1915, les batailles font rage un peu partout sur le nord de la France. La Somme, la Meuse, la Marne, les Ardennes et l'Aisne ne comptent plus les morts. Pour éviter les épidémies, les victimes des combats sont enterrées au mieux et au plus vite dans des fosses communes qui se multiplient ici et là. Des listes de morts sont constituées quand les corps sont identifiables. A défaut, les corps des soldats inconnus s'empilent quelques pieds sous terre où ils seront rejoints par d'autres victimes après quelques jours…
Après la guerre, certains corps seront exhumés et recevront des sépultures plus décentes et respectueuses des dons des millions de vies perdues dans cette sale guerre. Les corps sont rendus aux familles avec des objets ayant appartenu aux militaires. Un inventaire est communiqué aux familles et "la montre" est souvent l'un des objets récurrents retrouvés sur chaque corps. Ces montres servaient à coordonner les assauts que l'Etat-major voulait organiser à des heures fixes.
En 2004, au fond d'une fosse, des archéologues lors d'une fouille à Soupir dans l'Aisne de l'un de ces cimetières provisoires ont retrouvé au fond d'une fosse sépulcrale, une montre d'un sous-officier. Elle appartenait à un sous-Lieutenant dont le corps avait été exhumé en 1919. Une occasion de se souvenir que nos libertés sont le fruit de sacrifices de nos arrières grand-parents et de leurs parents…
https://www.images-archeologie.fr/Accueil/Recherche/p-3-lg0-notice-IMAGE-Montre-a-gousset-retrouvee-lors-de-la-fouille-d-un-cimetiere-provisoire-francais-de-la-Grande-Guerre-a-Soupir-Aisne-2004.-Elle-appartenait-a-un-s_3332bc653df7f114767c48f8aa46abed-10869089.htm?¬ice_id=9315
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).