Actu: Des montres conçues à Tours et fabriquées au Danemark

Citation :

Des montres conçues à Tours et fabriquées au Danemark

Thomas Hale est parvenu à lancer sa ligne de montres. Des montres qui s’inscrivent dans l’air du temps et qui scellent une communauté.




Une montre capable de capter vos pulsations cardiaques, un coup de stress, voire une bouffée de panique. Une montre qui, une fois ces informations enregistrées, se connecte à votre smartphone pour le faire sonner et vous laisser ainsi le temps de vous ressaisir face à l'interlocuteur qui est à l'origine de ce stress… ça n'existe pas.

Et, pourtant, de nombreuses personnes ont prêté foi à ce canular publié sur Internet… le 1er avril dernier, par Thomas Hale.
Nous avions, en septembre, consacré un reportage à ce Tourangeau, passionné d'horlogerie, au moment où il s'apprêtait à lancer une campagne de financement participatif qui, au final, n'a pas vraiment porté ses fruits.

Une pub en forme de poisson d'avril

« Je suis quand même parvenu à m'entendre avec les banques et à lancer mon activité. Depuis janvier, on peut acheter via Internet ou au magasin Nash, rue des Halles, à Tours, ces montres conçues en Touraine. »
Conçues mais pas fabriquées. Tout au moins pas encore. Lors d'un salon professionnel à Bâle (Suisse), Thomas Hale rencontre et convainc un fabricant de montre danois. Intéressé par le design des premiers modèles conçus par le Tourangeau, il a accepté de travailler pour lui en dépit du fait qu'il s'agit de petites séries.
La montre-rempart contre le stress n'existe certes pas. Mais le concept est plausible. « Il existe déjà des montres connectées au téléphone ainsi que des géolocalisées qui tiennent compte des fuseaux horaires. Ça plaît à certains mais, pour moi, ça relève un peu du gadget », explique celui qui, gamin, se pâmait devant la montre à gousset de son grand-père.
Cela étant, il est loin le temps où on se faisait offrir une montre le jour de sa communion solennelle et que l'on gardait pour le restant de ses jours. Les montres de luxe auraient souffert ces deux dernières années – « Aujourd'hui, les Chinois lancent leurs propres marques de luxe » – mais le moyen de gamme se porterait bien « parce que c'est le bijou masculin par excellence ».
On pourrait en douter quand on voit tous les jeunes consulter leur portable plutôt que leur poignet lorsqu'ils veulent connaître l'heure « mais on est entré dans un autre mode de communication. On veut avoir plusieurs montres qu'on ne portera pas forcément tous les jours. »
La fausse montre connectée était un moyen de faire parler de soi. « Dans le même esprit, je m'appuie sur le milieu sportif et j'ai déjà trouvé de nombreux ambassadeurs dans le domaine du hockey, du basket ou de la boxe. En alu, en acier et bientôt en titane, les montres M1M s'appuient sur la notion de communauté. On aime, on dialogue, on partage. » Un peu comme un poisson d'avril !

Philippe Samzun

http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2017/06/08/Des-montres-concues-a-Tours-et-fabriquees-au-Danemark-3126675