Les doigts d'or des pros de l'horlogerie



L'école de reconversion Vincent-Auriol, qui propose diverses formations telles que les métiers de la chaussure, de la comptabilité ou celui de métreur en bâtiment, ouvre ses portes le lundi 8 novembre aux professionnels de l'horlogerie.
Ses élèves, reconnus travailleurs handicapés, auront ainsi le privilège de côtoyer des professionnels de l'horlogerie avec des représentants de musées, de chambre de métiers, des artisans…
Les professeurs


Trois professeurs passionnés encadrent la formation durant deux ans : Jean-Claude Ponsolle, entré dans l'école en 1989, raconte : « Alors que j'étais tout petit, mon grand-père me faisait nettoyer les pendules. Et mon père a pris la relève. Je suis né dans l'horlogerie. Mais ne croyez pas qu'il est plus facile d'entrer dans le métier quand on est « fils de », j'ai dû faire mes preuves, avec encore plus d'exigence ! ». Robert Guneau poursuit : « Moi aussi, horloger de père en fils ! J'ai une horlogerie sur Toulouse et j'enseigne à Vincent-Auriol car je trouve intéressant de pouvoir articuler les difficultés du terrain et celles de la formation. Je veille à ce que chacun travaille à son rythme avec une unité de classe en respectant la diversité de leur parcours. » Christian Signac ajoute : « J'ai été formé dans cette école avant de monter mon entreprise en 1982. En 1999, j'ai remplacé un professeur et j'ai pris goût à l'enseignement en redécouvrant mon métier avec les élèves. J'aime transmettre mon savoir. »
Les élèves


Les élèves, originaires de toute la France, sont internes. La première année les prépare au CAP d'horloger et la seconde au brevet des métiers d'art. Ils apprennent à fabriquer des pièces à partir de modèles cassés ou bien selon des dessins industriels. Ils doivent être précis au centième de millimètre, comme l'exige la complexité des mécanismes.

Agnès Bouteilloux