Les groupes financiers du luxe vont-ils continuer à s'intéresser à l'horlogerie ?
Rien n'est moins sur ... L'horlogerie Eldorado de la fin des années 1990 ne dégage plus la rentabilité galopante connue ces 15 dernières années et déjà, la question est posée de son devenir au sein des groupes qui en sont les actionnaires.
Pas question ici de faire transpirer la moindre information car ces groupes cotés en bourse ne peuvent communiquer par anticipation de leur devenir.
On sait que Cartier change de cap et estime avoir trop investi sur l'horlogerie non seulement dans les produits mais aussi sur l'image et les outils de production. La réduction de la voilure est déjà palpable.
Chez Richemont, l'horlogerie a déçu ces 2 derniers exercices et là aussi les marques les moins rentables inquiètent et surtout le surdimensionnement de l'outil de production laisse un peu perplexe sur l'aptitude de certains dirigeants à anticiper le futur.
Chez LVMH, Bulgari, Hublot, Tag Heuer sont rentables et Zenith petite maison ne pèse pas dans les décisions qui laissent augurer d'une certaine stabilité.
Les Chinois qui ont investi dans l'horlogerie sont en train s'enfuir ...
Pour les marques indépendantes, les choses sont variables. Breitling devrait bien vivre ces prochaines années mais des marques de grand prestige resteront-elles indépendantes ? Les rumeurs les plus folles circulent mais leurs convergences interpellent sur la haute horlogerie et son devenir capitalistique.
Si l'on place à part Swatch Group qui est davantage industriel que financier, on discute beaucoup dans les milieux autorisés de la valeur des marques horlogères et mieux, des cabinets auraient été chargés secrètement d'études "juste pour savoir" mais (jeu de mots) de la ouate a été posée sur nos oreilles.
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).