Jeudi dernier, je reçois un appel téléphonique d'un "indic" (ma maman passionnée de ventes aux enchères) m'indiquant que vendredi après-midi avait lieu la visite préalable d'une vente devant se tenir dimanche.
Diverses montres devaient y être présentées, dont une Rolex Daytona Paul Newman.
Ma maman connaissant mes goûts horlogers comme si elle m'avait fait, elle était toute contente de me donner cette info.
Ni une, ni deux, vendredi à quatorze heures pétantes, nous voilà chez le commissaire-priseur puis devant l'expert chargé de laisser examiner les montres.
Voyant l'affiche de la vente en attendant d'entrer dans les lieux, j'ai émis quelques réserves quant à la Daytona offerte à la vente ("simple" 6265), car sur la photo point de Paul Newman malgré l'inscription contraire et une "Rollex - Tudor Sub Marina" proposée.
Devant la vitrine effectivement toujours point de Paul Newman.
Je demande donc à l'expert de me laisser examiner "sa" Paul Newman et il m'apporte sur le champ la "simple" 6265 non P.N.
Je lui précise qu'il ne s'agit pas d'une P.N. et voilà la réponse : "si, si c'est bien une Daytona Paul Newman, mais elle n'en a pas le cadran".
Bon, sachant que seul le cadran définit cette montre, je reste presque sans voix.
Reprenant mon souffle, j'en demande plus et l'expert me déclare : "estimation 23.000 €, référence 6263, année 1971, boite mais pas de papiers car il s'agit d'une succession".
Pour résumé, il ne s'agissait pas d'une P.N., ni d'une 6263 (lunette bakélite) mais d'une 6265 (lunette acier) à l'estimation un peu optimiste.
Tous les documents officiels de la vente, chez un commissaire-priseur dit sérieux, faisaient état d'une P.N.
Moralité, il faut vraiment faire attention...
Gregory