Abordons la Credor, qui est une montre à part.
Merci à Damien de m'avoir permis d'essayer le probable seul exemplaire en France.
Il y a donc un hic majuscule, dégotter une credor PDL s'apparente à un chemin de croix, et il faut se résigner d'office à l'occasion.
Une petite photo au poignet qui ne dit rien de la magie qu'elle distille...
Pour cela, mieux vaut se référer à la somptueuse revue de Damien aisément trouvable ici et sur chronomania surtout.
Tout de même.
J'ai pu la porter en intérieur et extérieur, sous beaucoup d'éclairages naturels et artificiels.
Bref, l'essai a été probant à ce niveau là.
Credor, voilà un nom en plastique, bien kitsch, mais qui ne m'importune pas comme un Jean Richard en noir et blanc...
On a surtout le pendant raffiné de Grand Seiko, l sens du détail japonais poussé à l'extrême.
Les GS me laissent de marbre, je n'y peux rien.
Je préfère la magie de ma sarb065 pourtant bien plus rudimentaire dans ses finitions.
Mais alors là, d'un coup d'un seul, avec Credor, les fantasmes insatisfaits avec GS se réalisent !
Par ou commencer ?
Damien, GNKT et d'autres ont déjà tout dit.
Et je ne m'attarderai pas sur la multitude de symboles qui habite cette montre.
Des défauts, des réticences ?
Oui, une réticence, mais qui peut se balayer facilement : le bracelet en métal ; comme sur les SDGM, je le trouve très beau (et même plus ici), mais inadapté à la délicatesse du cadran.
D'ailleurs la version blanche se décline sur cuir.
Je passe sur le poli Zaratsu du boitier qui nous propose un miroir de poche...
J'ai envie de m'attarder sur ce cadran déroutant.
Autant vous le dire, j'ai instantanément accroché à ce paradoxe : une discrétion totale qui aimante le regard !
Déjà, les reflets et teintes proposées par le cadran.
Non seulement on "retrouve" différents noirs et bleus délectables comme sur d'autres modèles particulièrement réussis, mais une tonalité violette inédite s'incruste ça et là, presque diaphane.
Comme un chat qui lape son lait, on a envie de déguster ces couleurs en permanence.
Clairement, il y a de quoi s'en pourlécher les babines.
Le cadran se découpe également par son relief : plat au milieu, puis légèrement bombé, ce qui donne des reflets multiples en simultanée, vecteur de variété infinie.
Simplement éblouissant !
Et c'est à l'image de la montre, extraordinaire dans son travail sur les détails, rien n'est laissé au hasard, pour aboutir à un raffinement global stupéfiant.
On se laisse hypnotiser par le travail sur les aiguilles, les index, d'une finition fantastique.
Damien le disait avec justesse : il faut la passer au poignet et l'admirer de près, longuement, pour déceler toutes ses qualités.
C'est une montre discrète, bien plus qu'une GS.
Quiconque ne l'a pas essayée et réticent à priori pourrait être surpris...
Pour ma part je suis totalement conquis.
Paradoxalement, bien que peu classique, elle se rapproche plus de ma FC PDL que la GO dont je parlerai ultérieurement.
Ou placer désormais cette Credor dans ma quête ?
Comment la situer ?
Réponse : ailleurs, à part, en parallèle.
Elle serait dure à trouver.
Je la mets de côté pour un autre temps, cette montre de conception si atypique et fascinante...