Au lieu d'aller me promener à Toulouse, je me suis assis à mon établi...
et j'ai attaqué le remontage de la 1675.
nettoyage et huilage des incablocs, y compris celui qui sert de contre pivot à la roue d'ancre.
une lyre tenue d'un côté par un épaulement et deux bras, mais qui se glisse dans une gorge sans position
fixe : pas facile à remettre en place.
Ensuite, c'est parti , non sans faire quelques prières à Saint FÔ du BOL le patron des "bricorlogers".
Platine avec rouage. A noter le stop seconde logé dans une rainure sous le rouage et qu'un plot
sur la tirette pousse lors de la traction sur la tige de remontoir.
Barillet en place
Avec le pont et la seule pièce sur laquelle la rouille a laissé des traces profondes de son attaque:
la roue de couronne ( avec ses deux vis d'origine) . J'aurais pu changer ces vis mais j'ai préféré les
rendre fonctionnelles en retaillant légèrement la fente.
Changement de côté pour pose de la minuterie bien revenue car seulement tachée par la rouille
Partie la plus délicate, et surtout avec le plus gros suspense : échappement et balancier.
Il a fallu redresser légèrement le spiral dont la courbe Bréguet filait trop vite sous le pont.
Le spiral n'était pas voilé ou tordu mais simplement déporté. J'ai quand même un peu transpiré
car toucher à un spiral qui a vu la rouille de près...
mais au final : CA MARCHE ... YES !!
Je certifie ici que le con sautillant ci-dessus est le premier que je m'autorise sur FAM !
Retour côté cadran pour le quantième . C'est là selon moi que se fait la différence
avec les autres marques (du moins celles que j'ai déjà rhabillées)
ressort de sautoir de grosse section, pivotement sur un rubis, sautoir de disque tenu par deux vis
et réglable par un excentrique ( enfin je pense . je n'ai pas eu besoin d'essayer).
Juste un truc bizarre : la roue de quantième tenue par une vis sans fente mais avec deux encoches
minuscules, pour lesquelles un outil spécial existe certainement chez
Rolex.
Le disque dateur avec ses traces résiduelles de rouille.
retour côté ponts pour la roue de renvoi de seconde centrale indirecte et son frein.
là c'est moins bien réalisé que sur un 552 Oméga par exemple sur lequel le frein de seconde est
tenu en position fixe par une patte intégrée. Ici il faut le maintenir en place en serrant la vis
et vérifier ensuite qu'il est bien centré. Un détail mais...
Relumage de l'aiguille des minutes au tritium qui ne tenait plus
là aussi je n'ai refais que celle abîmée ... c'est mon choix .
d'autres préféreraient refaire toutes les aiguilles...
je préfère en garder trois originales même si une légère différence sera certainement visible.
Et bien voilà ! j'en suis là !
restera à tester tout ça, y compris les fonctions remontage auto
à relumer le cadran, et remboiter le tout non sans avoir changé le plexi.
Suite et fin de l'histoire dès que j'ai tous les composants prêts pour remboitage.
Bon WE
Isosta