Ils ont terminé Baselworld vivants ! Billet

Certains supports les voyaient lynchés en publics, montrés du doigt ou brûlés en place de grève et pourtant, ils sont tous là nos CEO des maisons horlogères.
 
On nous aurait donc menti à l'insue de notre plein gré ?
 
Il fut donc se pencher sur l'histoire une nouvelle fois pour comprendre. Rarement les présidents ou dirigeants sont remerciés en pleine crise car c'est la plupart du temps, le CEO en place qui est le plus à même de redresser le navire. Une manufacture ne se dirige pas à l'instinct et c'est bien au regard de la perception des marchés et des données économiques que les orientations stratégiques sont données à l'entreprise. La navigation à vue est depuis presque un siècle remplacée par la navigation au moyen d'instruments. Un CEO est entouré d'une équipe, supervisé pour ses résultats par un groupe s'il en dépend et "accompagné" par un conseil d'administration.
 
Bien sur, Rolex a démontré il y a quelques mois que la confiance avait des limites et que la multiplication des erreurs pouvait donner lieu à séparation du "LEM" mais la spéculation sur les départs est devenue un sport qui s'il peut encore nourrir les curiosités est en train de s'user jusqu'au dernier fil de la toile. C'est précisément la toile qui est devenue la plus prudente pour relayer les informations qu'immanquablement une partie d'entre elle génére à tout va.
 
Sur des dizaines de départs pré-annoncés puis annoncés officieusement, les sites réagissent de manière autonome et plus aucun ne devient un relais automatique des intox des autres de sorte que les avions échouent seuls en bout de piste et qu'une rumeur qui enflait à la vitesse d'un champignon il y a 5 ans encore, reste une tâche isolée aujourd'hui.
 
Le net a mûri et c'est tant mieux. Son effet loupe reste évidemment efficace sur certaines formes de bétises et l'affaire Séguéla en est la preuve. Paradoxalement, si le responsable de Rolex France n'avait pas fait rebondir le sujet, il est probable qu'il restat aux oubliettes mais et c'est là que parfois, il faudrait s'interroger sur qui veut quoi, en en reparlant dans la Tribune, il n'est pas certain que la marque montrée du doigt n'aie pas commis une erreur stratégique au plan de son image. Cette fois en effet, c'est elle-même qui nourrit la presse d'une contre déclaration parfaitement inutile et probablement nuisible.
 
Un président de marque disait il y a quelques jours hors micro, qu'il faut tourner une idée sept fois dans sa tête avant de l'exprimer, et probablement avait-il raison . En communiquant de manière raisonnée et intelligente, on finira par se doter de réactions et de propos qui s'éléveront. Mieux vaut communiquer sur du vrai que de laisser l'intox s'installer. Au final dans le domaine horloger, on finira par avoir sur le net des sites réellement horlogers et une sorte de presse people qui a toujours un auditoire mais qui s'éloigne tant de l'horlogerie qu'elle finit par ne plus la concerner.

Remplacer un CEO en pleine Foire de Bâle eut été du suicide, une très mauvaise idée, elle était aberrante !!

En effet, c'eut été un très mauvais signe envoyé non seulement aux détaillants, venus justement passer des commandes, et qui se rendent compte qu'il y a du remue-ménage dans la maison, et aussi en direction du public, puisque pendant cette semaine, les regards sont focalisés sur cet évènement.

je me demande qui a pu croire un seul instant que tel évènement pouvait se produire à cette occasion, et encore moins ceux qui ont pu imaginer pareil scénario

Certes, mais l'affaire qui a fait grand bruit (Jérôme Lambert / Jaeger / Richemont suite aux rumeurs parues sur Business Montres) ne concernait de toute façon pas Bâle puisque Richemont n'y exposait pas.

Emmanuel

Boogie a écrit:

Remplacer un CEO en pleine Foire de Bâle eut été du suicide, une très mauvaise idée, elle était aberrante !!

En effet, c'eut été un très mauvais signe envoyé non seulement aux détaillants, venus justement passer des commandes, et qui se rendent compte qu'il y a du remue-ménage dans la maison, et aussi en direction du public, puisque pendant cette semaine, les regards sont focalisés sur cet évènement.

je me demande qui a pu croire un seul instant que tel évènement pouvait se produire à cette occasion, et encore moins ceux qui ont pu imaginer pareil scénario

Rien de plus facile que de faire croire une mauvaise rumeur à Bale, toute l'horlogerie y est ou y passe.

Emmanuel H a écrit:

Certes, mais l'affaire qui a fait grand bruit (Jérôme Lambert / Jaeger / Richemont suite aux rumeurs parues sur Business Montres) ne concernait de toute façon pas Bâle puisque Richemont n'y exposait pas.

Emmanuel

A ce propos, j'ai beaucoup de peine à suivre l'attitude de Grégory Pons (qui pourra peut-être m'éclairer ici ?)...pourquoi s'acharner (de manière (quasi-)insultante) dans la brève du 2 avril, après le démenti officiel de Johan Ruppert, le 31 mars !?

Reproduction de la brève du 2 avril de Business Montres:

••• LANCÉ UNE PÉTITION DE SOUTIEN AU « PETIT INTÉRIMAIRE DU SENTIER », INJUSTEMENT PERSÉCUTÉ PAR LA PRESSE mais sans le moindre succès dans les couloirs de Baselworld, où rôdaient ces jours-ci certains témoins de son exécution [« Vous connaissez l’histoire du canard qui continue à courir quand on lui a coupé la tête ? »] Personne n’a voulu signer…
••• FAUTE DE SIGNATURES SUR LA PÉTITION, je vais sans douter lancer une campagne d’encouragement moral par carte postale. Texte : « S’il vous plaît, saints MM. Jaeger et LeCoultre, prenez en votre bonne garde le plus talentueux et le meilleur manager que l’horlogerie ait jamais connu ». Adresse : M. Gérard Lambert, intérimaire, Manufacture Jaeger-LeCoultre, La Golisse 8, CH-1347 Le Sentier.

Peut-être que l'info était fondée et le démenti difficile à avaler, mais le ton de la brève du 2 avril dérape, à mon sens, et fait preuve d'une absence flagrante de l'objectivité dont se targue tant Business Montres habituellement...dommage...

Je ne vais pas parler des histoires de poissons, ça a l'air suffisamment tendu comme ça...

gregory Pons a je crois parachevé de se décrédibiliser avec cette "affaire" (si tant est qu'il lui restât un peu de crédit).

Il lui en coûtera certainement.