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 Sarton n'était pourtant pas suisse

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orlogeur
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Nombre de messages : 28
Date d'inscription : 13/12/2008

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MessageSujet: Sarton n'était pourtant pas suisse   Sarton n'était pourtant pas suisse EmptySam 13 Déc 2008 - 16:29

Bonjour,

J'ai trouvé il y a quelques jours le "Mémoire sur l'horlogerie" du Sieur Hessen parut en 1785 et j'y ai lu avec surprise (moi qui suis les recherches de M. Flores avec le plus grand intérêt) le paragraphe suivant :

"Je distinguerai pourtant l'invention ingénieuse de cet Artiste, habitant de la Suisse, qui présente une fausse image du mouvement perpétuel tant recherché et jamais trouvé : c'est une montre qui se remonte d'elle-même par les secousses qu'elle reçoit étant dans la poche; mais que l'Horlogerie n'en tire point vanité : cet ouvrage de pure curiosité présente plutôt un tour de force, qu'une heureuse découverte pour le progrès de l'art, puisqu'il n'est capable ni de précision ni de solidité durable"

Ce mémoire n'a été édité que 7 ans après le rapport de 1778, l'inventeur du mouvement automatique devait donc être connu de l'auteur....

Sarton a peut-être émigré en Suisse...

Je serai curieux d'avoir l'avis d'un expert.
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Bruno Brazil
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MessageSujet: Re: Sarton n'était pourtant pas suisse   Sarton n'était pourtant pas suisse EmptySam 13 Déc 2008 - 19:06

Bonjour !

Je crois que le débat ne concerne pas l'invention da la montre automatique, mais plutôt la première automatique à rotor ! Car ces montres "à secousses" existaient bel et bien, avec une masse oscillante. Breguet en a fabriqué dès 1780, d'ailleurs, soit avant cet ouvage !

BB
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MessageSujet: Re: Sarton n'était pourtant pas suisse   Sarton n'était pourtant pas suisse EmptySam 13 Déc 2008 - 19:40

La solidité des montres "à secousses" à masse oscillante n'était pas garantie. Breguet avait des soucis car ces montres remontaient très (trop) vite et cassaient. Il lui fallut inventer un système de débrayage.

Le travail de Sarton est à la base de la montre automatique telle que nous la connaissons aujourd'hui. C'est une "nuance" d'importance Mr. Green

Å pas expert Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Sarton n'était pourtant pas suisse   Sarton n'était pourtant pas suisse EmptyDim 14 Déc 2008 - 15:22

Les montres à secousses et à rotor ne sont bien évidemment pas les mêmes mais dans son tableau chronologique sur l'origine des montes automatiques jusqu'en 1780 (annexe 9, p.157 de son livre), M.Flores indique que les quatre mouvements à rotor sont les plus anciens qui ai été retrouvé. Le Sieur Hessen parlerait donc de ces mouvements ou d'un mouvement à masse antérieur n'ayant pas été retrouvé.
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jojo
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jojo


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MessageSujet: Sarton n'était pourtant pas suisse   Sarton n'était pourtant pas suisse EmptyMer 7 Jan 2009 - 14:15

Salut
Ce post me semble très intéressant surtout par le document qui y est cité, que j’ai retrouvé grâce à horlogeur, que je remercie.
Maintenant nous apporte t-il quelque chose ? Pour ma part je distingue donc :
Entièrement d’accord avec les 3 autres intervenants : ne pas confondre invention de la montre automatique et invention d’un dispositif d’armage automatique.
Pour moi dire « inventeur de la montre automatique » est une aberration c’est comme dire « inventeur de l’échappement ». Comme pour les échappements dont il faut toujours ajouter un dispositif, (ancre cylindre, détente etc.) puisqu’il semble qu’une idée ne puisse pas être déposée, mais seulement la réalisation concrète e cette idée, il faut aussi ajouter un dispositif d'armage automatique.
Ceci étant précisé, il faut savoir historiquement
1) Que le document de l’académie des sciences, du 23 décembre 1778, sur la pièce déposée par Sarton est actuellement le plus ancien texte descriptif d’un dispositif d’armage automatique d’une montre. Il s’avère que ce dispositif est celui utilisé de nos jours dans toute l’horlogerie, il est dit « à rotor », et certains l’attribuent à un autre, mais sans présenter de document.
2) Que ce document de l’Académie nous dit qu’ils existaient des pièces avant cette date de décembre 1778, et de citer le prince De Conti qui en avait dans ce genre avant 1776. Par un autre document il semble qu’un certain PERLET du Locle, en aurait fait aussi en 1777, et certainement d’autres, mais que ce soit celle du Prince ou celle de PERLET, personne ne sait de quoi il s’agissaitt
3) Il faut savoir que tout au début des années 1780 le 18 mars, donc un an et demi après Sarton, un brevet fut déposé en Angleterre par Recordon qui décrivait 2 systèmes différents, mais aucune réalisation n’est actuellement connue
4) Enfin et surtout il faut dire que Breguet dès ces années 1780, s’était mis à la fabrication de ce genre de montres avec un dispositif différent que celui décrit dans le document de l’académie de 1778, donc dispositif à rotor de Sarton, mais plutôt très semblable à ce que Recordon déposa en 1780.
Alors pour revenir à Hessen, et ce nouveau texte daté de 1784/85 de quelle date parle t-il concernant ce travail d’un suisse? Ce qu’il dit remontet-il à une période plus ancienne de 7 ou 8 ans en arrière et au travail de Perlet par exemple ? le fait de dire que ce travail n’était pas particulièrement abouti, pourrait le faire penser, car c’est ce qui est dit également dit dans le document de 1778 en ces termes
Citation :
« toutes celles qui ont été faites avant celle de Sarton n’avaient pas la propriété d’aller pendant qu’elle se remontent, ce qui diminuait beaucoup de leur mérite »
Bref très intéressant pour moi, et ça prouve qu’on n’est jamais à l’abri de nouvelles découvertes dont une un jour pourrait tout bouleverser mais en attendant on reste sur le plus ancien document, descriptif, celui de l’Académie et le travail de Sarton
jojo
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