Actu: Horlogerie: Hamilton, de belles heures de vol - Que d'erreurs historiques

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La marque, d'origine américaine, du Swatch Group fête le centenaire de ses liens avec l'aviation.


Sur le stand Hamiltondu salon de Bâle(la semaine dernière), le CEO Sylvain Dolla reçoit dans une petite salle décorée comme le cockpit d'un avion en vol. Le ciel est dégagé ; assis sur un siège de copilote, le visiteur flotte au-dessus des nuages. Faut-il y voir un message?

«Nous fêtons les 100 ans de notre engagement dans le chronométrage aérien», explique le patron. Il y a un siècle, en 1918, les pilotes à bord des premiers vols postaux américains entre Washington, Philadelphie et New York, étaient équipés de chronomètres fabriqués par Hamilton et reconnus pour leur grande fiabilité. Après s'être taillé une belle réputation auprès des cheminots au siècleprécédent, la marque installée à Lancaster, en Pennsylvanie, tout près des trois grandes mégalopoles, ne tarde pas à convaincre égalementles professionnels de l'aviation.

Comme pour le rail, l'horloger participe à sa façon à l'essor de ce moyen de transport, au perfectionnement de ses instruments de mesure et des outils contribuant à la sécurité des équipages. Dans les années 1930, Hamilton devient ainsi la montre officielle des plus grandes compagnies aériennes américaines (TWA, Eastern Air Lines et United Airlines). Elle s'impose alors comme le garde-temps des GI, au point que, pendant la Seconde Guerre mondiale, la production est interrompue pour le public, afin de se consacrer entièrement à l'approvisionnement des forces armées.

Une réclame de 1929 vante la précision des montres des pilotes des vols postaux américains.  
Toutes ces histoires nourrissent l'inspiration des collections d'aujourd'hui, qui comptent de nombreuses montres d'aviation. Dans les nouveautés découvertes à Bâle...

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http://www.lefigaro.fr/horlogerie/2018/03/30/30006-20180330ARTFIG00034-horlogerie-hamilton-de-belles-heures-de-vol.php

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«Nous fêtons les 100 ans de notre engagement dans le chronométrage aérien», explique le patron. Il y a un siècle, en 1918, les pilotes à bord des premiers vols postaux américains entre Washington, Philadelphie et New York, étaient équipés de chronomètres fabriqués par Hamilton et reconnus pour leur grande fiabilité

Je voudrais m'excuser mais j'ai passé des centaines d'heures sur l'histoire de l'horlogerie américaine et ce n'est pas tout à fait la réalité... Hamilton est une superbe marque mais autant parler vrai.  Le chronométrage se fait avec des chronographes... J'aimerais voir un chronographe Hamilton de 1918...
Disons plutôt que les services postaux avaient des montres et qu'il était hors de question qu'elles fussent suisses. Les motifs sont syndicaux. Les syndicats faisaient pression pour que des marques fabriquées par des étrangers non syndiqués ne puissent pas servir les services de l'administration, du rail ou des armées. Hamilton a conduit cette bataille auprès des gouvernants.

Donc nos services postaux avaient des "montres" ordinaires dont nous ne pouvons pas dire qu'elles étaient des chronomètres ou alors Hamilton va nous produire les bulletins de marche de l'époque.  Ce qui serait vrai serait de dire qu'Hamilton a investi dans son propre observatoire et soumettait certaines montres à celui-ci mais ce n'était pas des montres bracelets mais des montres de poches pour les chemins de fer.

Que la marque fut au poignet des pilotes des services postaux, nul ne le conteste et sans doute y avait-il aussi d'autres maisons qui fournissaient ces montres (Waltham aussi je crois mais pas Elgin il me semble).

Donc les pilotes des services postaux avaient des montres mais ce n'étaient pas des chronomètres et à quoi servaient ces montres ? Cela personne n'en parle et j'ai eu un peu de mal à le trouver. Elles servaient bien entendu à donner l'heure et à assurer un service à peu près heuré mais ce n'était loin s'en faut pas l'usage principal. Ces montres servaient à mesurer le temps de chauffe des moteurs des avions avant le décollage. Les pilotes craignaient en effet par dessus tout la panne en vol qui était en général fatale et il fallait donc décoller avec moteur chaud. La montre permettait de vérifier que les 10 minutes de chauffe étaient écoulées et donc de décoller en toute sécurité.

L'engagement dans le chronométrage aérien est donc tout relatif. La présence des montres n'est pas liée au chronométrage mais à une mesure préalable de sécurité ce qui est finalement bien plus intéressant que le chronométrage qu'aucun chronographe n'aurait de toutes façons pu mesurer de manière satisfaisante puisque les totalisateurs des chronos était limités à 30 minutes et que les vols étaient ici plus longs.

Si j'étais le patron d'Hamilton j'expliquerai cela et le pourquoi de montres simples aux poignets plutôt que de m'enliser dans le chronométrage qui est un peu absurde au plan technique et historique.

Voilà, j'espère n'avoir fâché personne mais les articles pompés sur les communiqués de presse sont encore plus ridicules que le communiqué lui-même qui aurait pu être intelligent et bien plus crédible et porteur que la version retenue.  

Je précise que j'apprécie Hamilton d'où ma mise au point. Autant ne pas raconter n'importe quoi, l'histoire de la marque est déjà assez riche.

Allez ! Une video pour la route

Voilà un commentaire qui semble mal passer ...

Au niveau horloger, Le Figaro est plutôt désespérant comme la quasi-totalité de la presse professionnelle mais bon... Aucun esprit critique, aucune recherche, c’est souvent du copier-coller avec quelques formules ronflantes histoire de gommer tout ce qui pourrait ressembler à un avis indépendant (la fameuse liberté de la presse). Bref, une publicité plus qu’autre chose.

Hamilton ou ses valets fournisseurs de la presse n’ont pas besoin de ce genre d’articles. Comme tu le dis, l’histoire de la marque est suffisamment riche et intéressante (design, innovation, qualité...) pour ne pas avoir besoin d’un communiqué moyen ou d’un mauvais article de presse.

J'aime beaucoup Hamilton, mais c'est vrai qu'il ne faut pas ré-écrire l'histoire.

Bravo à Hamilton qui a su rectifier le tir de ses premiers communiqués ! C'est bien mieux ainsi et tellement passionnant en plus ! L'Histoire d'Hamilton est incroyablement riche .

http://sosoir.lesoir.be/hamilton-celebre-un-siecle-devolution-dans-le-monde-de-laviation

A quoi sert une montre dans un avion ?

Tout d’abord à naviguer selon la bonne vieille technique du compas et de la montre. On prend un cap et, si tout va bien, après x minutes on est au dessus du prochain point tournant.
« Accessoirement », connaître le temps écoulé depuis la mise en route permet de savoir,combien de temps il reste avant la panne sèche. Pour info, on considère encore aujourd’hui que les jauges d’un avion léger ne sont pas fiables. (En tout cas moins qu’une montre)

Un chrono est sans doute un plus, mais pas indispensable.