actu : Je ne suis pas révolté JCB

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«Je ne suis pas révolté»

Jean-Claude Biver, patron de la marque Hublot, justifie en partie la stratégie de Swatch.


Le Temps: Hublot sera-t-il touché par les hausses de tarif annoncées par Swatch Group?

Jean-Claude Biver: Cette hausse aura relativement peu d'importance pour nous. Avec un prix public moyen de 20 000 francs, Hublot se situe dans une gamme de prix qui permet de supporter ce genre de fluctuations. Mais tout le monde n'est pas dans ce cas. Cela dit, si des marques connues sont mises en grande difficulté par une hausse de 25 francs sur les mouvements, c'est que leurs affaires n'étaient pas très solides!

- Lorsqu'un client regarde une montre Hublot ou Breitling, par exemple, il peut croire que le mouvement vient de la même marque. Profitez-vous d'un malentendu?

-Quand j'ai relancé Hublot il y a quatre ans, nous sortions d'un état de quasi-faillite et je n'avais pas d'autre choix que de m'appuyer sur ETA. Mais aujourd'hui nous construisons une manufacture qui produira à terme 20 000 mouvements par an. Et ce alors que d'autres marques n'ont pas bougé. On ne vit jamais longtemps sur l'illusion. C'est pourquoi je pense que les marques vont aller vers plus de substance, en produisant leurs mouvements. Ce sera d'ailleurs un argument marketing formidable.

- Concurrencer l'hégémonie d'ETA n'est pas une mince affaire. Il faut des investissements considérables.

- Oui, mais si Sellita y arrive, pourquoi d'autres n'y parviendraient pas? Si certains ont échoué, c'est surtout par manque d'expérience, de compétence et de pragmatisme. Concevoir un mouvement, c'est la quadrature du cercle. Cette compétence est rare, et elle se trouve surtout chez ETA. C'est chez eux, c'est-à-dire Valjoux, que j'ai été chercher l'ancien chef de la production à la retraite, René Maillefer, pour monter notre manufacture.

- Certains horlogers accusent Swatch de vouloir «couler» des marques concurrentes à Tissot, Longines ou Omega.

- C'est peut-être une hypothèse, mais il faudra encore prouver que les hausses de prix d'ETA ont cet objectif. Seule la Commission de la concurrence pourra trancher. Sur le fond, je ne suis pas révolté par la stratégie de Swatch, car je sais ce que cela coûte de fabriquer un mouvement. Mais si ces hausses avaient vraiment ce but, ce dont je doute, alors je me rangerais du côté de ceux qui se plaignent.

source : http://www.letemps.ch/template/tempsFort.asp?page=3&article=246000

Un entretien très intéressant. On ne peut pas reprocher à Swatch de favoriser ses propres marques. Il faut surtout que les concurrents reconnaissent qu'ils ont profité des années folles pour claquer des sommes importantes en publicité (ou dividendes) sans investir dans des outils de production.

En tout cas, on voit une fois de plus la vision de Mr Biver, qui est pour moi un Manager exceptionnel!!! Respect

Certains horlogers accusent Swatch de vouloir «couler» des marques concurrentes à Tissot, Longines ou Omega.

trés drole !!!!
il connait bien son sujet celui la !