Voilà une réflexion comme je les apprécie

A lire sur le blog de Foversta. Je suis heureux de voir que nous sommes de plus en plus nombreux à tirer la sonnette d'alarme...

http://equationdutemps.blogspot.fr/2017/07/les-maux-de-lhorlogerie-2-lillusion-du.html?spref=tw

Très bon article (qui pourrait selon moi aller encore plus loin dans la critique, négative comme constructive).
J'espère surtout que certaines marques se réveilleront.


Une phrase résume tout: "j'observe une accélération des mauvais choix comme si on allait dans le mur en klaxonnant."

çà j'aime :
"Vous pouvez trouver ce long article prétentieux. Vous auriez auquel cas sûrement raison. Après tout, qui suis-je pour me permettre de donner des leçons? Eh bien, je suis, comme vous, la personne la plus importante de l'horlogerie: un client."

On l'oublie trop souvent : à la fin c'est le client qui décide.

De toutes façons, il y a trop de marques et surtout trop qui n'apportent rien y compris dans l'entrée et le moyen de gamme, y compris chez les Suisses. Le problème il est peut être là aussi.

Mais il semble que le marché commence à faire le tri, y compris dans des marques bien renommées ou historiques.

Malgré le talent de Biver, malgré l'investissement d'un fond, certaines marques sont mortes ou en coma avancé.

La faute aussi, au-delà des problèmes liés à l'offre ou à une communication défaillante, à des stratégies industrielles complètement abracadabrantesques. On veut absolument créer son calibre exclusif mais on est incapable de le rentabiliser avec des volumes suffisants, incapable de le vendre à d'autre.
Résultat: on se retrouve au bord de la faillite en voulant singer Rolex ou contrer le SG. Mais personne d'autre n'est Rolex ou le SG (en Europe). Les grenouilles veulent se faire aussi grosses que les boeufs.
Je ne donne volontairement pas de noms pour ne pas m'attirer les foudres lol...

Le truc c'est que l'horlogerie est souvent vue sous le prisme du marketing, de la communication, de l'envie, de la typologie des clients etc...

Mais à la base, il y a bien un projet industriel, surtout pour les grandes marques. Et quand les CNC ne produisent pas assez pour amortir les investissements colossaux faits en amont (création, développement, fiabilisation, production, locaux, main d'oeuvre) et bien on est mort.

Très très bon article

Personnellement, je ne me retrouve à aucun moment dans la communication qui peut-être mise en place par X ou Y et ce, quelque soit la nature ou le support de communication employé. Les photos et vidéos disséminés ici et là par les marques donnent plutôt l'impression d'images volés de quelques privilégiés enfermés dans leur tour d'ivoire et j'ai de plus en plus tendance à supprimer les comptes officiels des marques pour ces raisons.

Bonjour,

Le gros avantage de ce marketting Lifestyle ou Fashion c'est que ça amène vers le port de la montre toute une génération de personnes qui n'en portaient pas.
L'autre aspect positif c'est que ça pousse vers la customisation et un éventail plus large et celui qui commence avec du fashion commencera surement avec une boite à montres et ne se posera des questions sur le bracelet le plus adapté à son garde temps.

Rien n'interdit quelqu'un qui a commencé avec du Daniel Wellington d'aller ensuite vers autre chose... ou pas.

Ce qui m'amuse c'est l'engouement pour la Seiko 5 considérée comme respectable et horlogère alors que c'est de la production de masse, surtout quand on ne prend pas la peine de vérifier si elle vient du Japon ou pas.
La Seiko 5 a vraiment une approche lifestyle avec une énorme production de masse qui inonde le marché.

Et puis les LifeStyle ou Fashion ne se fatiguent peut être pas sur le calibre mais l'emboitage et la qualité n'est tout de même pas négligeable.
Regardez voir la gamme Nixon Sunray et la qualité de chacun des maillons du bracelet ou la R&D dont ils font preuve dans le traitement des surfaces des boites et bracelets.

Audemars Piguet utilise Terminator


Breitling des petites nanas en mini shorts dans une pub toute pourrie à destination des beaufs.

Bremont s'allie à Kingsman et Hamilton à MenInBlacks, c'est bien quand on vise les gamins de 16 ans.

On oublie pas Omega qui vient de sortir une série en l'honneur de James Bond (Pourquoi pas Naruto ?)

Si on veut parler marketting pourri je crains que la palme aille à Breitling  

Bref j'apprécie pas trop l'avis développé dans cet article parce qu'on en veut soit aux montres abordables soit aux primo-porteurs pour de mauvaises raisons.

Tellement vrai...

Le parallèle avec Instagram est criant... Combien de fois je me suis dit "ça c'est une photo de compte officiel?" "c'est flou là ou je rêve?" ou encore halluciner devant le ratio "like/vues" versus "nombre d'abonnés".

Pas plus tard qu'il y a deux jours, un compte resposte ma photo puis dans la foulée 3 autres comptes. Je me dis que cela doit être des "petits arrangements entres amis". Au bout d'une journée je regarde le nombre de like, équivalent au miens ou moins pour des comptes à 50K followers et le double de mon nombre de like pour un compte à 200K followers alors que j'en compte 15K.

Dommage que certaines marques n'y prête pas plus attention sérieusement (stagiaires etc.) car quand je vois ces faux comptes ou comptes peu sérieux, versus la très importante communauté qui elle pousse réellement dans le bon sens par amour de l'horlogerie, des collections/ recherches etc. il y aurait de quoi faire. Le nombre de messages privés pour conseils/ avis/ achats ne trompe pas... je suis sur que cela a un réel impact, tout comme FX le signale.

Désolant tout ça

Très intéressant !

J'en parlais il n'y a pas longtemps avec un ami...
perso, j'essaye de rester moi-même et petit à petit
les choses se mettent en place naturellement...

cdlt

MegaHertz a écrit:

Ce qui m'amuse c'est l'engouement pour la Seiko 5 considérée comme respectable et horlogère alors que c'est de la production de masse, surtout quand on ne prend pas la peine de vérifier si elle vient du Japon ou pas.

Pour plus d'informations sur les supposées « différences » entre les Seiko fabriquées au Japon et les autres, n'hésite pas à chercher des renseignements tangibles sur le forum Seiko.

Excellent article Foversta Et merci à Zen pour le relai
Je partage un paquet d'idée de cette article et étant de la génération Y, ça a une certaine résonnance.

Que dire des "influencers", le nouveau mot clé de la direction marketing...
Comme beaucoup, je suis un certain nombre d'influencers sur Instagram ou sur Facebook. En même temps, dès que t'as 1 million d'abonnés (ou moins pour certaines niches) t'es considéré comme influencers...
Honnêtement, à la base je suis ces comptes pour la réalisation des photos (et dans certains cas car les filles sont jolies, on va pas se mentir), mais ça s'arrête là.
Je n'ai jamais acheté de pantoufle, de tapis de yoga, de thé ou je ne sais quoi car j'ai vu une photo avec le produit mis en situation...
Et avant de faire du placement produit à tord et à travers faudrait cibler le public et les influencers qui peuvent toucher ce public et avoir une vraie campagne marketing ! C'est la base mais généralement y a même pas ça.

Ca m'a refait penser: il y a quelque temps, une personne que je suis sur Instagram déclarait "Je suis fière d'annoncer que je suis la nouvelle ambassadrice digital de X" X étant une maison horlogère bien connue des initiés. A première vue je me suis dit "cool, de belles montres qui seront portées dans différentes occasions (ca change des plaquettes marketing) et en plus ça permettra de découvrir la collection femme".
Juste à la suite de ça, effetivement 2-3 photos sponsorisés par la marque sont publiées et depuis... Plus rien. Sur les photos les plus récentes la personne en question ne porte même pas de montre. Et dans les rares cas où elle en a une impossible de dire ce que c'est.
Sur le compte insta de la marque on trouve bien une ou 2 photos avec cette "ambassadrice digital" (et encore faut bien chercher) mais ça s'arrête là....
Tout ça pour dire qu'en plus quand une marque fait un truc sur Insta on comprend rien... C'était un one shot ? Le contrat a été rompu ? (j'ai même pas l'impression...). Honnêtement aucune idée de la logique derrière.

DW, pour citer un exemple bien connu, pour moi leur marketing est complètement en adéquation avec le produit et c'est pour ça que ça marche. Ils envoient quelques montres à des fashionista avec consigne de faire 10 photos et une vidéo et ça prend. Pourquoi? Parce que c'est un produit fashion, un accessoire. Comme un sac à main. Tu l'accordes en fonction de l'occasion, de la tenue tu mets un bracelet qui va bien et voilà. C'est pas cher, c'est du consommable, on s'en fout comment c'est fait et où c'est fait.
Alors quand je vois des marques historiques Suisse avec des produits à X millers d'euros copier ce modèle, c'est risible...

Sinon j'ai bien quelques idées pour dépoussiérer quelques marques et les rendre "cool" auprès des jeunes. Donc si vous avez besoin d'un nouveau directeur marketing: MP

On n'a pas dû lire le même article apparemment:

MegaHertz a écrit:

Le gros avantage de ce marketting Lifestyle ou Fashion c'est que ça amène vers le port de la montre toute une génération de personnes qui n'en portaient pas. L'autre aspect positif c'est que ça pousse vers la customisation et un éventail plus large et celui qui commence avec du fashion commencera surement avec une boite à montres et ne se posera des questions sur le bracelet le plus adapté à son garde temps.

C'est à peu de choses près la vision des manufactures historiques "classiques" suisses.
Et ça ne marche pas du tout.

MegaHertz a écrit:

Ce qui m'amuse c'est l'engouement pour la Seiko 5 considérée comme respectable et horlogère alors que c'est de la production de masse, surtout quand on ne prend pas la peine de vérifier si elle vient du Japon ou pas.
La Seiko 5 a vraiment une approche lifestyle avec une énorme production de masse qui inonde le marché.

Les Seiko 5 existent depuis les années 70, sont visionnaires chez Seiko, ils ont patiemment attendu une quarantaine d'années pour que ça prenne...
En quoi une production de masse est antinomique de qualité horlogère?
Le client s'y retrouve (qualité et tarif), et donc cela se vend, c'est exactement ce que ne savent pas faire les manufactures historiques "classiques" suisses.
Quand à savoir si elles sont fabriquées au Japon ou non, d'une c'est HS, de deux, on s'en fout, et de trois, le fait qu'elles soient abordables vient aussi du fait qu'elles ne sont justement pas fabriquées au Japon.

MegaHertz a écrit:

Regardez voir la gamme Nixon Sunray et la qualité de chacun des maillons du bracelet ou la R&D dont ils font preuve dans le traitement des surfaces des boites et bracelets.

Sérieusement?

Il faut de la R&D pour polir des maillons ou brosser une boîte?
Désolé mais pour moi ça devrait être un acquis, pas considérer ça comme de la "qualité", ils ont juste de bonnes machines.

MegaHertz a écrit:

On oublie pas Omega qui vient de sortir une série en l'honneur de James Bond (Pourquoi pas Naruto ?)

Omega a la licence James Bond depuis 1995...

Article intéressant.

Excellent article, FX!

Ma compréhension des difficultés du marché est beaucoup plus basique et rejoint ce qui est dit dans un passage de l'article : l'entre-soi, le Luxe, l'élitisme, le monde de l'argent etc... ne font plus rêver personne  il s'agit bien d'une communication des années 80 et pas des années 2000 et quelques.

Ça a fonctionné il y a 5-10 ans avec les nouveaux riches des pays émergents  (Russie, Chine, Brésil, pays pétroliers) mais cette clientèle a en partie disparu.

Les produits sont trop Luxueux, trop chers, trop exclusifs pour une clientèle qui ne supporte plus les poncifs de la réussite.

Je ne suis pas sûr que le Lifestyle ait une quelconque influence.

Cedric92 a écrit:

Ma compréhension des difficultés du marché est beaucoup plus basique et rejoint ce qui est dit dans un passage de l'article : l'entre-soi, le Luxe, l'élitisme, le monde de l'argent etc... ne font plus rêver personne  il s'agit bien d'une communication des années 80 et pas des années 2000 et quelques.

Ça a fonctionné il y a 5-10 ans avec les nouveaux riches des pays émergents  (Russie, Chine, Brésil, pays pétroliers) mais cette clientèle a en partie disparu.

Les produits sont trop Luxueux, trop chers, trop exclusifs pour une clientèle qui ne supporte plus les poncifs de la réussite.

Des préjugés çà.

Le marché US a plutôt le vent en poupe, il s'agit du premier marché occidental et là bas il n'y a que ce modèle de consommation qui marche.

On raisonne trop souvent ici à partir des caractéristiques du marché français qui ne pèserait rien si les touristes et autres voyageurs d'affaires ne fréquentaient pas Paris et la Riviera par dizaines de millions. Les français pour l'achat de montres c'est que dalle. Triste mais c'est comme çà.

Je suis Rolexophile mais çà ne m'empêche pas de reconnaître que le déclencheur de l'achat c'est la marque et l'image de réussite qu'elle renvoie pour un grand nombre de clients. Plus que chez d'autres c'est certain.

Et Rolex ne me paraît pas à la peine quoiqu'en disent certains grincheux. Quand les montres sont exceptionnelles, que la notoriété est au firmament, peu importe le reste : çà se vend. Et cher...

Seulement pour en arriver là ce sont des dizaines d'années de stratégie industrielle bien pensée, d'évolutions des modèles par petites touches, de réflexion sur les tailles, de marketing et de communication ciblés.

C'est pas de la Breitling for Bentley ignoble, des partenariats foireux avec les Rolling Stones ou du Sellita de m...emboîté dans des montres à 3000 balles, avec retour au SAV quasi-garanti et client dégoûté. Les exemples pullulent ici.

Seiko mis à part, Rolex puis Omega (enfin SG dont Omega fait 40% des profits de mémoire) sont devant en termes de CA parce qu'elles le méritent. Tout simplement. Et ce n'est pas un hasard : ce sont de vrais industriels.

radiomir a écrit:

Il faut de la R&D pour polir des maillons ou brosser une boîte?

Bonjour,

Là ou ils innovent dans leur gamme Sunray c'est la gamme de prix autour de 200E pour du bracelet de très haute qualité qu'on avait jusqu'ici quand on ajoutait un zéro.

Juste polir non mais quand tu regardes tout le catalogue il n'y a pas que les Sunray, il y'a aussi le Cerakote

Ils innovent dans les matériaux et traitements de surface.
Disons que chez les emboiteurs ils se fatiguent tout de même un peu non ?

excellent article auquel je souscrit entièrement!

Un passage avec lequel je suis d'accord à 100%

foversta a écrit:

Et enfin, je reviens à ma propre définition du lifestyle donnée au début de l'article. Je n'avais pas à proprement parler les Millenials en tête. J'entrevoyais une clientèle plus âgée, plus aisée qui aujourd'hui n'est pas forcément attirée par l'horlogerie. La séduction de cette clientèle ne passe pas par le digital mais bien par un contact direct (galeries, foire d'art, biennale des antiquaires etc...) ou des médias adaptés (magazines d'art par exemple). Certaines marques ont eu l'intelligence de mettre leurs boutiques près des galeries et de sortir des quartiers horlogers habituels... c'est plutôt intelligent comme démarche.

Cibler la clientèle qui achète de l'art me semble en effet judicieux car elle a les moyens et la sensibilité pour être cliente de la belle horlogerie, en tous cas bien plus que celle touchée par les pseudos "influenceurs".

hurluberlu a écrit:

excellent article auquel je souscrit entièrement!

Un passage avec lequel je suis d'accord à 100%



Cibler la clientèle qui achète de l'art me semble en effet judicieux car elle a les moyens et la sensibilité pour être cliente de la belle horlogerie, en tous cas bien plus que celle touchée par les pseudos "influenceurs".

Pourtant, un bon match de foot?!...

Les marques ont besoin d'une stratégie marketing, il y a quelques années, les grandes marques se contentaient d'un plan assez simple : annonces presse/affichage, sponsoring d'évènements sportifs, placements produit dans les films ... et c'est à peu près tout. aujourd'hui il faut être plus présent dans le quotidien des gens qui passent le plus clair de leur temps sur les réseaux sociaux du net , existence virtuelle qui n'existait pas avant. On ne peut pas les blamer de le faire : Il faut y être, ils  ne peuvent pas se contenter d'une com des années 90, ensuite ça coute pas cher de filer une montre à un influenceur qui n'est personne dans la vraie vie et ne peut prétendre à un contrat quelconque lui rapportant du fric par dessus le marché ...
ça coute pas cher mais faut avouer, ça rapporte pas beaucoup non plus, d'autant plus que si l'influenceur ne porte plus sa montre au bout de 3 photos, c'est parce qu'il (ou elle)  l'a vendue, soit pour s'acheter des pâtes pour bouffer, soit pour s'acheter une nouvelle paire de pompes, car ces personnes sont accro à la nouveauté, elles ont un compte à alimenter, des compliments à rechercher et tout ça, ça coute beaucoup plus de fric que ça n'en rapporte.

Donc si on résume les différents posts récents sur ce sujet , les maisons horlogères :

Ne peuvent pas utiliser les supports modernes IG ou FB car il ne feraient que copier en moins bien les nouveaux entrants

Ne peuvent pas communiquer sur l'america's cup , le polo ou que sais je de trop élitiste

Ne peuvent pas communiquer sur le foot car pas assez élitiste

Ne peuvent pas communiquer avec des personnalités sans rapport avec l'horlogerie

Ne peuvent pas communiquer sur l'aspect produit de luxe / valorisation sociale car c'est trop années 80

Ne peuvent pas communiquer sur la mécanique pure car c'est ringard , cf Vulcain ou Pequignet

Il reste quoi alors ?

La seule chose avec laquelle je sois d'accord c'est qu'il n'y a pas un client type mais bien une infinité et que les groupes sont bien obligés de ratisser large pour aller chercher le client potentiel là où il est , ça peut être dans les tribunes d'un stade de foot comme dans le club house le plus huppé . ça peut être un jeune de trente ans qui se fait un craquage sur un modèle qui lui plait comme un vieux collectionneur ... Enfin bref , il n'y a pas qu'une seule façon de créer l'envie pour cet objet si désuet et inutile qu'une montre mécanique

Citation :

Lorsque une petite marque qui a développé son business via Instagram fait appel à des photographes de très haut niveau pour alimenter son compte, une grande marque fait appel à un stagiaire pour raisons budgétaires.

J'ai pensé direct à Seiko, il leur faudrait VRAIMENT un photographe. 95% de ce qu'on trouve sur FAM est plus réussi photographiquement que leur site off ou insta.

En même temps, la première photo de Seiko France sur Insta date du 7 Juin 2017, il faut leur laisser le temps

C'est pas mal vu et très bien dit cet article

Arnaud.A a écrit:

En même temps, la première photo de Seiko France sur Insta date du 7 Juin 2017, il faut leur laisser le temps

Il en faut du temps pour choisir entre le filtre Valencia ou XproII c'est sur
Et pour le site off' tu justifies ca comment

Merci ZEN d'avoir posté le lien et merci à tous pour vos commentaires. Je souhaiterais rebondir sur quelques remarques.

MegaHertz a écrit:

Bref j'apprécie pas trop l'avis développé dans cet article parce qu'on en veut soit aux montres abordables soit aux primo-porteurs pour de mauvaises raisons.

Ah bon, ce n'est pas du tout le sens de mon message. Je n'ai rien contre les montres abordables ni les primo-porteurs... c'est même l'inverse puisque j'explique que les marques traditionnelles ont aujourd'hui du mal à être en phase avec cette clientèle et qu'elles se font même tailler des croupières par ces nouvelles marques. Je n'ai rien non plus contre ceux... qui n'achètent plus de montre du tout et ils sont nombreux. C'est à l'horlogerie de les conquérir mais ces personnes là ne sont pas à blâmer...

Matthieu92 a écrit:

Tellement vrai...

Le parallèle avec Instagram est criant... Combien de fois je me suis dit "ça c'est une photo de compte officiel?" "c'est flou là ou je rêve?" ou encore halluciner devant le ratio "like/vues" versus "nombre d'abonnés".

Pas plus tard qu'il y a deux jours, un compte resposte ma photo puis dans la foulée 3 autres comptes. Je me dis que cela doit être des "petits arrangements entres amis". Au bout d'une journée je regarde le nombre de like, équivalent au miens ou moins pour des comptes à 50K followers et le double de mon nombre de like pour un compte à 200K followers alors que j'en compte 15K.

Dommage que certaines marques n'y prête pas plus attention sérieusement (stagiaires etc.) car quand je vois ces faux comptes ou comptes peu sérieux, versus la très importante communauté qui elle pousse réellement dans le bon sens par amour de l'horlogerie, des collections/ recherches etc. il y aurait de quoi faire. Le nombre de messages privés pour conseils/ avis/ achats ne trompe pas... je suis sur que cela a un réel impact, tout comme FX le signale.

Désolant tout ça

Il faut être vigilant avec Instagram et ces ratio rapides. Ce n'est pas parce que des comptes plus importants ont des ratios plus faibles qu'ils sont forcément bidon. Il ne faut pas oublier une chose. A partir d'une certaine taille, Instagram ferme les vannes et contrôle l'exposition des posts pour contraindre les titulaires des comptes à acheter de la promotion. J'ai un compte à 79K followers. Je n'ai jamais acheté de followers ni fait de la promotion. Ma croissance est maintenant fortement ralentie par Instagram qui fait ce qu'il veut. Instagram a oeuvré à baisser mon taux d'engagement, quasiment de moitié, oeuvre à dégager des followers de mon compte pour sciemment le mettre sous pression et me forcer à faire de la promotion. J'arrive à peine à ne plus perdre de followers alors que j'en gagnais 100/150 par jour il y a un an et demi.

Donc tout ça pour dire qu'aujourd'hui il est difficile de démêler le vrai du faux et c'est très compliqué pour les marques de s'y retrouver.

mika29 a écrit:

Donc si on résume les différents posts récents sur ce sujet , les maisons horlogères :

Ne peuvent pas utiliser les supports modernes IG ou FB car il ne feraient que copier en moins bien les nouveaux entrants

Ne peuvent pas communiquer sur l'america's cup , le polo ou que sais je de trop élitiste

Ne peuvent pas communiquer sur le foot car pas assez élitiste

Ne peuvent pas communiquer avec des personnalités sans rapport avec l'horlogerie

Ne peuvent pas communiquer sur l'aspect produit de luxe / valorisation sociale car c'est trop années 80

Ne peuvent pas communiquer sur la mécanique pure  car c'est ringard , cf Vulcain ou Pequignet

Il reste quoi alors ?

La seule chose avec laquelle je sois d'accord c'est qu'il n'y a pas un client type mais bien une infinité et que les groupes sont bien obligés de ratisser large pour aller chercher le client potentiel là où il est , ça peut être dans les tribunes d'un stade de foot comme dans le club house le plus huppé . ça peut être un jeune de trente ans qui se fait un craquage sur un modèle qui lui plait comme un vieux collectionneur ... Enfin bref , il n'y a pas qu'une seule façon de créer l'envie pour cet objet si désuet et inutile qu'une montre mécanique

Il reste quoi? Il reste d'être cohérent dans sa stratégie et de ne pas en changer tous les 3 jours. Les marques qui souffrent le moins aujourd'hui sont celles qui sont restées sur une stratégie stable. Je n'ai jamais écrit qu'il fallait ne plus poster sur les réseaux sociaux, qu'il fallait se passer d'ambassadeurs etc... Mais de toutes les façons, avant de se préoccuper de la façon de communiquer, il faut revenir à la base qui est le produit et ça, beaucoup de marques ont tendance à l'oublier.