Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
Sujet: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Sam 7 Mai 2011 - 13:19
Depuis quelques jours, une suspicion de corruption pourrait toucher l'activité d'une filiale d'un groupe horloger en Inde. Peu importe de quoi il s'agit et qui est concerné. Ce n'est pas le sujet que je souhaite traiter ici . Ce qui me gène est ailleurs... Le journalisme horloger est une forme d'expression qui concerne l'activité industrielle (l'artisanale ne concernerait pas grand monde) du secteur horloger. Cette forme là d'expression puise sa source dans l'industrie et se nourrit donc de celle-ci.
Le journalisme à vocation industrielle de type professionnel, c'est à dire qui revendique de s'adresser d'abord à des professionnels consite en un faire savoir à tous de ce que fait l'autre. Autant dire que chaque marque maîtrise ce qu'elle diffuse et ne lâche que ce qu'elle veut. Le scoop ici n'a de sens que pour souligner la nouveauté de celui fabrique qui un produit ou innove mais en tous les cas a quelque chose à vendre.
Ensuite, l'industrie comme toute les autres, fonctionne en matière de communication avec des agences ou en interne avec une direction de la communication qui canalise et met en forme ce qui doit sortir. C'est vrai partout de Veet qui veut raser le minou des filles prébubères et se retrouve dans la panade et de Renault qui accuse d'espionnage ses cadres sans fondement. La presse , la vraie, celle faite par des gens qui investiguent au moins un peu, reprend dans ses rubriques faits divers ou affaires ce qui peut l'intéresser car cela peut poser un problème de société...
De plus en plus souvent, on cite des noms jetés en pature par les enquéteurs voire les magistrats pour animer leurs carrières. On se souvient encore de la perquisition chez Roland Dumas où la presse convoquée a roulé dans la boue l'intéressé avant qu'il ne soit relaxé. Cette presse que Mitterand appelait les Chiens en parlant de ceux qui avaient attaqué Pierre Béregovoy, se nourrit des affaires. Celles-ci la plupart du temps sont si complexes que 99% des gens n'y comprennent rien ce qui n'empêche pas ensuite des journalistes d'en faire des livres et les lecteurs ou auditeurs avec un air entendu d'en faire des commentaires entre la Vache qui rit et le magnum.
Là où les choses se compliquent, c'est quand un journaliste "industriel" se met à vouloir faire du journalisme en oubliant que la branche sur laquelle il est assis est celle qu'il scie. Avec profusion de noms et de mises en cause accompagnées évidemment du petit conditionnel qui fait sérieux, on lance la suspicion... La presse des années 40 à 45 avait la même tonalité ...On accuse par questions interposées ... On retrouve cet effet de style dans une certaine presse de l'extrême qui hante les rayons du bas des kiosques à journaux. Cette même presse ou le prévenu est jugé par anticipation à son procés parce qu'il est tellement exposé visuellement dans des articles qu'il aura toutes les difficultés à récupérer son image. La relaxe de ces gens là n'intéresse personne d'autre qu'eux-mêmes et suffit rarement à leur redonner leur honneur.
Alors qu'en Inde, il y ait pu y avoir un pacte de corruption ou non , finalement on s'en fout... Ca ne changera pas le faible équilibre économique de la planète et les caractéristiques aléatoires du marché horloger , marché qui est globalement plutôt déçu par exemple de Baselworld 2011. Il n'y a aucun scoop à sortir, aucun os à ronger dans cette affaire indienne qui est d'une affligeante banalité dans les pays émergents. Si l'affaire sort et si corruption il y a eu, ce que ce ne sont pas les bons qui ont été arrosés mais dans tous les milieux industriels, on sait que certains pays sont plus pratiquants que d'autres des petits cadeaux entre amis.
Quelle marque un jour n'a pas été conduite à se faciliter des démarches ou des contrats en offrant quelque chose à celui qui pouvait influencer la décision ? Evidemment, c'est très mal et contraire aux régles de l'OMS mais où commence la corruption ? Un cadeau fait à un journaliste en échange de mots aimables n'est-il pas déjà suspect ? Une voiture prétée quelques semaines à un reporter pour qu'il en parle est-il un test ou un cadeau ? Une chainette en or, un IPad, un porte clès.... cadeau ou contrepartie ?
Relater des faits n'implique pas de lâcher à la meute des noms et le souci de l'exclusivité ne justifie pas la destruction des individus... Cela, un vrai journaliste le sait.
_________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
Invité Invité
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Sam 7 Mai 2011 - 14:15
Il fallait lire le Canard Enchaîné à l'époque du suicide de Bérégovoy, ils avaient fait une réponse excellente au discours de Mitterrand, rappelant justement les frontières et donc les obligations du journaliste, du moins celles qu'ils faisaient leur. Il ne faut donc pas confondre le journalisme d'investigation, qui enquête, découvre et révèle avec la presse de caniveau qui donne des noms sans rien vérifier juste pour faire du sensationnalisme. Le problème n'est pas de jeter en pature des noms mais de faire des révélations à bon escient et l'histoire de certains journaux et de certains journalistes montre que leur travail a contrarié voire coûté la carrière de nombreux malfaisants, en particulier dans le monde politique et des affaires, sans que ces journaux ou ces journalistes ne trébuchent beaucoup par ailleurs. Alors, je les remercie, beaucoup plus que tous ceux qui, coincés par des contrats publicitaires ou de sponsoring, se contentent de diffuser les communiqués de presse, se gardent bien d'enquêter sur quoi que ce soit et se dépếchent, lorsqu'ils en ont l'occasion, de taire tout ce qui pourrait facher leurs annonceurs, dont ils sont de fidèles obligés. La liberté de la presse ne s'use que quand on ne s'en sert pas.
FURET Modérateur
Nombre de messages : 3313 Age : 72 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 18/10/2009
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Sam 7 Mai 2011 - 14:29
La déontologie du journaliste professionnel exige une stricte vérification de l'information avant de la divulguer! Aujourd'hui ce principe de base est foulé aux pieds par certains avides de scoops (vrais ou faux), d'effet d'annonce, par peur de se faire griller la politesse par le concurrent, etc.. Il suffit de voir le b....l autour de l'affaire "dite des quotas"!
Le journalisme professionnel court un grave danger car en agissant ainsi dans la précipitation il perd sa crédibilité et sa raison d'être et...ses lecteurs!
_________________ "Le prix s'oublie, la qualité reste!" (Les tontons flingueurs)
Invité Invité
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Sam 7 Mai 2011 - 14:36
Pour ceux que la pseudo indépendance des journaleux intéresse :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Nouveaux_Chiens_de_garde, de serge Halimi du Monde Diplo
A lire et à relire Pas de journalisme de caniveau ni d'investigation, mais juste ce journalisme quotidien de petite ou grande collusion
oursgris Animateur
Nombre de messages : 914 Age : 60 Localisation : basse normandie Date d'inscription : 18/01/2010
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Sam 7 Mai 2011 - 18:20
toute forme de communication est actuellement à tiroir, sans etre "complotiste" je pense que toute forme de communication directe ou indirecte est pensée dans un but precis; destabilisation,concurrence, lobbying , effet pervers ect ect, donc quand les journalistes ne font plus du journalisme mais de la communication ( le scoop le sensassionnel ect ect) ils rentrent allegrement dans ce shema, pour des interets, qu'il nous faut découvrir, afin de pondérer la portée de leurs dires ou de leurs ecrits .
ZEN Rang: Administrateur
Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Lun 9 Mai 2011 - 9:12
sans aucun doute, les pros doivent être vigilants ...
_________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
EtienneBF Permanent passionné
Nombre de messages : 2134 Age : 63 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/02/2010
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Lun 9 Mai 2011 - 9:52
Débaut sans fin...
Toute personne ou entreprise qui est citée favorablement dans la presse souligne l'excellence et la moralité du travail journalistique en question. La même personne ou entreprise crie immédiatement contre les "chiens" si la même presse ose être critique.
Personne n'est totalement innocent, et les journalistes cherchent bien davantage l'émotion et le spectaculaire plutôt que la réflexion et l'analyse. C'est tellement plus facile, et tellement plus vendeur puisque de toute façon c'est ce qui se vend le mieux auprès du public.
La presse n'est pas indépendante, puisqu'elle vit de la plublicité bien plus que de ses lecteurs. Même le Canard, cas presque unique de presse réellement indépendante puisque libre de toute recette publicitaire, ne peut pas prétendre au rôle de Chevalier Blanc (qu'il semble pourtant revendiquer parfois) puisqu'il a une ligne éditoriale nettement marquée. C'est son droit, et c'est revendiqué en toute honnêteté. Mais ça ne le met pas en dehors des "petits arrangements entre amis". Et puisqu'on parle de Roland Dumas, lorsque celui-ci s'est retrouvé avec une belle collection de casseroles plus sales les unes que les autres, le Canard a toujours été d'une discrétion et d'une pudeur remarquables à son égard. Faut dire que c'est un ami si proche, qui a été l'avocat du journal pendant tant d'années...
Au final, Dumas a été blanchi sur l'essentiel. A la période même où, étant Président du Conseil Constitutionnel, il mettait à l'abri le Président de la République du moment en soustrayant celui-ci à toute poursuite ou même audition judiciaire. Mais ce n'est que pure coïncidence, bien sûr.
Alors... tous pourris ? Ce serait un raccourci un peu rapide et dangereux. Et puis un pays a peut-être la presse qu'il mérite. Les journalistes ne sont pas plus purs que les autres, même s'ils adorent se poser en gardiens de toutes les vertus et toutes les vérités. Ils restent des humains avec toutes les faiblesses et mesquineries ou bassesses que cela comporte, y compris dans leurs relations entre eux.
Invité Invité
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Lun 9 Mai 2011 - 10:14
EtienneBF a écrit:
La presse n'est pas indépendante, puisqu'elle vit de la plublicité bien plus que de ses lecteurs. Même le Canard, cas presque unique de presse réellement indépendante puisque libre de toute recette publicitaire, ne peut pas prétendre au rôle de Chevalier Blanc (qu'il semble pourtant revendiquer parfois) puisqu'il a une ligne éditoriale nettement marquée. C'est son droit, et c'est revendiqué en toute honnêteté. Mais ça ne le met pas en dehors des "petits arrangements entre amis". Et puisqu'on parle de Roland Dumas, lorsque celui-ci s'est retrouvé avec une belle collection de casseroles plus sales les unes que les autres, le Canard a toujours été d'une discrétion et d'une pudeur remarquables à son égard. Faut dire que c'est un ami si proche, qui a été l'avocat du journal pendant tant d'années...
Au final, Dumas a été blanchi sur l'essentiel. A la période même où, étant Président du Conseil Constitutionnel, il mettait à l'abri le Président de la République du moment en soustrayant celui-ci à toute poursuite ou même audition judiciaire. Mais ce n'est que pure coïncidence, bien sûr.
Je ne vois pas en quoi une ligne éditoriale marquée serait un problème et force est de constater que, quelles que soient les orientations des journalistes et leur ligne éditoriale, ils ont tapé aussi bien à droite qu'à gauche, majorité ou opposition, et ne se sont jamais génés pour dénoncer les errements des uns et des autres. Quant à Dumas, c'est inexact, il n'a pas été particulièrement épargné et au moment de l'affaire des frégates et des Berlutti, entre autres affaires, le Canard Enchaîné a consacré plusieurs longs articles à l'affaire et à Dumas en le citant a plusieurs reprises et en rappelant dans un des premier qu'il avait été leur avocat et en relevant certains manquements de sa part. Ils ont aussi été parmis les rares à faire le parallèle entre les ennuis de Dumas et son statut du Président du Conseil Constitutionnel et l'intouchabilité du Président de la République. Ca ne fait pas de ce journal un parangon de vertu et ils ont eu, ont et auront forcément des faiblesses mais cela n'empêche pas que contrairement à d'autres, ils ne sont pas aux ordres d'un parti ou d'une entreprise et si la presse avait la moitié de leur déontologie et de leur approche, certaines collusions et certains mélanges des genres seraient probablement évités.
Tic&Tac22 Animateur
Nombre de messages : 900 Date d'inscription : 06/04/2006
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Mer 11 Mai 2011 - 21:19
ZEN a écrit:
Depuis quelques jours, une suspicion de corruption pourrait toucher l'activité d'une filiale d'un groupe horloger en Inde. Peu importe de quoi il s'agit et qui est concerné. Ce n'est pas le sujet que je souhaite traiter ici.
Vous en dites trop ou pas assez pour que le sujet ne soit pas abordé...
ZEN a écrit:
Alors qu'en Inde, il y ait pu y avoir un pacte de corruption ou non , finalement on s'en fout...
Non, non... Au contraire. Aller... qui c'est qui a croqué ?... Le saurons nous un jour ?
ZEN a écrit:
Relater des faits n'implique pas de lâcher à la meute des noms et le souci de l'exclusivité ne justifie pas la destruction des individus... Cela, un vrai journaliste le sait.
Qu'est ce qu'un "VRAI" journaliste ? Question de point de vue... Pour certains c'est quelqu'un qui va sur le terrain et qui ramènne une info la plus objective et la plus neutre possible... Pour un éditeur ou un "marchand de contenu" un vrai journaliste c'est un quelqu'un qui fait du sensas', de l'hexib' limite du voyeurisme...
ptit seb Membre super actif
Nombre de messages : 416 Date d'inscription : 18/03/2010
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Lun 9 Jan 2012 - 14:30
Je me permets de déterrer ce sujet afin de mettre un lien vers un article d'un site politiquement incorrect mais qui me semble être une bonne analyse du journalisme "à la française" et de l'idée que se font les journalistes français de leur métier :
Comment les écoles de journalisme enseignent le conformisme
laphroaig007 Membre éminent.
Nombre de messages : 22688 Localisation : Côte d'Azur, France Date d'inscription : 14/12/2009
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Lun 9 Jan 2012 - 18:04
Excellent
incabloc Membre très actif
Nombre de messages : 234 Date d'inscription : 11/03/2007
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Lun 9 Jan 2012 - 18:24
Très bon article.
J'attire cependant l'attention sur la phrase qui suit et qui sonne un peu malheureusement je trouve de manière péjorative. "Ils considèrent qu’ils ont une responsabilité, qu’ils sont garants des valeurs du système ; « valeurs du système » qu’ils ne contestent donc jamais (humanisme, démocratie représentative, féminisme et antiracisme)."
Encore heureux qu'ils aient cette conscience-là ! Je ne sais si les valeurs comme celles qui sont citées sont celles du "système" mais il me semblent qu'elles sont celles d'abord de notre république et de notre démocratie. Encore heureux qu'un journaliste ne défende pas l'antihumanisme, la misogynie la plus totale, la dictature locale et un racisme éperduement débridé ! Et je ne suis pas journaliste....
ptit seb Membre super actif
Nombre de messages : 416 Date d'inscription : 18/03/2010
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Lun 9 Jan 2012 - 20:27
incabloc a écrit:
Très bon article.
J'attire cependant l'attention sur la phrase qui suit et qui sonne un peu malheureusement je trouve de manière péjorative. "Ils considèrent qu’ils ont une responsabilité, qu’ils sont garants des valeurs du système ; « valeurs du système » qu’ils ne contestent donc jamais (humanisme, démocratie représentative, féminisme et antiracisme)."
Encore heureux qu'ils aient cette conscience-là ! Je ne sais si les valeurs comme celles qui sont citées sont celles du "système" mais il me semblent qu'elles sont celles d'abord de notre république et de notre démocratie. Encore heureux qu'un journaliste ne défende pas l'antihumanisme, la misogynie la plus totale, la dictature locale et un racisme éperduement débridé ! Et je ne suis pas journaliste....
Je crois que l'article lève justement la contradiction entre ce que les journalistes prétendent être et ce qu'ils sont réellement. Quand, par exemple, ils occultent certains éléments dans les faits qu'ils relatent, dans les décisions ou chiffres qu'ils commentent. Quand ils sont agressifs envers certains politiques alors qu'ils se montrent particulièrement conciliants ou comprehensifs à l'égard d'autres. Bref, dans leur trop courante absence objectivité.
Etarcos Membre référent
Nombre de messages : 9538 Age : 44 Localisation : Saint-Martin Date d'inscription : 12/12/2009
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Lun 9 Jan 2012 - 20:35
ptit seb a écrit:
incabloc a écrit:
Très bon article.
J'attire cependant l'attention sur la phrase qui suit et qui sonne un peu malheureusement je trouve de manière péjorative. "Ils considèrent qu’ils ont une responsabilité, qu’ils sont garants des valeurs du système ; « valeurs du système » qu’ils ne contestent donc jamais (humanisme, démocratie représentative, féminisme et antiracisme)."
Encore heureux qu'ils aient cette conscience-là ! Je ne sais si les valeurs comme celles qui sont citées sont celles du "système" mais il me semblent qu'elles sont celles d'abord de notre république et de notre démocratie. Encore heureux qu'un journaliste ne défende pas l'antihumanisme, la misogynie la plus totale, la dictature locale et un racisme éperduement débridé ! Et je ne suis pas journaliste....
Je crois que l'article lève justement la contradiction entre ce que les journalistes prétendent être et ce qu'ils sont réellement. Quand, par exemple, ils occultent certains éléments dans les faits qu'ils relatent, dans les décisions ou chiffres qu'ils commentent. Quand ils sont agressifs envers certains politiques alors qu'ils se montrent particulièrement conciliants ou comprehensifs à l'égard d'autres. Bref, dans leur trop courante absence objectivité.
... et en même temps l'humanisme ne semble effectivement pas une valeur de référence de ce torchon site.
incabloc Membre très actif
Nombre de messages : 234 Date d'inscription : 11/03/2007
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Lun 9 Jan 2012 - 20:46
Voui etarcos. Mais................sont-ils partout ? Le doigt levé ou le b**s salut
Invité Invité
Sujet: Re: Le journalisme horloger et ses limites - Billet Lun 9 Jan 2012 - 21:12
Ce que tu dis, Zen, s'applique au journalisme en général, et au journalisme technique en particulier. Il suffit de lire "Industrie et techniques" et bien d'autres pour s'en convaincre, surtout quand on connaît le fonctionnement des médias de l'intérieur.
Mais alors, pourquoi ne pas l'appliquer au journalisme de mode, au journalisme médical et ainsi de suite ? Autant de domaines où la communication l'emporte sur le contenu réel (bien que l'on puisse le regretter en ce qui concerne la médecine, mais le lobby pharmaceutique est l'un des plus puissants).
A la limite, le journalisme culturel pourrait être entâché et suspecté : une affaire de goût, pense-t-on... Que reste-t-il ? Le journalisme neutre existe-t-il ? Le journalisme d'actualité, les grands reporters, le journalisme régional... Sont-ils neutres, ne sont-ils pas manipulés par leurs sources ?
Au-delà du manichéisme, force est de reconnaître que le simple journalisme d'information générale, qu'il soit papier, radio, télé voire internet, ne se contente la plupart du temps que de recopier des dépêches d'agence. Les plus gros médias ne sont pas protégés. L'investigation disparaît gentiment de la plupart des médias. La critique objective et raisonnée s'éloigne.
Alors soupçonner quelque collusion entre un journaliste et une marque de luxe... est-ce bien important ? Est-ce bien raisonnable ?