pas ce qui compte est d'équilibrer une gestion.
Peu importe le long terme pourvu qu'on aie l'ivresse du présent !
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).