Il faut bien le dire, cette question tout le monde se la pose ... Et pourquoi donc Zenith adepte de la montre de poche n'a pas placé sa petite seconde à 6 heures ce qui aurait eu une vraie légitimité ...
Il faut pour répondre à cette question revenir en 1992, 2 ans avant la présentation du calibre Elite. Chez Zenith, on réfléchit alors non pas à une évolution potentielle du El primero mais à son éventuel remplacement. Dans le doute de la survie du chrono à 36 000 alternances, Zenith prépare la succession à ce calibre mythique.
La manufacture n'a alors plus de mouvement 3 aiguilles en dehors du calibre de poche 5011. Elle utilise pour ses montres classique des calibres Eta et en particulier le 2892. Le nouveau mouvement à créer est donc un mouvement plat, susceptible de remplacer ce 2892 chez Zenith et surtout un calibre qui doit être moderne et "modulable" comme le mouvement ETA.
Zenith réfléchit en fait à un calibre sur lequel pourraient venir se greffer des modules divers de complications dont un triple quantième , une phase de lune et ... un chrono ! Zenith imagine en fait pouvoir présenter un second type de chrono moins cher que le El Primero et à l'identique du 2894 ETA bénéficiant d'un module additionnel sous le cadran pour transformer ce calibre en Chrono. Pour cette raison, placer la petite seconde à 9 heures simplifie énormément les choses puisque la seconde ne sera plus à déplacer et le module additionnel pourra être moins épais.
La campagne de communication lancée 2 ans plus tard lors de la sortie des Série 6 ( premiers calibres Elites) comportait un dossier de presse qui faisait une allusion à peine voilée à toutes les complications que pourrait porter le calibre Elite. Mouvement automatqiue le plus plat ce qui lui valut d'être élu mouvement de l'année par Uhrenmagazin , le Elite préparait un véritable tournant dans l'histoire de Zenith. Une chance que ce tournant n'ait pas eu lieu.
La manufacture cédée 5 ans plus tard à LVMH, changea de cap et en 2001, Thierry Nataf vit dans le El Primero le calibre identitaire de Zenith. Il fallait alors le relancer à une époque où les montres étaient de plus grand diamêtre. Hélas, le El primero semblait loucher ... Il fallait alors une nouvelle idée pour tromper l'oeil et cette idée fut celle du calibre Open, mais c'est là une autre histoire.
Le point commun entre le El primero et le Elite ? L'emplacement de la petite seconde ... Vous n'y aviez jamais pensé ?
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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