Une centaine de licenciements chez Piaget

C'est un vendredi noir chez Piaget qui se sépare d'une centaine de collaborateurs dont 19 sur le site de la Côte aux Fées. C'est semble-t-il le début d'une vague qui va pousser le groupe Richemont à se séparer de plusieurs centaines de personnes avant la fin de l'année. Le management du groupe solidement repris en main et "réajusté" la semaine dernière préfigurait donc des vagues de licenciement massives qui confirment les informations données ici depuis plusieurs mois sur la situation désastreuse de l'horlogerie et pour plusieurs maisons.

Nos pensées vont au personnel concerné auquel nous souhaitons beaucoup de courage et de chance pour rebondir !

A suivre

Tant de personnes au chomage en plus en fin d'année...
Juste une question.
Le groupe avait il embauché autant de personne quil va en licencier? La chute de production est elle plus ou moins importante que l'évolution??

Le lancement de la Polo S ne semble donc pas suffisant...

C'est toujours un drame humain et un sentiment d'injustice et de gâchis pour les collaborateurs qui ont donné leur talent sans avoir leur mot à dire sur les décisions stratégiques, pire: parfois en sachant que ça allait dans le mur.

Rebondir quand tout le secteur est en crise, cela tient du vœu pieux. Il va falloir un peu de patience même si ce n'est pas un effondrement structurel type crise du quartz mais une sérieuse remise à plat, hélas plus douloureuse pour les employés formés et embauchés à tour de bras ces dernières années.

Les patrons ? Ils s'en sortiront toujours puisqu'ils ont prévu leurs conditions de départ dès leur arrivée

En tant qu'amateur de montres j'adore Piaget, notamment les Altiplano avec leur mouvement micro-rotor.

Mais plus largement je me demande si les tarifs pratiqués rencontrent leur public. Ce dernier devenant plus diffus, il serait probablement tenté (pour un prix équivalent) de s'orienter vers des marques de "sécurité".

Enfin tout de même le prix de la boite or est à la limite de indécence chez Piaget. Mais cela n'engage que moi.
J'en profite pour dire que la plupart du temps les boitiers or chez les Grands de l'horlogerie sont vendus trop cher, il faut mettre des étoiles dans les yeux.
Mais quand on multiplie le poids de l'or 18ct par le grammage on peut tout de même affirmer que les clients se font gentiment prendre pour des pigeons, touts marques confondues. L'or a bon dos.

Et si quelqu'un veut bien m'expliquer qu'il est plus difficile de fabriquer une boite or qu'une en alliage de titane ou en acier je suis preneur

Bonne soirée

renaud

renaud2 a écrit:

J'en profite pour dire que la plupart du temps les boitiers or chez les Grands de l'horlogerie sont vendus trop cher, il faut mettre des étoiles dans les yeux.
Mais quand on multiplie le poids de l'or 18ct par le grammage on peut tout de même affirmer que les clients se font gentiment prendre pour des pigeons, touts marques confondues. L'or a bon dos.

Et si quelqu'un veut bien m'expliquer qu'il est plus difficile de fabriquer une boite or qu'une en alliage de titane ou en acier je suis preneur

Bonne soirée

renaud

dit, redit, reredit, mille fois, un million de fois dit.  

C'était déjà le cas il y a un siècle.  
On ne va pas revenir là-dessus pour tenter une énième explication de texte sur la justification du prix de ci ou de ça.  
Un prix est justifié quand le client accepte de le payer.  Point.

blastula a écrit:

Un prix est justifié quand le client accepte de le payer.  Point.

Exact.

blastula a écrit:

dit, redit, reredit, mille fois, un million de fois dit.  

C'était déjà le cas il y a un siècle.  
On ne va pas revenir là-dessus pour tenter une énième explication de texte sur la justification du prix de ci ou de ça.  
Un prix est justifié quand le client accepte de le payer.  Point.

je n'ai pas lu tous les messages concernant l'or, désolé

Triste nouvelle pour cette Manufacture de renom .... surtout approchant de la fin d'année et donc des fêtes, bon courage aux personnes concernées..

Triste pour ces licenciés - j'espère que ce sera surtout de pré-retraites ...

blastula a écrit:

Un prix est justifié quand le client accepte de le payer.  Point.

Apparemment,  le client n'accepte plus de le payer, les ventes s'effondrent, il faudra trouver d'autres alternatives de fonctionnement et d'organisation afin que le prix final soit plus proche du coût réel  et ne plus devoir travailler avec des marges phénoménales. C'est tout le problème de l'actionnariat qui demande ses dividendes... pour les placer où ?  

blastula a écrit:

Un prix est justifié quand le client accepte de le payer. Point.
.

Vu la crise des montres, on dirait que le client n'accepte plus tout a fait de payer le prix..

kilt a écrit:

Vu la crise des montres, on dirait que le client n'accepte plus tout a fait de payer le prix..

C'est exactement ce qui fait le sens de la phrase si tu lis bien.

Courage à eux! C'est triste...

Oui désolé pour ceux qui vont perdre leur travail dans ces conditions.
Ce n'est certes pas une consolation, loin de là, mais vous n'êtes pas seuls dans cette situation.

Maset a écrit:

Le lancement de la Polo S ne semble donc pas suffisant...

Une montre à bientôt 10k - pas sûr que ça suffise pour vendre assez de pièces pour toute de suite inverser la tendance...

Mes pensées aux collaborateurs licenciés. Je passe devant le (superbe) site de Plan-les-Ouates tous les jours

Je savais Piaget et le groupe au fond du trou mais je ne pensais pas le trou si profond...

Mince, ça en fait des connaissances potentiellement sur le carreau... et ils y en a tant d'autres.

Malheureusement ce n'est que le début, les autres marques du groupe ou hors groupe vont également "dégraisser" et il y a aussi les sous-traitant dont malheureusement on ne parle pas ou très peu!

Vacheron semble également au fond du même trou que Piaget... seul Roger Dubuis se maintien en surface mais c'est presque anecdotique en comparaison.

Un fois de plus les vieilleries sont en perte de vitesse face a des productions aux designs plus modernes.

Plus de détails ici:
https://www.letemps.ch/economie/2016/11/14/richemont-veut-biffer-200-250-emplois

Le plus croustillant :

"C’est fini, la politique des petits copains. La transformation qui s’annonce va être radicale», nous avait confié un cadre haut placé chez Richemont à Genève, la semaine dernière. Celui-ci expliquait que durant des années, certains cadres supérieurs du groupe ont «fait des bêtises» sans être sanctionnés et que désormais, le président Johann Rupert avait pris la mesure du problème et que le choc allait être «brutal».

De nouveaux licenciements de cadres et de patrons de marques sont attendus – en coulisses, les noms des chefs de Panerai, Vacheron Constantin, Piaget ou Jaeger Lecoultre sont régulièrement évoqués. En attendant, ce sont d’abord les employés qui font les frais de la mauvaise passe traversée par le groupe.

(...)

Mais il ne s’agit pas que de toilettage, selon lui. Il existerait désormais au sein du groupe une réelle volonté d’apporter du sang frais. Pour Richemont, le défi est certes numérique – les canaux de distribution doivent être repensés et adaptés à la nouvelle génération de clients, mais il est surtout industriel, poursuit notre interlocuteur. «Comment redonner une taille normale à l’outil de production», pour qu’il soit adapté à Mais il ne s’agit pas que de toilettage, selon lui. Il existerait désormais au sein du groupe une réelle volonté d’apporter du sang frais. Pour Richemont, le défi est certes numérique – les canaux de distribution doivent être repensés et adaptés à la nouvelle génération de clients, mais il est surtout industriel, poursuit notre interlocuteur. «Comment redonner une taille normale à l’outil de production», pour qu’il soit adapté à un marché qui se réduit et qui, probablement, ne montera plus jusqu’aux mêmes cieux qu’auparavant?

Selon une autre source, non seulement le marché se tasse, mais les perspectives ne s’améliorent pas. Les rachats de stocks annoncés ce printemps se poursuivent afin d’assainir des canaux de distribution surchargés. Ces mesures «montrent que Richemont ne s’attend pas à un retour de la demande dans les deux prochaines années, confirme Jon Cox, un analyste de Kepler Cheuvreux cité par Bloomberg. Ils se préparent à la nouvelle réalité dans l’industrie.»"