Si on aborde "luxury" par sa dimension plutôt philosophique (à la base), on peinera à trouver du sens à cette progression mathématique et laborieuse: le luxe qu'on se donne a certes une contrepartie, mais celle-ci n'est pas toujours un coût brut, et c'est la conséquence de son caractère extra-ordinaire, pas sa vulgaire raison d'être.
Si on la prend sous l'angle plus matérialiste > économique > marketing > marqueur social, cette notion devient suffisamment fumeuse malléable pour établir cette échelle.
Le caractère presque intime et évident du luxe philosophique devenant, comme dans toute bonne échelle marketing, une course à l'échalote d'humiliation déceptive où tout un chacun connaît sa place sur l'échelle par rapport aux barreaux qu'il ne peut pas atteindre.
Celui-là n'est qu'entré pour l'instant, la porte du luxe est à peine entrebâillée, il est toléré sur l'échelle, celui-ci atteint le basique - luxus vulgus pecus, il sait que sa place n'est pas si brillante mais peut déjà contempler de son barreau les barreaux inférieur, aspirant contempteur.
Et chacun de se sentir insatisfait de son barreau, humilié et envieux des barreaux inaccessibles, jouissant non pas d'hédonisme mais de masochisme, rêvant nerveusement d'avoir un jour les reins assez solides financièrement pour pouvoir enfin ramper devant l'AD d'une marque de l'Olympe et le supplier de prendre son argent pour enfin pouvoir s'assoir sur le barreau final, avant que le marketing lui rappelle évidemment qu'il y a encore plus riche que lui.
C'est beau comme un bilan comptable ...