Tout ça en 100 ans

C'est une catastrophe, ça ne peut plus durer. D'un geste furtif, Léon écarta d'un revers de main sa mèche de cheveux et la ramena vers la gauche. Il s'assit à son bureau, dévissa le capuchon de son MontBlanc et posa l'Omega qu'il retira de sa poche en prenant soin de ne pas laisser la chaine frotter sur l'argent. La maison était silencieuse à peine perturbée par la respiration du chat roux qui grimpé sur le bureau regardait son maître avec admiration. Resserrant les bords de sa robe de chambre, Pierre prit une feuille de ce papier vergé qui lui servait à écrire son roman. Le tic-tac de sa montre était amplifié par le contact du garde temps avec le bois du bureau. Irma, la femme de Pierre, fit irruption dans la pièce. Elle était nue sous une chemise de nuit en voile transparent. Pierre regarda sa femme dans cette nudité qu'elle cachait souvent quand il la rejoignait au lit et qu'elle éteignait la lumière de la chambre au moment où il plongeait la tête entre ses cuisses. Les haut murs de la maison bourgeoise résonnaient alors des gémissement de la jeune femme qui rendait à son compagnon le plaisir charnel qu'il lui offrait à l'occasion de leurs ébats....


D'un geste furtif, Mickael lança en arrière ses cheveux encore gras d'une journée de travail au Mac Do dans la banlieue de Lille. Il s'assit devant son PC portable et détacha de son poignet sa Festina qu'il posa sur la boite de la pizza consommée la veille, en discutant sur Skype avec Jennifer de Rodez. L'appartement résonnait du son de la télé du voisin du dessous branché 24 h sur 24 sur BFM TV. Le chien, un bâtard se mit à gueuler ce qui réveilla le voisin du dessus qui comme à chaque fois mit de grand coup de talon de chaussure sur le tuyau de chauffage pour manifester son dérangement. Retirant son tee-shirt imprégné par la sueur et l'odeur de frites mélée, Mickael alluma le ventilateur pour aérer son torse, répandant son odeur de sueur dans toute la pièce. Fariba fit irruption, nue, laissant apparaître son tatouage pelvien et son papillon sur l'épaule, elle se mit à genoux devant Mickael et lui offrit le plaisir d'une gaterie réparatrice. Une fois l'acte achevé, Mickael écarta la jeune femme d'un revers de main tandis qu'elle rinça sa bouche avec la canette de bière entamée restée sur la table.

Nos modes de vie ont bien changé en un siècle.

[Mode "vieux con" on] C'était mieux avant!

Sacré Michael

J'étais pas né il y a 100 ans ... et je le regrette ...

C'était quoi la marque de la bière ? Blonde ou brune ?

Rousse

Bande de pervers!...

Sacré Mosbillo
Mais il serait bon de comparer ce qui est comparable.
à savoir que si on fait une transposition réelle, la classe populaire d'il y a 100 ans c'était déjà quelque chose à l'époque
Eh puis dire c'était mieux il y a 100 ans tu parles !
Bourgeois, ouvriers et paysans se préparaient à une fichue guerre mondiale alors qu'aujourd'hui ben...euh...
Ok on oublie

Desproges aurait pu écrire ça !

bravo Mosbilo, excellent !

Quel progrès , en 100 ans !

et dans 100 ans ce sera?

Effectivement, il y a une transposition dans le temps mais aussi dans la classe sociale. Avoir un stylo Montblanc et une montre Omega il y a un siècle relevait d'une infime minorité.

Le passage récent aurait pu prendre un étudiant ou un jeune cadre, sans beaucoup de changements néanmoins.

En 1913, Omega avait déjà fait près de 3 millions de montres dont des 7 rubis en acier à très bas prix. Pour ce qui est des montblanc, ce n'était pas du tout une marque de luxe mais une marque de porte plumes parmi d'autres. Je possède personnellement un stylo Montblanc à plume rentrante de 1913 oublié par un simple caporal allemand ...

Mosbilo a écrit:

Nos modes de vie ont bien changé en un siècle.

Crois tu ?
Une bouffarde ... ça reste une bouffarde.
Certes l'odeur des frites ... mais jadis, chez le "pue-le-sueur", c’était bien souvent des panards, que le prol refoulait ...
Quant à la bouffarde, il est vraie qu'elle sera certainement plus agréable dans les effluves de Jicky de Guerlain, flacon par R.Lalique ... et déjà en 1880/1900.
*Bon, en attendant je vais relever mes pièges à gaspards.
Maudits rongeurs dévastateurs ...

*En me gaffant un max, sont perfides, rapides et teigneux, ces bestiaux.
... ma pôvre Lucette ... point simple cette existence de demi bagnard ...

Toujours préféré écrire à la plume...

Mickael quel chic type !

Est-ce un hommage à la pensée réactionnaire ?

Pourquoi Lille et Rodez pour l'aventure moderne?!

En tout cas, je suis plus sensible aux charmes anciens!

utilisateur a écrit:

Pourquoi Lille et Rodez pour l'aventure moderne?!

En tout cas, je suis plus sensible aux charmes anciens!

A Lille, il y a le Carlton. Mais à Rodez, je ne vois pas...

Sinon, il y a le Sofitel de New-York. Mais c'est plus loin...

A Rodez, à part l'Hotel du Bowling... il y a l'Hostellerie de Fontanges (pour ceux qui connaisse!)

Put'1 que c'est beau ce retour dans le passé, mais j'ai pas tout pigé, il y a Léon, Pierre et Irma dans le premier texte donc, il y en a un qui regarde ?


Pour le second c'est du classique Maillequeule et Farida les frites et la bibine, ça je connais............