Actu : Ferrailleurs de luxe rachètent votre or

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Ferrailleurs de luxe rachètent votre or


Maryline Laumonier teste l'or qui lui est proposé. Un geste répété de multiples fois, hier, lors de l'opération commerciale de VPO. La société nous a autorisé à assister discrètement aux transactions, sans indiquer aux clients la présence d'un journaliste.

Reportage. Les dents du grand-père, les bijoux de famille, les alliances... Ici, on laisse un bout de son histoire. Et on repart avec des euros.
Ce matin, la police l'a appelée. Pour lui dire qu'un commerçant spécialisé dans l'achat de métaux précieux avait été braqué, vendredi dernier, à Nantes. Maryline Laumonier a soigneusement pris note des pièces volées. On ne sait jamais.

Mais il n'est guère probable que les braqueurs viennent les revendre ici. Dans ce hall d'hôtel trois étoiles du centre-ville, où cette experte acheteuse de la société strasbourgeoise VPO (1) s'est installée. Ou dans les autres hôtels de l'agglomération investis jusqu'à vendredi par ces marchands d'or. Une grosse opération menée à grand renfort de publicité dans les journaux et dans les boîtes aux lettres. Ambiance feutrée et discrétion assurée.

Sur la table, une balance de bijouterie et des flacons d'acide. D'un geste assuré et précis, Maryline Laumonier frotte la plaque jaune sur une pierre et y dépose une goutte d'acide. « C'est de l'or. Vingt carats », sourit l'experte. Le test est imparable.

30 € l'alliance, 30 centimes la gourmette

La cliente, une dame âgée, accompagnée de sa fille, se montre satisfaite. La plaque dentaire qu'elle souhaite vendre pèse 150 g. « Je peux vous la racheter 1 540 €. » « Je suis contente de savoir ça », glisse la cliente, mais elle préfère encore réfléchir. S'inquiète aussi pour le fisc. Pas de souci, ici, on paye comptant.

Dans la famille, on est chirurgien-dentiste. Sa fille a de l'or dentaire à vendre, des couronnes, des bridges. Là, l'affaire est rapidement conclue. Seule une pièce d'identité est exigée pour remplir le registre de police. Et quand l'origine du bien est douteuse ? « On ne pose pas de questions. »

« De plus en plus, les gens se séparent de leur fond de tiroir et, surtout, de leur trésor. Avec tout ce qu'on dit sur le pouvoir d'achat, ils préfèrent vendre. Surtout à la veille de Noël et des grandes vacances. » Mais c'est aussi un bout de leur histoire que les clients abandonnent, plus ou moins facilement.

Ce monsieur est venu vendre une alliance. « Nous rachetons au poids », précise d'emblée Maryline. La bague pesée, elle lui annonce le prix. « 30 €. » L'homme préfère garder le bijou.

Les déçus

Un autre client, l'air un peu embarrassé, sort de sa poche une gourmette en argent, cassée. « Vous savez, l'argent ne vaut rien. Votre gourmette, c'est trente centimes », lui annonce l'experte. « Eh bien d'accord ! » Maryline refusera de la lui acheter. Il n'insistera pas.

Deux copines ont reçu chez elle le flyer annonçant l'opération et se sont dit pourquoi pas. L'une d'elle a ramené plusieurs dents en or et ses vieux bijoux. « Plaqué or. Plaqué or... » La cliente s'étonne. « Même la croix ? Au moins, on découvre la valeur de ce qu'on vous a offert ! » Elle rit.

Les dents, elles, ne sont pas en toc. Habituellement, le tarif varie si l'or dentaire est vendu avec ou sans la dent, avec ou sans céramique. Maryline ne s'embarrasse pas et compte le tarif le plus avantageux. 20 € la dizaine de grammes. L'or dentaire, elle en voit tous les jours ou presque.

« Pendant quarante ans, vous n'imaginez pas tout l'or qu'on a mis dans la bouche des gens. Parfois, il y a encore la racine dessus, précise le responsable de secteur, Frédéric Tarrade. Sinon, on a beaucoup de broutille. » Sous-entendu, les bijoux. « Mais quand une personne arrive avec une pièce qui a beaucoup de valeur, comme une bague avec des diamants, on n'achète pas. On conseille une salle des ventes. »

Marylise COURAUD.


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10€ le gramme, faut avoir faim.

Mnementh a écrit:

10€ le gramme, faut avoir faim.

j'ai du cuivre de l'autoroute et de la sncf si ça interresse quelqu'un

Mnementh a écrit:

10€ le gramme, faut avoir faim.

Oui, c'est le plus malheureux dans l'histoire (ou l'Histoire au choix).

Les gens cherchent de l'espoir à l'endroit même où ils ont le moins de chance d'en trouver, le fond d'un tiroir.

Sur la charmante dame, ça à l'air très contrôlé ce business en tout cas vaut mieux pas se trouver en sa présence en cas d'urgence