Bonjour tout le monde,
Comme promis par Emmanuel, voici quelques photos des stars de la soirée... Les montres ! Je vous en livre ici une sélection toute personnelle.
ADMIRAL'S CUPOn est désormais loin du modèle historique avec ses fanions de couleur. La gamme a reçu un sérieux
facelift récemment pour se parer d'un
design très moderne aux lignes tendues. Les montres existent en 4 dimensions : 40, 44, 48 et 50mm. Même les plus grandes sont cependant facilement portables, et même confortables, grâce à leur boîtier en titane grade 5 tout en légèreté, leur fond légèrement bombé qui n'écrase pas le poignet, leurs cornes ultra-courtes, et leur bracelet qui tombe directement à la verticale.
Une des stars de la soirée a été la foudroyante/rattrapante dite
Leap Second avec ses habits noir et rouge :
Je continue avec une des nouveautés de Bâle 2010 : la
Centro en 44mm. Elle est reconnaissable à son mouvement de chrono très particulier avec le compteur des minutes au centre (grande aiguille avec la pointe en rouge).
Autre caractéristique : c'est un monopoussoir avec un unique poussoir à 2 heures.
Ma préférée du lot est cependant la nouvelle
Deep Hull. Son design puissant qui épouse naturellement le boîtier dodécagonal de l'Admiral's Cup m'a immédiatement séduit.
Ce n'est pas une montre "facile" mais au moment de chercher une "plongeuse extrême de grande taille (48mm !)", pensez-y car elle vaut le détour.
ROMULUSLa gamme Romulus est sans doute la moins connue de la marque mais elle ne manque pas d'intérêt pour autant. Il s'agit d'une montre plus classique, même si sa lunette gravée et relativement large lui confère une identité unique.
Le modèle que j'ai désiré mettre en avant est la
Quantième Perpétuel. D'abord pour son cadran que je trouve très équilibré...
...Ensuite pour le travail de squelettage du mouvement :
C'est une réalisation de facture très classique avec des ponts très décorés mais que je trouve réussie.
GOLDEN BRIDGEParmi les icônes de la marque, on compte la
Golden Bridge, la montre à nulle autre pareille. Le mouvement baguette créé à l'époque par Vincent Calabrese a été entièrement redéveloppé pour cette nouvelle génération.
La magie opère toujours : le calibre délicatement décoré nous dévoile tout de lui.
Un ami parlait de "montres pour voyager dans sa tête" à propos de la WorldTimer de Patek. Je trouve que ce qualificatif s'applique parfaitement à cette Golden Bridge. A chaque fois que je la vois, je me perds en effet dans la contemplation de son mécanisme, suivant du regard le jeu des rouages et des pignons. Et puis c'est sans doute la seule montre où vous pouvez contempler l'ombre dessiner les contours du balancier et des aiguilles.
TOURBILLONSJe vous ai gardé le meilleur pour la fin...
En premier lieu, le tourbillon
Admiral's Cup.
C'est une pièce impressionnante de présence. Elle utilise le même mouvement que celui du tourbillon Panoramique (voir plus bas) mais repositionné.
Les ponts et le rehaut ont ceci de particulier qu'ils sont en or, traités PVD, et gravés pour faire apparaître les différents motifs.
Le verso est tout aussi plaisant à voir avec la mise en valeur de quelques rouages qui forment des entrelacs.
Je continue avec le tourbillon de la
Ti Bridge. Son mouvement a été retravaillé pour accueillir le dispositif tournant. Il comporte désormais deux barillets pour alimenter le tourbillon. De plus, les brides de fixations sont positionnées différemment. Sinon, on retrouve le boîtier très particulier, presque sculptural, de la Ti Bridge première du nom qui en fait un très bel objet en soi.
Petite particularité de cette cage-ci, il s'agit d'un tourbillon volant :
De dos, l'échancrure dans le boîtier n'est pas sans rappeler une serrure... Un petit détail amusant qui souligne la recherche effectuée par les designers de Corum.
Grâce au galbe du boîtier, la montre se dépose très confortablement sur le poignet. De même sa forme très particulière fait complètement oublier ses dimensions généreuses (42,5mm x 41,5mm). Lors de la soirée, je l'ai passé au poignet d'une dame et, même s'il s'agit d'une grande montre, elle lui allait parfaitement.
La Ti Bridge - classique ou tourbillon - est toujours réalisée en titane. Ici, le boîtier est même en titane poli - ce qui n'est pas une mince affaire, comme le confirmeront les horlogers de De Bethune.
Je poursuis avec la
Romulus. Bien sûr, j'aime beaucoup la lunette et le boîtier de la Romulus, mais je trouve qu'en plus ici, le tourbillon est spectaculairement mis en scène.
On a, en effet, l'impression qu'il flotte seul, suspendu à son pont, alors que le reste du mouvement s'abrite derrière la platine noire qui laisse entrevoir le mécanisme de remontage avec un très joli ressort, et dont le flanc s'apparente à une falaise abrupte. Il faut jeter un coup d’œil plus attentif pour découvrir les rouages au fond du gouffre. J'apprécie aussi particulièrement le fait que l'axe des aiguilles soit apparent et se détache de son environnement.
Le verso est nettement plus sobre - ce qui n'est pas un problème puisque tout le spectacle est devant !
Je termine avec le
Tourbillon Panoramique. Je ne suis pas sûr que ce soit ma pièce préférée, mais la précision avec laquelle le calibre se dessine en transparence me fascine. Et puis derrière son apparente simplicité, se cache une montre complexe avec des ponts en saphir et une mise en scène très fouillée du mouvement.
C'est, à sa manière aussi, une montre "pour voyager dans sa tête", tant il est difficile à sa vue de ne pas essayer de suivre l’enchaînement des pièces depuis le mécanisme de remontage jusqu'au tourbillon.
C'est ici que ma présentation prend fin. Juste un dernier mot cependant. En rédigeant ce post, je me suis rendu compte que Corum possédait trois collections avec des identités très fortes et fort différentes l'une de l'autre. Cela rend la marque peut-être plus difficile à saisir pour le néophyte qui ne trouvera aucune solution de continuité entre l'Admiral's Cup, la Romulus et les Bridges. Cette caractéristique est directement issue de l'histoire de la marque qui s'est singularisée tout au long de son existence par sa capacité à produire des modèles au design marqué. Outre les trois familles susmentionnées, il ne faut pas oublier la Chapeau chinois pour dame, la Feather avec sa plume de paon sur le cadran, la Rolls-Royce en forme de calandre de voiture, la Coin taillée dans une pièce en or de 20 dollars, ou plus récemment la Bubble avec son dôme saphir. En guise de conclusion, je dirais que le caractère protéiforme de Corum n'en fait pas une marque "facile" mais c'est aussi ce qui fait toute sa richesse. J'espère simplement qu'elle réussira encore à nous surprendre dans les années à venir !
Nic
las