Un chronographe Zenith de poche à rattrapante

Parmi les chronographes de poche, ceux qui ne possèdent que cette fonction sans indiquer l'heure sont peu prisés. Ils sont en effet peu empierrés car non exposés à l'usure en raison de leur utilisation épisodique, réalisé en métal non précieux, sans fioritures.

Celui-ci par contre est assez intéressant. D'abord il est signé Zenith, et surtout il est pourvu d'une complication que n'ont pas les beaux chronographes de poche de la marque. Au lieu d'une seule aiguille, il y en a 2 qui sont superposées. Lorsqu'on presse sur l'extrémité de la couronne de remontage les deux aiguilles se mettent en marche ensemble, donnant l'impression qu'il n'y en a qu'une. Si l'on presse sur le bouton latéral, l'aiguille du dessous s'arrête tandis que l'autre poursuit sa marche. Si l'on presse une nouvelle fois sur le bouton latéral cette aiguille du dessous rattrape instantanément l'autre aiguille et poursuit sa marche avec elle. Il est ainsi possible de mesurer des temps intermédiaires ou de chronométrer plusieurs athlètes au cours d'une épreuve sportive.

Ici les choses les plus intéressantes se trouvent sous le cadran et non à l'arrière. Grande complexité du mouvement qui comporte 2 roues à colonnes et 3 coeurs pour remettre les 3 aiguilles à zéro et assurer la fonction rattrapante. De plus, un frein constitué de 2 mâchoires commandées par une roue à colonnes immobilise ou libère la roue de l'aiguille du dessous. Un mécanisme est également prévu pour immobiliser le balancier lors d'une deuxième pression sur la couronne.





J'ai été étonné par la finition de certains éléments. C'est un galet en rubis qui suit les contours du coeur assurant les déplacement rapides de l'aiguille du dessous. Le bras supportant le galet a été déployé vers l'extérieur. A droite 2 des coeurs.  Vue prise sous binoculaire.



Comme on peut le voir ici, le calibre vu par l'arrière est assez sobre, mais très bien réalisé. Le balancier comporte quand même 5 pierres (4 pour les pivots et 1 pour la goupille du plateau) . Les 2 palettes de l'ancre son également en pierres. On aperçoit en bas près de la serge du balancier le tigeron servant à l'immobiliser.



Cette numérotation et ce logo gravés sur la platine sont-elle des références propre à Zenith ? ou celles d'un sous-traitant ?



Le chronographe vu de face, avec ses 3 aiguilles superposées :



Les aiguilles séparées :

Merci (encore une fois) pour ce partage. L'état du cadran est excellent, l'as-tu refait?

Bonjour,

francois77 a écrit:

Merci (encore une fois) pour ce partage. L'état du cadran est excellent, l'as-tu refait?

Non, il y avait juste une petite réparation au niveau du zéro du 50 (zone en regard d'un des 2 pieds de fixation) que j'ai un peu fignolée. Elle se voit à peine en incidence oblique. J'ai complété par l'application d'une couche de vernis sur tout le cadran pour uniformiser la brillance.

Cette fabrication était d'origine Valjoux. La première rattrapante Zenith date de 2006. A comparer avec le Minerva qui était in house. Dommage que Zenith ne se soit pas intéressé à ces fabrications  auparavant.

Merci pour l'info. Ca confirme mon impression d'une production externe.