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 Un homme risque d’accélérer le deuil d’economiesuisse

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ZEN
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MessageSujet: Un homme risque d’accélérer le deuil d’economiesuisse   Un homme risque d’accélérer le deuil d’economiesuisse EmptyVen 21 Juil - 5:26

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Un homme risque d’accélérer le deuil d’economiesuisse

20 Juillet 2006

Vu ses ambitions, le futur président de la Fédération des entreprises suisses devrait pousser les dissensions entre les membres à leur paroxysme.

Au cours du printemps, les entrepreneurs du bâtiment, les constructeurs de machines, les spécialistes de l'aluminium et les horlogers se sont fâchés très fort contre economiesuisse. Ces patrons reprochent à la Fédé­ration des entreprises suisses d'être à la botte des grandes banques et de l'industrie pharmaceutique. Certains menacent, d'autres ont déjà décidé d'abandonner ce lobby qui n'est plus le leur. Et l'organisation paraît condamnée à l'implosion après l'entrée en fonction
du futur président, Andreas Schmid, le 2 septembre.

Andreas Schmid, 48 ans, représente exactement ce que détestent les industriels et les petits patrons.

Il gagne sa vie en dirigeant des conseils d'administration, court peu de risques personnels dans ses activités et ne se salit quasiment jamais les mains au travail. Il arbore en plus des escarpins dignes d'un certain Roland Dumas, un luxe parfois mal perçu.

Andreas Schmid incarne aussi les manquements démocratiques reprochés à l'ex-
Vorort. Au début de l'année, l'actuel président, Ueli Forster, avait mandaté Walter Kielholz, membre du comité directeur d'economiesuisse et président du Conseil d'administration du Credit Suisse, pour la recherche de successeurs potentiels.
Walter Kielholz n'en a trouvé qu'un: son vieil ami Andreas Schmid, porté entre autre par l'ambition d'appartenir un jour à la présidence de la deuxième banque du pays, en dépit de son échec dans une première tentative d'entrer dans le Conseil d'administration, l'hiver dernier.

Fin du huitième conseiller fédéral

Le boss du Credit Suisse est parvenu à imposer sans autre l'élection de son pote le 27 mars, dans le prestigieux hôtel Widder, à Zurich. Face aux soixante membres du «parlement» d'economiesuisse, Walter Kielholz ne s'est heurté qu'à l'abstention de Johann Schneider-Ammann, le leader de Swissmem (organisation faîtière de l'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux, forte de 920 entreprises membres, employant en tout 140 000 collaborateurs).

Le rapport de force à l'avantage des banques et de la pharma au sein d'economiesuisse provient du mode de financement de l'organisation. Les cotisations y sont fixées en fonction de la masse salariale et du chiffre d'affaires de la branche. Donc ceux qui payent le plus commandent. Cette règle risque de tuer rapidement une Fédération suisse des entreprises «représentant un large éventail de branches», comme l'espère encore son comité. Le président de l'organisation ne sera bientôt plus du tout honoré du titre certes informel mais très valorisant de «huitième conseiller fédéral».

Les doutes se généralisent

Auparavant les divisions semblaient se cristalliser entre les membres dépendant exclu­sivement du marché intérieur et leurs homologues très actifs au-delà des frontières, les multinationales et les entreprises encore très helvétiques. Aujourd'hui, un des principaux exportateurs du pays, Swatch Group, ou la fabrique de machines de chantier Amman, employant 2300 personnes dans le monde, n'accordent plus leur confiance à Economiesuisse.

La personnalité d'Andreas Schmid renforce en plus les doutes dans les PME, mais aussi dans de grandes entreprises, comme une de celles qu'il préside lui-même, à savoir le voyagiste centenaire Kuoni.

«Bull-terrier aux instincts meurtriers»

Andreas Schmid arrive proba­blement à un très mauvais moment à la tête d'economiesuisse. L'ex-Vorort doit se trouver d'urgence un leader fédérateur, facilitant les relations entre d'importants employeurs (les PME assurent plus de 80% des postes de travail), des exportateurs décisifs et les banques. En dépit d'incontestables talents, le président de l'aéroport de Kloten ne semble pas disposer du profil adéquat.

Ses ambitions et ses copains semblent en effet le prédestiner à renforcer la tendance, soit une economiesuisse avant tout attentive aux intérêts de ses principaux contributeurs: les banques et l'industrie pharmaceutique. La défiance qu'il inspire risque en plus de s'étendre.

Au début de l'année, le Zurichois aurait négocié un projet d'absorption de Kuoni par son confrère britannique First Choice Holidays. Il serait parvenu à susciter un vif intérêt chez ses interlocuteurs pour une transaction certifiée profitable par les conseillers de la banque Goldman Sachs.

Tout cela sans consulter la direction du voyagiste helvétique, dont il préside lui-même le conseil d'admi­nistration. Andreas Schmid convoitait probablement la présidence de la future société, après l'absorption de Kuoni. Son plan a toutefois échoué.

L'hebdomadaire économique Cash présente le futur président d'economiesuisse comme «un bull-terrier aux instincts meurtriers.» (prk)


TRIBUNE DE GENEVE

Philippe Rodrick

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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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