J'ai reçu, il y a peu, ma petite dernière, une
SEIKO Presage SRP527J1 de la collection Tradition.
Cette Seiko est également connue sous la référence SARY055 réservée au marché japonais.
Rapide descriptif pour la situer dans l'infini monde de Seiko :
Mouvement 4R36
Boitier acier, diamètre 41 mm
Entre-cornes 22 mm
Fonctions jour/date
Verre saphir
Fond visible
Etanchéité 100 m
Prix public conseillé : 389 €
Ce modèle est sorti en 2012 je crois, sans avoir fait tellement parler de lui mais en conservant sa place dans le catalogue français, ce qui est bon signe. On est bien sûr dans l'entrée de gamme des grandes classiques mais, comme dans les Presage, avec des petits clins d'oeil à ses très grandes sœurs de la marque. Sans pouvoir la ranger officiellement dans les "GS du pauvre", comme disent nos amis anglo-saxons, elle reprend quand même des codes stylistiques propres au haut de gamme chez Seiko.
Dix fois moins chère au tarif catalogue (et encore moins en période de soldes !) on se retrouve quand même avec une montre qualitative (mais chez Seiko c'est un leitmotiv) qui a de la
gueule au poignet, même sans costume italien.
Pourquoi ce choix ? Déjà elle complète parfaitement une petite collection sans prétention constituée de montres toutes complètement différentes, adaptée à toutes les situations de la vie. De plus c'est une Seiko, ma première, qui accompagne sa consœur japonaise de chez Citizen, qui se sentait seule face à ses voisines allemandes et suisses.
Ensuite et surtout j'avais revendu mes deux montres à cadran blanc, une parce que trop classique pour moi, l'autre parce qu'un poil trop petite (39 mm).
Je retrouve ici le plaisir d'une montre chic avec une petite touche de
peps et des rappels aux grands classiques, tout ceci dans un diamètre qui convient à merveille à mon poignet de 18 cm.
La SRP527 ne propose pas qu'un cadran clair, je vous rassure. En prime vous avez des aiguilles dauphines vernies en bleu-nuit, parfaitement proportionnées, qui font toute l'originalité de cette montre, sur un cadran nacré qui, sans être soleillé, offre de beaux reflets irisés en intérieur.
Le tout cerclé d'un chemin de fer de même teinte à délicats index bleus peints sur un réhaut qui donne de la profondeur et une touche sporty à ce cadran décidemment plein de belles surprises.
Le double guichet jour-date est classiquement et proprement intégré à 3 h, avec date en anglais... ou français, petit détail qui fait la différence !
Les index batons appliqués, fins, facettés et polis sur le dessus, ajoutent aux jeux de lumière en contrastant suffisamment pour la lisibilité tout en restant discrets.
La lunette est assez fine, ce qui offe au final une belle ouverture de cadran, une très bonne lisibilité, et beaucoup de classe.
Le verre offre une bonne protection grâce au saphir qui n'est pas traité anti-reflet mais sans aucun effet gênant sur un cadran clair aussi contrasté.
La très fine aiguille des secondes bat au rythme de 3 cycles par seconde, propulsée par un "6R15 light", c'est à dire amputé de 10 h de réserve de marche (il en reste quand même 41 !) et sans le spiral de sa grande sœur, qui, soit dit en passant, ne fût pas un mal si on en juge par les aléas des deux premières versions de ce bon 6R15. Le mouvement 4R35/36 est réputé fiable et précis, mes premières mesures le donnent dans le COSC mais c'est encore un peu tôt pour me prononcer.
Le boitier est, comment dire, juste parfait. Brossé avec des alternances de poli sur la lunette ou une des trois faces des cornes, au passage magnifiquement galbées et dimensionnées, c'est massif et délicat à la fois, c'est travaillé, bien fini, confortable. C'est beau, c'est classe.
La couronne, classiquement gravée du S, s'intègre partiellement dans la courbure symétrique de la boite, encore un détail digne de gammes plus élevées d'habitude.
Le fond en verre permet une vue sur le mouvement, inutile peut-être sur un mouvement basique, mais Seiko n'a pas fait que céder à la mode, les pièces étant proprement finies et le rotor ajouré et doré pour ce modèle (rare dans ces gammes) pour offrir sans doute une impression de mouvement plus prestigieux.
Le bracelet acier, type Oyster à
end-links pleins, a fait l'objet également d'un beau travail, brossé sur les maillons externes, poli au centre, effet sport et chic assuré.
Mais bon, c'est de l'acier, je n'aime pas, mes sentiments sur ces bracelets étant confirmés par l'impossibilité ici aussi d'avoir un réglage fin ou adaptatif.
Pas de souci, un bracelet cuir bleu nuit à coutures blanches est en route pour le remplacer...
Donc voilà ce que j'ai acquis, un concentré de tout ce que Seiko a su faire sur ses SARB ou ses SDGM pour proposer à un tarif très grand public une montre qui donne l'impression de "sortir du lot".
Bien sûr en provenance de chez Stef, même pas la peine d'aller voir ailleurs pour des modèles au catalogue français, mais je ne vous apprends rien !
A noter que ce modèle existe en cadran noir aiguilles argent et même avec "open heart", ainsi qu'en version femme.
Un petit montage enfin de photos prises sur le net, je ne saurai faire mieux. Je terminerai par un wristshot de moins belle qualité mais personnel.