Donc pas musée, mais en tout cas, très belle collection. Et je partage avec vous cet intérêt pour tenter de connaitre la trajectoire de ces objets qui ont connu plusieurs propriétaires, et ont partagé leur intimité profonde. Qu'y a t-il de plus intime qu'une montre à part une alliance s'il est marié, pour un homme ?
(A propos de ces montres militaires, cela me rappelle une BéDé des années 70/80 qui racontait à travers plusieurs petites histoires, la trajectoire d'un calibre .38 à travers ses divers propriétaires. C'était plutôt... Noir !...)
Pour ce qui est de l'histoire ici de ce mouvement qui se retrouve emboité dans une montre de pilote suicide japonais, ou du moins attaché à un avion suicide qui n'a jamais décollé selon vos explications, en vous lisant (et même si à priori les finitions semblent indiquer selon votre expertise, un mouvement destiné au marché nord américain qui s'est ensuite retrouvé emboité par Seiko au Japon), il m'est venu à l'esprit que les Allemands faisaient des échanges avec le Japon pendant la guerre. Les uns exportant des matériels de haute technologie, les autres, des matières premières vitales pour l'industrie de guerre allemande, comme le caoutchouc naturel. Notamment avec les U Boot transocéaniques type X (34.000 km d'autonomie !!!!), très vastes, qui ont permis des échanges discrets entre ces deux nations. Si ça se trouve, ce mouvement faisait partie d'un lot acheté par els Allemands aux Suisses, pour en ré-exporter ensuite une partie vers le Japon.
Il faudrait retrouver les manifestes, s'ils n'ont pas été détruits par la guerre, dans les archives allemandes qui ... en ont conservé beaucoup.