120 ans et moins d'une de 1 seconde par jour

Un ami horloger et marchand me met de côté les montres qui lui semblent atypiques ou exceptionnelles. Il voit passer dans son atelier des dizaines de montres de poche chaque année, voire des centaines.

Il m'a appelé il y a quelques jours "J'ai rentré une vieille Omega qui sur le vibrograph fait un trait droit dans toutes les positions. Je l'ai testée sur la durée, c'est assez dingue ... 

J'ai fait l'acquisition de la pièce, une quinze rubis classique dans une boite en argent.  Un calibre Omega de 19 lignes datant de 1894, 120 ans d'âge et une précision à la seconde. Je vous ferai des photos . Je me demande toujours comment 120 ans après une montre construite sans recours à l'informatique peut être aussi précise.

ZEN a écrit:

[...] Je me demande toujours comment 120 ans après une montre construite sans recours à l'informatique peut être aussi précise.

Une partie de la réponse est contenue dans la question !

C'est en effet fabuleux.

mais cela implique que jamais elle ne doit s’arrêter ??  

cela pourrait s'assimiler à une vieille caisse avec toutes ses pièces d'origine

irréprochable jusqu'au jour où une pièce lâche et c'est le début des emmerdes à complications

impossible de retrouver la saveur d'antan

Rien de plus normal...

A l'heure de l'informatique on se repose sur l'automatisation alors qu'a l'époque tout reposait sur le savoir faire et l'ajustement des pièces entre elles, soit une production a l'unité avec un soin apporté a chaque pièce.
De nos jours, il ne reste plus qu'un contrôle au simulateur qui dit si le calibre respecte une plage de précision plus ou moins vaste.

Un calibre moderne monté avec le même soin artisanal de l'époque sera certainement plus précis que l'immense majorité de sa production automatique.

Je ne suis pas un malade de la précision, mais c'est vrai qu'à ce niveau ça laisse bouche bée
Faut il acheter Omega

Je trouve cela énorme et magique à la fois quand on pense a celui qui l'a monté et ceux qui l'on posséder durant tout ce temps'......

C'est bien beau cette précision approximative, mais après 120 ans elle a quand même perdu (ou gagné) 43830 secondes soit 730 minutes.

Pas pratique pour être à l'heure à ses rendez-vous ..

ttmax a écrit:

C'est bien beau cette précision approximative, mais après 120 ans elle a quand même perdu (ou gagné) 43830 secondes soit 730 minutes.

Pas pratique pour être à l'heure à ses rendez-vous ..

Ttmax ton humour me fait toujours rire.

Oui ce qui fait quand même 12h!! Du coup au bout de 120 ans on est a seulement moins de 10 minutes de dérivé!

Pas mal non?

Je préfère mille fois ce genre de récit à ceux des montres connectés.
C'est étonnant puisqu'il y a 120 ans la relation au temps était bien différente de celle d'aujourd'hui. Alors, une telle précision peut-elle être le fruit du hasard ou de la recherche de la perfection?

julius357 a écrit:

Je préfère mille fois ce genre de récit à ceux des montres connectés.
C'est étonnant puisqu'il y a 120 ans la relation au temps était bien différente de celle d'aujourd'hui. Alors, une telle précision peut-elle être le fruit du hasard ou de la recherche de la perfection?

Ces très vieilles Omega sont souvent assez précises à 5 à 10 secondes par jour ce qui est pour l'époque supérieur à ce qui était annoncé. Dans le cas de la présente montre la chance y est pour quelque chose.

Manivel a écrit:

A l'heure de l'informatique on se repose sur l'automatisation alors qu'a l'époque tout reposait sur le savoir faire et l'ajustement des pièces entre elles, soit une production a l'unité avec un soin apporté a chaque pièce.
De nos jours, il ne reste plus qu'un contrôle au simulateur qui dit si le calibre respecte une plage de précision plus ou moins vaste.

Un calibre moderne monté avec le même soin artisanal de l'époque sera certainement plus précis que l'immense majorité de sa production automatique.

Exactement ! Superbe pièce en tous cas, ça laisse rêveur quant aux talents des horlogers d'antan (même si l'aléatoire y est sûrement pour quelque chose) et au savoir-faire perdu avec les nouvelles technologies...

belle histoire !
elle nous raconte l'amour du travail bien fait

Arnaud.A a écrit:

Exactement ! Superbe pièce en tous cas, ça laisse rêveur quant aux talents des horlogers d'antan (même si l'aléatoire y est sûrement pour quelque chose) et au savoir-faire perdu avec les nouvelles technologies...

Je pense que les nouvelles technologies représentent quand même un sacré savoir-faire de l'humanité!
Le savoir-faire de réglage des horlogers d'antan, n'est pas perdu je pense, il n’est juste plus utilisé!
Il ne faut pas tout confondre!

Comme dis plus haut la précision des pièces mécaniques actuelles + un savoir-faire horloger d'antan (que l'on utiliserait) donneraient surement des mouvements très précis!

ceci-dit, toutes mes montres récentes tournent largement sous la seconde par jour en avance (ma Sub m'ayant même donné un +1s sur le mois)…

des réglages bien fait, il y en a encore...

phip_3l2 a écrit:

Je pense que les nouvelles technologies représentent quand même un sacré savoir-faire de l'humanité!
Le savoir-faire de réglage des horlogers d'antan, n'est pas perdu je pense, il n’est juste plus utilisé!
Il ne faut pas tout confondre!

Comme dis plus haut la précision des pièces mécaniques actuelles + un savoir-faire horloger d'antan (que l'on utiliserait) donneraient surement des mouvements très précis!

Evidemment, les nouvelles technologies représentent un nouveau type de savoir-faire. Mais celui plus ancien, plus artisanal, se perd. Même si ce n'est pas tout à fait du même calibre, il n'y a qu'a entendre St Philippe Dufour sur la question. Je dis pas que c'était mieux avant mais simplement que le savoir-faire plus artisanal se perd peu à peu au profit d'un nouveau type de savoir-faire (ce qui est normal après tout, il faut bien que les technologies évoluent !). Et je pense qu'une partie du savoir-faire ancien qui n'est plus utilisé comme tu le dis, ne se transmet plus, d'où la démarche de Dufour et cie (même si là on est plus dans la HH pour le projet avec Michel Boulanger).

Je plussois sur le "savoir faire", les nouvelles technologies apportent beaucoup d'avantage mais rien ne remplace l’apprentissage par la pratique. Se reposer sur les technologies est une bonne chose jusqu'à ce que la machine s'enraye, et que l'on ne sache pas d'ou viens le problème.

Une belle phrase (de je sais plus qui) : "En théorie il n'y a pas de différence entre la théorie et la pratique mais en pratique il y en à"