Toute neuve, juste reçue d'Italie, j'ai reçu mon exemplaire de la Citizen Crystron "Prototype 1974", tirée à 750 ex. et réservée au marché italien. Parmi les 3 versions disponibles, j'ai choisi celle qui rappelle le plus le prototype originel.
Une fois passée une surboite quelconque, on découvre un livret explicatif (en italien), puis, dans une boite ronde, presque perdue, trône la belle.
Le plastique encore en place, il s'agit bien d'une édition limitée.
Le boitier acier, très typé d'époque, est essentiellement brossé, seule la lunette étant polie. La couronne est intégrée et de dimension réduite, puisque la précision de la montre et l'énergie à laquelle elle s'alimente suppriment le besoin de s'en servir souvent. Encore un bon point typique de l'époque.
De profil, on a une impression de finesse. Les cornes plus basses que le fond assurent un port confortable.
Au-dessus de la carrure brossée, une lunette s'évasant vers le haut et toute polie est surplombée par un verre proéminent et biseauté, gage de jolis reflets. La couronne n'est pas marquée.
Citizen a choisi un bracelet en maille milanaise, avec à nouveau une boucle d'époque, heureusement complétée par une seconde sécurité, ces boucles ayant une fâcheuse tendance à devenir lâche avec le temps et à s'ouvrir si on les accroche.
Le cadran attire l'oeil. Par ses 6 cellules photovoltaïques disposées en camembert d'une part, pour coller au prototype. Mais surtout par sa construction. Sous le verre épais sur lequel sont graves 3 cercles concentriques, on trouve un rehaut assez large portant les gradations des secondes, dans lequel sont encastrés des index dorés surplombant les aiguilles et le cadran. Le cadran lui-même est transparent ; sa seule littérature est le logo Citizen imprimé. Puis on trouve les modules solaires, et enfin un ensemble jour-date à 3h. Là aussi, tout est cohérent. Les jours sont au choix en anglais ou italien, le dimanche imprimé en rouge.
Surfaces polies, reliefs, reflets, aiguilles dorées légèrement biseautées et creusées d'une ligne noire rappelant le dessin des séparations entre les cellules solaires, l'ensemble est intéressant. Aucun lume, mais mon intuition m'indique une bonne lisibilité dès qu'on peut voir devant soi.
Les cellules présentent une couleur allant de l'outre-mer au bleu marine très sombre en fonction de l'éclairage. Selon l'angle, les détails se révèlent les uns après les autres au milieu des reflets. Pourtant, la lecture de l'heure est très facile.
Citizen a choisi d'animer sa montre avec un module solaire de génération contemporaine, bénéficiant donc de toutes les avancées accumulées depuis l'époque. Si le manuel est très conservateur en annonçant ±20s/m, le livret spécial avance ±5s/m. À voir en réalité, mais pas de souci particulier de ce côté.
Terminons par le traditionnel wrist-shot, les 38mm habillant sans problème le poignet.