ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : Une école d'horlogerie privée qui ne connaît pas la crise Mer 14 Jan - 19:21 | |
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- Une école d'horlogerie privée qui ne connaît pas la crise
Jean-Hugues Walther n'a pas sa langue dans sa poche. A la hauteur de son bagou, sa détermination l'a poussé, il y a un peu plus d'une dizaine d'années, à ouvrir sa propre école d'horlogerie. Aujourd'hui, ses cours affichent toujours complet, alors que ceux mis sur pied par le Cnip peinent à trouver des élèves. Rencontre avec un entrepreneur que l'âge de la retraite ne va pas arrêter.
«Je suis une grande gueule et un râleur.» Jean-Hugues Walther annonce la couleur d'entrée. Cet horloger fleurisan de 62 ans n'en est pas pour autant aigri et misanthrope. Depuis 1996, il est à la tête de sa propre école d'horlogerie, afin de partager sa passion et permettre aux novices d'acquérir un peu de ce savoir-faire qui a construit la renommée du Val-de-Travers.
Enfant de Fleurier, Jean-Hugues Walther y a suivi sa formation d'horloger et de dessinateur en horlogerie. «Mais dans ma jeunesse, c'était surtout le hockey qui me préoccupait, plus que ma vie professionnelle. J'ai travaillé à droite et à gauche, dans différentes entreprises.» Par la suite, l'horloger hockeyeur a enseigné au Cifom, au Locle, les cours modulaires mis sur pied par la Convention patronale de l'industrie horlogère.
«C'est une période au cours de laquelle j'ai tiré de nombreux enseignements par rapport aux élèves. Je me suis rendu compte que la pratique est plus importante que la théorie pour les formations d'opérateurs. Une expérience de la pratique également très recherchée par les chefs d'entreprise.»
Jean-Hugues Walther décide alors de se lancer dans l'enseignement privé à domicile. En 1996, il crée un atelier dans sa maison, à Saint-Sulpice. Un enseignement parallèle peu apprécié par le Cifom, qui n'a pas renouvelé le contrat de Jean-Hugues Walther en 1998.
«Je me suis alors dit qu'il fallait rouvrir l'école d'horlogerie de Fleurier.» Pour ce faire il contacte les acteurs de l'horlogerie vallonnière, la Conventions patronale et l'ARVT (Association Région Val-de-Travers). «Tout le monde semblait enthousiaste, mais personne n'a bougé. En fait, on me disait oui par-devant, tout en pensant le contraire.»
Qu'importe, l'horloger poursuit le développement de son école, qui peut aujourd'hui accueillir 25 élèves par cours. Tous dispensés le soir. «J'ai pris la décision de continuer tout seul. Et même si je n'ai jamais reçu de soutien, je me suis fait une réputation et je remplis mes cours, contrairement au Cnip (Centre neuchâtelois d'intégration professionnelle, basé à Couvet).»
En effet, les cours de la filière horlogerie du Cnip n'ont pas encore repris. «Nous avons des groupes qui viennent de terminer à la fin de l'année», précise Thierry Rey, responsable de la réinsertion professionnelle. «Nous n'avons pas encore pu reformer de nouveaux groupes, il nous faut au minimum huit personnes, mais nous devrions repartir dans le courant de ce premier trimestre. Nous avons généralement des entrées et des sorties permanentes dans toutes nos filières, sauf en horlogerie. Et l'absence momentanée de groupe dans ce domaine n'a rien à voir avec la crise.» /FNO FANNY NOGHERO http://www.arcinfo.ch/journal/region/val-de-travers/article/129751/une_ecole_dhorlogerie_privee_qui_ne_connait_pas_la_crise.html _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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