SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe
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Bernard
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gregorypons Animateur
Nombre de messages : 803 Age : 117 Localisation : Genève-Paris-Neuchâtel et toute la planète horlo Date d'inscription : 26/03/2007
Sujet: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 13:56
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On dit parfois que le SAV est le cauchemar des marques de montres. C’est aussi celui de leurs clients.
François-Paul Journe a bien résumé le problème dans le dernier numéro de Watch Around :
« Imaginons une marque X, qui produit 100 000 montres par an. Au bout de vingt ans, elle a donc 2 000 000 de pièces en circulation. Admettons, pour ces deux millions de pièces, que 10 % d’entre elles nécessitent chaque année une révision (entretien, réparation, défaut, etc.). « L’atelier SAV de la marque va donc voir revenir chaque année 200 000 pièces, alors que la marque ne produit que 100 000 montres par an. Cela signifie que vous devez travailler deux fois plus pour la réparation que pour la production… »
Le raisonnement marche aussi avec les marques qui ne font que 1 000 ou 10 000 montres par an. Toutes sont obligées d’anticiper, non seulement au niveau de la fabrication des mouvements (stocker d’avance les pièces pour les mouvements qu’il faudra réparer) mais aussi en termes d’embauche, de locaux et de logistique.
Le problème est évidemment encore plus crucial pour les jeunes marques qui développent leurs propres calibres : elles doivent fabriquer deux fois plus de mouvements que de montres (un pour la montre, un pour la réparation) et, au prix où ces mouvements leur reviennent, je ne suis pas certain qu'elles le fassent et qu'elles aient pris leurs responsabilités de ce côté…
L'angoisse devient même perceptible pour l’ensemble de la profession, qui a déjà beaucoup de mal à former les horlogers destinés à la production (on est d’ailleurs loin du compte) et qui, du coup, a encore plus de difficultés pour trouver le personnel capable d’assurer l’après-vente.
Personnellement, je ne suis pas certain que tant de ces nouvelles marques, qui nous épatent si bien avec leurs « calibres in-house », soient capables de les réparer dans dix ans, si j’en juge par leurs difficultés actuelles à maîtriser la simple production de leurs commandes.
Finalement, je me dis qu’un bon vieux 7750 ou un tracteur de type 2892 ont du bon, même si c’est moins chic qu’un « calibre manufacture » : on trouvera toujours quelqu'un pour les réparer et les pièces pour assurer la maintenance !
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Tony Modérateur
Nombre de messages : 7776 Age : 53 Localisation : Jamais très loin Date d'inscription : 17/06/2007
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 14:20
ça fait un peu peur en effet... je suis donc le plus heureux du monde et pour longtemps avec:
2894-2 3135 El prim 7760
Eléa Membre Hyper actif
Nombre de messages : 600 Age : 46 Date d'inscription : 20/07/2006
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 14:25
tout à fait d'accord.... et certains commencent à avoir vraiment des sueurs froides... 10% est le chiffre minimal (taux d'objets défectueux en permanence en moyenne), il faut ajouter tout l'entretien... Donc pour une production de 100'000 pièces par an, on a 10'000 pièces/an en retour + au bout de 5 ans théoriquement de vie, à peu près la moitié de la prod qui revient en révision, donc 60'000 pièces an à gérer en SAV.... ON va rigoler....
Invité Invité
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 14:28
Effectivement le calcul fait peur.
Peut on avoir une idée de combien de montres arrivent aux sav des marques par an?
Est-ce vraiment 10%?
Comment se débrouille rolesque et ses 800 000 montres/ans? (bon, là, les rolexopathes, on se calme, on dit pas "pa'ceque et ben elles tombent pas en panne", ça énerve les autres!)
Cela dit ce calcul est aussi valable pour les voitures, en tous cas certaines. Environs 70% des land rover fabriqués depuis 1948 sont encore en service et ça ne semble pas poser de problème, on trouve toutes les pièces, même pour les mamies.
H3
simplicity Membre référent
Nombre de messages : 7291 Age : 45 Localisation : Francilia Date d'inscription : 20/10/2006
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 14:33
mathtématiquement juste, mais fort heureusement, dans la réalité il faudrait connaitre et prendre en compte le % demontres qui ne donnent lieu qu'à une simple révision ou entretien ou règlage , sans passage par les ateliers , mais facilement assurés par les boutiques et leur horloger maison; déduire tous ceux, qui par méconnaissace ou négligence n'ont recours à aucun entretien , et se présentent seulement pour une réparation, tous ceux qui ont bousillé leur montre par accident et ont abouti dans la poubelle, tous ceux qui trouvent encore un horloger local et sérieux , et qui n'engorgent les manufactures .
Et, de ma toute petite expérience , les manufactures doivent quand mème bien s'en sortir . Pour ne prendre qu'un seul exemple , que je connais, Patek incite à ses clients , pour une naut , de veir en boutique, faire changer les joints tous les ans, et ce, gracieusement;
la mienne a bientot 2 ans , et comme elle a jamais pris l'eau, n'y suis toujours pas allé , peut-ètre ai-je tort, mais combien dans ce cas ? pour tout autre achat , ils incitent à revenir avant la fin de la 3 ème année parce que c'est gratuit etc
à peu près identique chez Dubail, Wempéetc ;
Quand on voit le prix des montres , si le SAV n'est pas à la hauteur ..... le vrai problème , il est vrai c'est quand la montre nécessite un retour à l'atelier , alors là, souvent proprement sacandaleux : plusieurs semaines, voire mois d'attente .
simplicity Membre référent
Nombre de messages : 7291 Age : 45 Localisation : Francilia Date d'inscription : 20/10/2006
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 14:39
PS et puis faudrait également connaitre le % de montres selon leur complication ou simplicité : ex Journe : certainement plus fréquent un déréglement et plus long un règlage d'une résonance (et pour la clientèle France, est-ce que Dubail ou la pendulerie ne les assurent pas eux mèmes ?)
qu'un CS .....
fred0666 Puits de connaissances
Nombre de messages : 4446 Localisation : Nissa Date d'inscription : 30/05/2007
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 15:10
J'aimerais bien avoir une réponse sur ce sujet de la part d'un fabriquant, par exemple. M. Biver, êtes-vous là?
Bernard Passionné de référence
Nombre de messages : 3416 Age : 93 Localisation : 74200 La Hiaute ..... Date d'inscription : 29/03/2007
Sujet: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 16:55
Bonjour Grégrypons , Comme j'abonde dans ton sens ! ...et le problême n'est pas nouveau ... Deux ou trois grandes marques prestigieuses , dont je tairais le nom , et dont j'étais concessionnaire exclusif (et que je détestais vendre pour des raisons de tarifs et de quotas...) avaient déjà essayé de le résoudre en faisant une sélection par des prix de SAV prohibitifs pour ne pas dire scandaleux ! Ce qui me faisait le plus "raler" c'est que nous , détaillants , artisans , étions soumis à des tarifs syndicaux et prix imposés (affichés obligatoirement dans la "boutique") , alors que les "grands" s'en "foutaient" royalement ! Ainsi , un rhabillage fait "sur place" pouvait coûter deux ou trois fois moins cher qu'un "retour-usine" auquel quelquefois on ne pouvait se soustraire..... Le cas des aspirateurs ménagers en est aussi l'illustration....il est arrivé à tout le monde de demander vun devis pour une réparation..... No-comments ! Bon dimanche bernard
20:100 Animateur
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 18/07/2007
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 17:20
Que les marques a plus de six semaines de delais pour une révision lèvent le doigt !
Ce sont curieusement celles qui ont la politique de livraisons de pieces les plus sévères... La politique de certaines grandes marques etant de tout centraliser en un seul lieu et de considerer ses clients comme des "cochons de payants", le phenomène des delais "insuportable" n'est pas près de s'arreter...
Mais tant que cela restera consideré comme une preuve de prestige, de rareté, de sophistication et que cela flattera l'égo du client, ce seront les marques qui ont de telles pratiques qui auront raison...
V.
le plombier Puits de connaissances
Nombre de messages : 4402 Age : 52 Date d'inscription : 19/12/2006
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 17:41
20:100 le problème n'est pas vraiment là ,pour ne prendre qu'un exemple (parmis tant d'autre) une FPJ DOIT retourner à la maison mère pour toute réparation le mouvement ne peut être "toucher" par une personne étrangère au service.
La plupart des Grandes Marques fonctionnent comme cela .
20:100 Animateur
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 18/07/2007
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 23:22
He bien si, un peu quand même...
Autant cela est justifié pour une FPJourne, autant cela est injustifié pour les montres des années 60 dont nous parlons regulierement ici. Ces montres ont traversés les années 70, 80, et 90 sans devoir absolument etre retournées aux marques et soudainement dans les années 2000 les marques viennent nous expliquer qu'il faut 600 euros et 20 semaines pour la moindre reparation d'une montre mecanique deux aiguilles !
un tourbillon, une grande complication ou des pieces vraiment speciales neccessittent en effet un retour absolu au sav des marques mais ces modèles representent des volumes de vente (et de sav) infinitesimaux...
Non, comme je le disais plus haut, la grande force des marques est de flatter les clients avec de tels delais et tarifs , et tant que cela fonctionne elles auraient tort de proceder autrement ...
V.
Arno Modérateur
Nombre de messages : 21297 Date d'inscription : 05/05/2005
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Sam 04 Aoû 2007, 23:34
h trois a écrit:
Comment se débrouille rolesque et ses 800 000 montres/ans? (bon, là, les rolexopathes, on se calme, on dit pas "pa'ceque et ben elles tombent pas en panne", ça énerve les autres!) H3
1. Obligation d'un horloger à demeure dans chaque bouclard Rolex. 2. Une Rolex ne tombe pas en panne ..... 3. Les révisions Rolex, une tous les 10 ans, est trés largement suffisante. C'est aussi ça Rolex. Un mouvement dépouillé, d'une rare efficacité, et d'une maitrise parfaite de tous les éléments la composant. A noter que je suis loin d'être un inconditionnel de Rolex. Mon truc, c'est Valjoux et ses colonnes !!!!
_________________ "Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais ce dont je suis sûr, c´est que la quatrième guerre mondiale se résoudra à coups de bâtons et de silex" A. Einstein
sylar Membre super actif
Nombre de messages : 356 Age : 50 Date d'inscription : 24/10/2006
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Dim 05 Aoû 2007, 00:59
Arno a écrit:
h trois a écrit:
Comment se débrouille rolesque et ses 800 000 montres/ans? (bon, là, les rolexopathes, on se calme, on dit pas "pa'ceque et ben elles tombent pas en panne", ça énerve les autres!) H3
1. Obligation d'un horloger à demeure dans chaque bouclard Rolex. 2. Une Rolex ne tombe pas en panne ..... 3. Les révisions Rolex, une tous les 10 ans, est trés largement suffisante. C'est aussi ça Rolex. Un mouvement dépouillé, d'une rare efficacité, et d'une maitrise parfaite de tous les éléments la composant. A noter que je suis loin d'être un inconditionnel de Rolex. Mon truc, c'est Valjoux et ses colonnes !!!!
eh oui........ROLEX c'est ca
ps: pour la reponse n°2, on vas dire simplement et humblement que ca tombe moins souvent en panne
Invité Invité
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Dim 05 Aoû 2007, 06:16
sylar a écrit:
Arno a écrit:
h trois a écrit:
Comment se débrouille rolesque et ses 800 000 montres/ans? (bon, là, les rolexopathes, on se calme, on dit pas "pa'ceque et ben elles tombent pas en panne", ça énerve les autres!) H3
1. Obligation d'un horloger à demeure dans chaque bouclard Rolex. 2. Une Rolex ne tombe pas en panne ..... 3. Les révisions Rolex, une tous les 10 ans, est trés largement suffisante. C'est aussi ça Rolex. Un mouvement dépouillé, d'une rare efficacité, et d'une maitrise parfaite de tous les éléments la composant. A noter que je suis loin d'être un inconditionnel de Rolex. Mon truc, c'est Valjoux et ses colonnes !!!!
eh oui........ROLEX c'est ca
ps: pour la reponse n°2, on vas dire simplement et humblement que ca tombe moins souvent en panne
Arno et sylar, j'avais dit:
h trois a écrit:
(bon, là, les rolexopathes, on se calme, on dit pas "pa'ceque et ben elles tombent pas en panne", ça énerve les autres!) H3
Désolé les autres, mais j'arrive pas à les tenir!
H3
le plombier Puits de connaissances
Nombre de messages : 4402 Age : 52 Date d'inscription : 19/12/2006
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Dim 05 Aoû 2007, 07:51
Vous avez totalement raison c'est ça roro ,mais ça a aussi son revers ,donc aucune possibilité de "complication" car se serait impossible de former les Horlogers pour ces nouvelles fonctions.
Il faut reconnaitre que rolesque est très fort et qu'ils anticipent bien l'avenir ,malheureusement j'ai lu (ici) qu'il n'avit pas l'air très enchanté de "revoir" les vintage revenir en réparation .Effectivement cela risquerait d'engorger leurs SAV vu les Millions de montres toujours en circulation.(Tiens un autre revers ,à être trop fiable ..........)
ZEN Rang: Administrateur
Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Dim 05 Aoû 2007, 08:21
Le SAV sera la plaie des marques. Les nouvelles manufactures à l'évidence n'auront pas les horlogers pour le SAV et déjà ...les tourbillons posent problème ! Fragiles, ils rendent un SAV régulier indispensable ! Et là les délais et prix deviennent catastrophiques quand il a y a un horloger pour les prendre en charge.
Pire certains groupent lacheront les marques quand le SAV aura cassé leur image car le profiy immédiat l('emporte sur l'investissement durable . On évalue à 2010 les premières créte de pénurie paralysante et il est impossible de former les milliers d'horlogers qui manquent d'ici là. Que se passera-t-il ? On fera appel à de la main d'oeuvre Chinoise tout simplement et c'est parfois déjà le cas... Vous avez dit Swiss made pas Swiss service !
_________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
le plombier Puits de connaissances
Nombre de messages : 4402 Age : 52 Date d'inscription : 19/12/2006
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Dim 05 Aoû 2007, 08:30
Tout le monde à voulu semer son tourbillon ,et certain recolterons la tempête.
Invité Invité
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Dim 05 Aoû 2007, 09:30
c'est un constat réaliste et inquietant,par contre l'importation de main d'oeuvre d'ou qu'elle viennent peu etre salutaire,je pense qu'au jour d'aujourd'hui les suisses ne font pas appel qu'à de la main d'oeuvre locale...et que l'horloger soit francais allemand ou plus tard chinois ne me géne pas plus que ça , l'essentiel c'est que la création et une partie de la fabrication se fassent en suisse. nos maisons de BTP sont les meilleures et les premieres du monde, et la question ne se pose pas quand à la réalisation par de la main d'oeuvre internationnale ,l'essentiel c'est l'esprit d'entreprise et des compétances à la tète.
Arno Modérateur
Nombre de messages : 21297 Date d'inscription : 05/05/2005
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Dim 05 Aoû 2007, 09:46
Je ne suis pas trés branché astuces de manufactures et SAV. En revanche, coté materiel photo, je suis un peu plus au fait. Dans le monde, Leica etait ( et encore de nos jours ) la seule marque à prendre en répare des modéles de plus de 60 ans. Hors, depuis 1987, Leica ne prend plus en compte les Leica anciens dont les premiers modéles ont vu le jour en 1925, et les derniers en 1952. Depuis 1995, Leica ne répare plus les modéles M-1, M-2, M-3 et M-5. Les modéles M-4, M4-2 vont suivre prochainement. Concernant le materiel Japonais ( Canon et Nikon ), c'est beaucoup plus simple. Les stocks de piéces détachées sont détruits 10 ans aprés la sortie du dernier modéle. Quant à Rolex, il est précisé ( sur pas mal de document ) les dates limites de tenu de stock des fournitures. Qqs exemples vite fait : Cal. 1570 ( 1965-1979) Jusqu'en : 2002 pour l'obligation de la tenue du stock. Cal. 1520 ( 1963-1984) Jusqu'en 2007 Cal. 1565 (1959-1967) Jusqu'en 1990 Cal. 3130 2001. Jusqu'en 2031 Cal. 3135 (1988-2001) Jusqu'en 2020 Cal. 4130 2000 . Jusqu'en 2030 Alors, finalement, tout ce que Rolex accepte de prendre en SAV au dela de ces limites, c'est du bonus, et AMHA, faudra y aller de plus en plus courbé en 8, dire merci 15 fois, et pas faire chier le mataf. Sinon, je pense que le couperet tombera comme chez Leica en 87 :FINI. Circulez, y'a rien à voir !!!!! & &
_________________ "Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais ce dont je suis sûr, c´est que la quatrième guerre mondiale se résoudra à coups de bâtons et de silex" A. Einstein
ZEN Rang: Administrateur
Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Dim 05 Aoû 2007, 09:55
Arno a écrit:
Je ne suis pas trés branché astuces de manufactures et SAV. En revanche, coté materiel photo, je suis un peu plus au fait. Dans le monde, Leica etait ( et encore de nos jours ) la seule marque à prendre en répare des modéles de plus de 60 ans. Hors, depuis 1987, Leica ne prend plus en compte les Leica anciens dont les premiers modéles ont vu le jour en 1925, et les derniers en 1952. Depuis 1995, Leica ne répare plus les modéles M-1, M-2, M-3 et M-5. Les modéles M-4, M4-2 vont suivre prochainement. Concernant le materiel Japonais ( Canon et Nikon ), c'est beaucoup plus simple. Les stocks de piéces détachées sont détruits 10 ans aprés la sortie du dernier modéle. Quant à Rolex, il est précisé ( sur pas mal de document ) les dates limites de tenu de stock des fournitures. Qqs exemples vite fait : Cal. 1570 ( 1965-1979) Jusqu'en : 2002 pour l'obligation de la tenue du stock. Cal. 1520 ( 1963-1984) Jusqu'en 2007 Cal. 1565 (1959-1967) Jusqu'en 1990 Cal. 3130 2001. Jusqu'en 2031 Cal. 3135 (1988-2001) Jusqu'en 2020 Cal. 4130 2000 . Jusqu'en 2030 Alors, finalement, tout ce que Rolex accepte de prendre en SAV au dela de ces limites, c'est du bonus, et AMHA, faudra y aller de plus en plus courbé en 8, dire merci 15 fois, et pas faire chier le mataf. Sinon, je pense que le couperet tombera comme chez Leica en 87 :FINI. Circulez, y'a rien à voir !!!!! & &
Intéressant Arno ces dates limites ...
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20:100 Animateur
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 18/07/2007
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Dim 05 Aoû 2007, 11:12
Bonjour ...
Pour ne citer que Rolex, je pense que les mouvement 15XX et suivants seront reparables pendant encore bien longtemps... uniquement par logique financière ! Au tarif ou sont facturés la moindre roue ou verre plexi et a la vu des marges que générent la fournitures des pieces detachés , je n'imagine pas une seconde les financiers de la marque lacher un tel "filon"...
V.
gregorypons Animateur
Nombre de messages : 803 Age : 117 Localisation : Genève-Paris-Neuchâtel et toute la planète horlo Date d'inscription : 26/03/2007
Sujet: Re: SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe Dim 05 Aoû 2007, 14:59
ZEN a écrit:
Le SAV sera la plaie des marques.... On évalue à 2010 les premières créte de pénurie paralysante et il est impossible de former les milliers d'horlogers qui manquent d'ici là. Que se passera-t-il ? On fera appel à de la main d'oeuvre Chinoise tout simplement et c'est parfois déjà le cas... Vous avez dit Swiss made pas Swiss service !
J'adore le concept de "crête de pénurie paralysante" : du coup, j'aimerais bien savoir qui a ainsi "planifié" cette crête (ta source, Zen ?), crête que je vois moi aussi monter à l'horizon avec les mêmes frissons que les coureurs du peloton quand ils aperçoivent l'Aubisque et le Tourmalet.
Pour ce qui est de la main d'oeuvre... Le WOSTEP (fondation qui chapeaute la formation des horlogers suisses) dispose aujourd'hui de quatorze écoles dans le monde, plus quatre en construction : c'est bien, mais largement insuffisant. Et c'est de moins en moins suisse : il suffit de visiter les manufactures pour voir des stagiaires et des apprentis horlogers de toutes les couleurs, venus de tous les continents, y compris de l'Afrique (un Sud-Africain en blouse blanche sur fond de sommets jurassiens enneigés, ça fait drôle la première fois)...
Donc, Swiss Made peut-être (et encore !), mais de plus en plus Swiss Like, ou Swiss Style...
Et, quand les Chinois, les Coréens, les Russes, les Brésiliens ou les Indiens sauront parfaitement réparer les différents mouvements suisses (ETA, Rolex, Jaeger-LeCoultre ou autres), je me demande s'ils ne seront pas tentés de se lancer à leur tour dans une aventure plus personnelle, quoique d'inspiration suisse...
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SAV : le calcul élémentaire de François-Paul Journe