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 La nouvelle Christophe Colomb de Zenith et son histoire...

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La nouvelle Christophe Colomb de Zenith et son histoire...  Empty
MessageSujet: La nouvelle Christophe Colomb de Zenith et son histoire...    La nouvelle Christophe Colomb de Zenith et son histoire...  EmptyVen 1 Oct - 10:31

Ce mercredi 28 septembre 2010, Zenith présentait à Greenwich son nouveau modèle Christophe Colomb en présence de Jean-Louis Etienne et de Felix Baumgartner, qui tentera de sauter en chute libre de 36 000 mètres d'altitude d'ici la fin de l'année.

La nouvelle Christophe Colomb de Zenith et son histoire...  Trio_f10
Jean-Fréderic Dufour au centre présente la montre fabriquée en 1916 à l'Observatoire de Kew Teddington. A gauche Jean-Louis Etienne et à droite Felix Baumgartner.

Le choix de Greenwich n'est pas un hasard. En effet, l'observatoire de Kew Teddington près de Londres, délivra dans les premières années du 20 ème siécle plusieurs certificats à des chronomètres Zenith, reconnaissant comme le fit fréquemment l'Observatoire de Neuchatel, l'extrême précision des montres de la manufacture Zenith. Le musée maritime ouvert à Greenwich présente les fabuleuses pièces horlogères de John Harrisson.

Pour mieux comprendre la chronomètrie et la symbolique du choix de Greenwich, il faut s'intéresser à cet horloger amateur, charpentier de formation qui va révolutionner l'horlogerie par ses inventions et ouvrir à la marine les voies d'une navigation sécurisée.

Depuis qu'existe le commerce par voie maritime, les caravelles puis les galions qui transportent les épices, l'or et le coton, sont confrontés à la difficulté de l'orientation. Les capitaines des bateaux sont incapables une fois en mer de situer avec fiabilité le nord ou le sud. la position du soleil le jour ou l'étoile polaire la nuit donnent bien un repère qui au regard d'un angle permet de déterminer une latitude, mais la longitude induit une référence, par exemple une ligne imaginaire qui relie les deux pôles. Avec une heure certaine de ce méridien, il suffit de convertir en degrés les minutes et les heures qui séparent l'heure locale (repérée par une pendule transportable ou une montre ... ) de celle du méridien.

La nouvelle Christophe Colomb de Zenith et son histoire...  Observ10
La ligne verte du méridien de Greenwich...



En 1714, après un naufrage qui voit disparaître 2000 marins à proximité des îles Scilly, le Parlement britannique adopte une loi, publiée le 8 juillet, sous le règne de la reine Anne, loi qui prend le titre de "Longitude Act" qui offre une récompense de 20 000 livres de l'époque, soit environs 1 millions de francs Suisses d'aujourd'hui, à celui qui inventera la méthode la plus efficace pour déterminer la longitude "à un demi-degré près" (soit moins de 3 secondes) dans le cadre d’un essai effectué entre la Grande-Bretagne et les Antilles. Les astronomes et les horlogers vont s'affronter sur la question, les premiers estimant une telle précision inaccessible par des moyens mécniques.

Le président de la Royal Society, qui n'est autre qu'Isaac Newton, prend part au jury et attribuera des bourses de recherche aux artisans qui se lanceront dans cette aventure. A cette occasion, Jeremy Thacker, met au point le premier chronomètre qu'il adapte aux conditions maritimes, en le plaçant dans un globe en verre pour le protéger de la salinité de l'air marin. L'invention très astucieuse s'avère toutefois sensible à la température et mal adaptée aux besoins des marins.
Celui par lequel le miracle chronomètrique va se produire n'est pas horloger. C'est un charpention passionné d'horlogerie qui va coiffer les meilleurs horlogers professionnels du moment. Né en 1693 dans le Yorkshire, John Harrison construit à 20 ans sa première horloge...en bois. En 1720, sa réputation est telle qu'il reçoit une première commande de réaliser l'horloge dumanoir de Brocklesby Park ( elle y affiche toujours l'heure). Faites en bois tropical autolubrifiant, les rouages des pendules en bois ne nécessitent aucun entretien.
Plus tard, John Harrison invente un balancier d’acier et de laiton insensible à la chaleur, puis un échappement en sauterelle qui se détend sans à-coups ni friction. Les horloges d'Harrisson ne varient jamais de plus d’une seconde par mois alors que les meilleures pendules de l’époque retardent d'une minute par jour.

En 1727, Harrisson se lance dans la compétition de la recherche de la déterminantion de la longitude. Il va devoir convaincre politiciens et bureaucrates qui ne comprennent rien à son génie, de la valeur de ses inventions. En 1730, l’astronome royal Edmund Halley tente de le convaincre que le Conseil de la longitude n'acceptera pas une solution mécanique. Toutefois, il l'envoie auprès de l'horloger George Graham qui fasciné par ce petit charpentier, lui offre un prêt sans conditions pour continuer ses recherches. Harrison prendra cinq ans pour créer la première horloge marine, qu'il appelle la H1.
Elle fonctionne moyennant un remontage par jour, au Musée maritime de Greenwich ! Cette horloge embarque en 1735 dans un voyage jusqu'à Lisbonne, le capitaine du bateau, Roger Wills, constate la précision ultime de l’horloge et l'aptitude d’Harrison à déterminer sans difficulté la longitude. Après près d'un quart de siècle de recherches et d'échecs, ce résultat incite le conseil des longitudes à analyser les travaux d'Harrisson.
Plutôt que présenter ce qu'il a déjà fait, Harrisson préfére expliquer ses projets et demande deux ans et une subvention de 500 livres pour créer un modèle plus petit et plus facilement transportable et encore plus précis... Il présente en 1741, le H2 et insatisfait demande un nouveau délai et une nouvelle subvention pour améliorer son travail. Il mettra 20 ans à présenter le H3 qui pèse 30 kilos puis le H4 miniaturisé et dont les frottements sont réduits par des rubis et des diamants...
La nouvelle Christophe Colomb de Zenith et son histoire...  Harris10
John Harrisson

Harrisson a vaincu dès 1741, le sérieux problème lié à la dilatation en proposant un système de compensation. Il innovera sans cesse par exemple, avec la bande bimétallique qui compense automatiquement les changements de température, le roulement à billes captif qui assure la fluidité des parties mobiles. En 1761, après la guerre de Sept Ans, l’essai prévu entre l'Angleterre et les Antilles va enfin avoir lieu... C'est William le fils d'Harrisson qui embarque avec le H4 pour la Jamaïque . Le bateau atteint l'île, en janvier 1762, la montre H4 a perdu cinq secondes après quatre vingt un jours de mer... L'exploit est là ! Au retour à Portsmouth, en avril, le H4 toujours précis fonctionne parfaitement et les officiers de la Royal Navy attestent de la qualité de la pièce pour déterminer avec précision les longitudes.

Contesté en particulier par le nouvel astronome royal Nevil Maskelyne, Harrison voit sa reconnaisance une nouvelle fois retardée. C'est donc au commandant Cook qu'est confié le soin de trancher et de faireun nouvel essai. Un jeune horloger, John Kendall, est engagé pour produire une reproduction de la H4 endommagée par les tests de Maskelyne. Cook prend la mer afin d'effectuer son second tour du monde avec la K1, copie de la montre H1. Pendant que Cook est en mer, Harrison entreprend à 76 ans, la réalisation de sa cinquième horloge, la H5 présentée au roi George III trois ans plus tard. Celui-ci décide de l’essayer lui-même. La précision de la H5 est au tiers de seconde, George III prend alors les Harrison sous sa protection et en 1773, le Conseil de la longitude puis les Communes leur attribuent le prix. Harrisson meurt à l’âge de 82 ans, le 24 mars 1776 après avoir rendu à la marine le plus immense service qu'elle attendait, celui du calcul fiable des Longitudes ...

Christophe Colomb aurait-il découvert l'Amérique avec un tel instrument ? Rien n'est moins sur ... Et pourtant, en choisissant Greenwich, temple de la chronomètrie, Jean-Frédéric Dufour, président de Zenith a fait un immense clin d'oeil au passé de Zenith et à l'histoire de la manufacture. Non seulement l'Observatoire de Kew a récompensé Zenith mais en outre, l'une des montres, dotée d'un calibre de 20 lignes et demi, fabriquée en 1916, par l'observatoire anglais pour sa précision spécialement bonne justifiant d'un certificat de classe n'était autre qu'un chronomètre doté d'un échappement "Colomb"...

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Zenith avait ainsi pris un incroyable rendez-vous avec l'histoire... Dans ce temple de la chronomètrie qu'est le musée de Greenwich, il était naturel de retrouver Jean-Louis Etienne, notre explorateur du 21ème siècle comme Cook marqua le dix huitième, de découvrir une montre Christophe Colomb dont le nom fut donné à l'échappement d'une pièce d'exception. La nouvelle Christophe Colomb de Zenith magnifie l'invention d'un horloger qui a relevé le défi inaccessible pendant 2 siècles de produire un échappement qui reste à plat quelle que soit la position de la montre ... Cet horloger, Jean-Frédérique Dufour l'a présenté ... C'est Yves Cortesy en charge pour Zenith de la recherche et du développement... Il y a chez Yves cette même humilité qui faisait qu'Harrisson était dans une recherche permanente de perfectionnement ...

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La nouvelle Christophe Colomb de Zenith et son histoire...  Christ10
La nouvelle Zenith Christophe Colomb

Yves Cortesy explique qu'il croyait à son invention et mit du temps à convaincre les autres qu'il atteindrait son but ... En mettant au point le Zéro G, cet inventeur créatif et modeste a mis au point l'une des plus géniales inventions de ces deux derniers siècles dans le monde de l'horlogerie. Inspirée des chronomètres de marine monté sur cardans et dont les mouvements sont maintenus à plat, le Zéro G maintien à plat les éléments réglants de la montre... La Christophe Colomb est ainsi au carrefour de l'histoire des chronomètres et la référence à Greenwich s'impose comme une évidence...

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Au dela d'une évidente réussite esthétique, la nouvelle Christophe Colomb qui sera éditée en 25 exemplaires est une pièce qui marquera l'histoire de l'horlogerie et contribue à écrire au présent l'histoire de cette grande manufacture qu'est Zenith ... Une histoire qui est loin d'être terminée ...





0L'évènement Zenith du mercredi 28 septembre en, vidéo