ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : Comment les horlogers suisses s’adaptent à la glissade de l’euro Lun 26 Juil 2010 - 4:56 | |
| - Citation :
- Comment les horlogers suisses s’adaptent à la glissade de l’euro
«Nous avons ajusté tous nos prix dans la zone euro. De l’ordre de 4 à 5% au 1er juillet». Rolf Schnyder, président et chef exécutif de la marque horlogère Ulysse Nardin, ne s’en cache pas. La dépréciation de l’euro engendre des défis pour les horlogers du pays, étant donné qu’ils consolident leurs comptes en francs. A l’instar d’Ulysse Nardin, d’autres sociétés essaient d’en juguler les effets par un ajustement tarifaire. Chopard est en processus d’évaluation et d’ajustement et «va probablement augmenter les prix en automne». Même discours auprès de Hublot: «Nous allons procéder au 1er septembre à notre troisième hausse dans la zone euro», témoigne Jean-Claude Biver, son directeur général. Depuis le début de l’année et malgré les différentes interventions de la Banque nationale suisse (BNS), la monnaie unique a perdu près de 10% de sa valeur face au franc. Elle évolue actuellement aux alentours de 1,35, alors que les prix retenus par les horlogers sont basés sur un taux de change plus proche de 1,50. Si le phénomène n’est pas nouveau – les horlogers suisses ont toujours été confrontés aux problèmes de change –, il convient de faire une analyse détaillée de la situation avant de prendre une décision. D’un côté, ne pas ajuster les tarifs met une pression accrue sur la marge de la société et donc sur sa capacité bénéficiaire. De l’autre, augmenter les prix pourrait dissuader des clients. Surtout dans un contexte de reprise économique encore aux pieds d’argile. Notamment en Europe, comme le démontre l’évolution erratique des exportations horlogères vers le Vieux-Continent depuis janvier. Mais, explique Jean-Claude Biver, une adaptation permet de «garder une politique de prix internationale cohérente afin de ne pas donner naissance à des mouvements du marché parallèle et du marché gris.» Et de ne pas heurter le client qui pourrait se trouver avantagé ou lésé d’avoir acheté dans tel pays plutôt qu’un autre, complète-t-il.
Les leviers des filiales «Sur l’horizon de plusieurs trimestres, voire quelques années, l’importance relative du cours de change et celle de la demande mondiale sont pratiquement identiques», estime pour sa part un patron horloger souhaitant conserver l’anonymat. Les entreprises peuvent se prémunir contre les fluctuations de devises (hedging) mais la pratique, hormis dans les grands groupes, ne semble pas très répandue et, de surcroît, assez onéreuse. Et avec des résultats parfois aléatoires. La banque Vontobel estime que Swatch Group a subi une influence négative sur ses comptes de 3,7% durant le premier semestre 2010. En revanche, Richemont, qui publie ses résultats en euros, aurait bénéficié d’un effet positif de 3,1%. Hormis cet aspect comptable, tout dépend aussi de la part des ventes réalisée dans la zone euro. Pour Swatch Group, elle se monte à 27%, à 40% pour Richemont et 33% pour Rolex. Début mai, Nick Hayek, directeur de Swatch Group, confiait au Temps qu’il «pouvait vivre avec les turpitudes de l’euro». Les évolutions des taux de changes avaient engendré pour le groupe un manque à gagner de 105 millions de francs en 2009. «Mais notre présence mondiale permet d’équilibrer ces aléas», relativisait-il. Les marques devraient-elles dès lors facturer dans une autre devise? Pas vraiment puisqu’entre 80 et 90% de leurs achats se font en francs. Les filiales à l’étranger permettent en outre, dans une certaine mesure, d’atténuer cet impact. Le constat ne vaut toutefois pas pour celles présentes dans la zone euro, étant donné qu’elles se font payer en euros et achètent en francs directement à la maison mère. Dans ce contexte, ces dernières devraient – en théorie – baisser de facto les prix ex-usine. Nonobstant cette équation à plusieurs inconnues, la confiance des marques ne semble pas en pâtir. Ulysse Nardin n’en attend pas moins une croissance de «20 à 25% de ses ventes en 2010». Pour sa part, Swatch Group a bon espoir de réaliser le meilleur exercice de son histoire. http://www.letemps.ch/Page/Uuid/d272f2a4-982c-11df-8ef6-6c05180aca44%7C0 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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EtienneBF Permanent passionné
Nombre de messages : 2134 Age : 63 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/02/2010
| Sujet: Re: Actu : Comment les horlogers suisses s’adaptent à la glissade de l’euro Lun 26 Juil 2010 - 11:59 | |
| Il paraît logique qu'une entreprise suisse augmente ses tarifs en euros pour compenser la baisse de cette devise et éviter de voir fondre ses marges. Le consommateur vivant en zone euro voit alors clairement l'impact de la dévaluation de sa monnaie.
Je ne me souviens pas de la baisse régulière des prix en euros qui a pourtant dû logiquement accompagner la période où cette devise était en croissance constante. C'est terrible comme la mémoire me fait défaut... |
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incabloc Membre très actif
Nombre de messages : 234 Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: Actu : Comment les horlogers suisses s’adaptent à la glissade de l’euro Lun 26 Juil 2010 - 18:47 | |
| Bien dit ! En fin. |
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fatalitas Membre éminent.
Nombre de messages : 13057 Age : 82 Localisation : Place Vendome Date d'inscription : 11/06/2008
| Sujet: Re: Actu : Comment les horlogers suisses s’adaptent à la glissade de l’euro Lun 26 Juil 2010 - 19:40 | |
| - EtienneBF a écrit:
Je ne me souviens pas de la baisse régulière des prix en euros qui a pourtant dû logiquement accompagner la période où cette devise était en croissance constante. C'est terrible comme la mémoire me fait défaut... ...sauf pour ceux qui ont fait leur achat directement en Suisse et l'ont règlé au temps béni ou l'euro était au dessus de 1,60 (de mémoire il devat mème tourner fin 2008 début 2009 autour des 1,70) |
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