Actu : Elles roulent des mécaniques au service du temps

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Fougères : Avec 9 000 entrées chaque année, le musée de l'horlogerie est réellement un endroit à découvrir. D'autant plus qu'un renouvellement du fonds est prévu pour 2009...
Devant vous, vous avez un peu de temps à perdre, ou plus exactement à utiliser si possible intelligemment ? Alors pourquoi pas prendre le temps de s'y intéresser, au temps justement ? Ou plus précisément aux multiples ingéniosités que l'homme déploie depuis des siècles pour la mesurer cette « denrée » si précieuse qui s'écoule inexorablement.

D'autant plus qu'ici (certains Fougerais l'ignorent encore) nous avons la chance d'avoir deux incollables en la matière, Alain et Hélène Le Floch qui ont ouvert L'Artisan du temps, un musée privé totalement reconnu dans le milieu comme en attestent ses quelque 9 000 entrées annuelles.

Lui est horloger-rhabilleur (la compétence la plus large) de formation et s'occupe essentiellement de l'atelier de réparation ; elle se consacre au musée proprement dit. « Ce dernier retrace l'histoire de l'horlogerie de 1610 à nos jours. Notre collection est trop importante pour tout montrer alors nous ne présentons que les pièces les plus représentatives des principales étapes de l'évolution technique, » cadre Alain Le Floch, diplômé du Technicum Neuchatelois Le Socle en Suisse depuis 1973.

Le visiteur va ainsi de surprise en surprise. Certaines sont ahurissantes comme par exemple, à peine le portillon franchi, cette pendule universelle à quantième et phases de lune. « C'est une pièce unique datant de 1899, signée de Gustave Foubert, de Saint-Marcel (Vernon). Elle donne le jour, la date, le mois, la saison, la lunaison et l'heure dans dix ports du monde. Elle a vraisemblablement été conçue pour un banquier ou un négociant international. Mes recherches n'ont pas encore totalement abouti ».

Ou encore, un peu plus loin, cette autre pièce unique : une horloge d'édifice datant de 1610. « Elle a été intégralement forgée à la main. Pas de vis, seulement clavetée. Pas de cadran non plus, c'est la cloche qui donne l'heure. Il fallait la remonter deux fois par jour ». Autrement dit enrouler, à l'aide d'une manivelle, une longue corde en remontant une pierre d'une quinzaine de kilos.

Montre chinoise

Nouvel arrêt au coin des montres, dont les plus anciennes ici présentées datent de 1691, devant une pièce signée du Suisse Léon Juvet et conçue en 1830 pour le marché chinois. « En argent, tous les éléments sont sculptés ou gravés. Seuls les riches pouvaient s'offrir de tels spécimens ».

À côté d'autres montres dites « atypiques », comme celles à automate ou encore à tourbillon, attirent l'oeil. Tout aussi captivante est la présentation des spécificités régionales dans la production d'horloges : la Comtoise, la Normande ou encore celle de Forêt Noire, boisée et réputée pour son faible coût.

Ne tardez pas trop à visiter cet endroit magique, car le couple promet dès l'an prochain, pour le 10e anniversaire de l'ouverture, un remaniement sensible du fonds muséal...


J.-L. GUÉRIN.


Pratique. « L'Artisan du temps », musée et atelier d'horlogerie. 37, rue Nationale, tél. 02 99 99 40 98. Horaires : tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h ; le dimanche et lundi : de 14 h à 18 h 30. Tarifs : 4,70 €, étudiants et jeunes : 3,80 €. Gratuit jusqu'à 10 ans.

http://www.fougeres.maville.com/Elles-roulent-des-mecaniques-au-service-du-temps-/re/actudet/actu_loc-683911------_actu.html

Merci pour l'info Zen. Je ne connaissais pas ce musée qui ne se trouve pas si loin de chez moi. J'irai peut être y faire un tour prochainement