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 | | Sujet: Actu : Rolex affirme dans la pierre sa confiance en une reprise Jeu 1 Oct - 4:57 | |
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Rolex affirme dans la pierre sa confiance en une reprise
CONSTRUCTION | Le prestigieux horloger a officiellement lancé hier le chantier de sa nouvelle unité de production, voisine de ses locaux actuels, et qui font plus qu’en doubler le volume.
Emmanuel Barraud | 01.10.2009
Un symbole de confiance dans un monde en berne. Voilà ce que peut représenter la pose de la première pierre de l’extension de l’usine de production de Rolex, célébrée hier à Bienne.
De fait, la réalisation architecturale présentée à la presse et à un panel d’invités ne manque pas d’ambition. Pour l’heure, le célèbre groupe horloger à la couronne est en train de creuser un énorme trou, à l’est de Bienne, au cœur d’une nappe phréatique dont l’eau est pompée au fur et à mesure. Dans une zone où fusaient les balles tirées depuis l’ancien stand de la ville bilingue.
Tout sous le même toit
De cette fosse surgira, à l’horizon 2011, un imposant cube de verre anthracite. Quatre étages en surface, trois sous la terre, pour un volume total de 230 000 m3 qui viendront s’ajouter aux 170 000 déjà en exploitation dans la cité horlogère. De nouvelles infrastructures révolutionnaires permettront aux milliers de composants nécessaires à la confection des montres d’être acheminés de façon totalement automatique vers les horlogers, à partir d’un stock où s’en viendront puiser des robots. Le tout sera relié au bâtiment voisin pour faire de l’ensemble un centre de production exemplaire quant à son ergonomie et à ses fonctionnalités.
Cette façon de concevoir la fabrication des montres reflète en fait la stratégie voulue par l’ancien patron du groupe, Patrick Heiniger, d’intégrer chacune des étapes sans devoir recourir à des mandataires. Autrement dit, Rolex construit chacune de ces montres du début à la fin, pièce par pièce. Dès 2012, celles-ci n’auront même pas à quitter leur usine avant d’être achevées.
Situé au bord des grandes voies d’accès à l’est de Bienne, l’immeuble en construction se veut aussi le porte-drapeau de l’entreprise, «un signe visible de l’excellence qui constitue notre raison d’être», annonce Bruno Meier, patron de Rolex. Il sera conforme au label Minergie, prévoit des zones de détente, des cafétérias et une belle terrasse pour le restaurant d’entreprise, le tout sous une toiture végétalisée.
Coût de l’investissement? Bruno Meier, restera fidèle à la tradition de discrétion du groupe et n’en pipera mot. Présent hier à la cérémonie, le maire de Bienne lâchera une allusion – révélatrice? – comparant l’investissement de Rolex dans la seule ville de Bienne au montant de 400 millions de francs que le troisième plan de relance de la Confédération réserve pour le pays entier… D’autres chiffres, qui n’ont pas été confirmés, laissaient entendre une somme de 250 millions de francs.
Emplois fixes préservés
Quelle qu’en soit l’ampleur exacte, l’opération officiellement lancée hier «témoigne de la confiance de Rolex dans l’avenir, et symbolise notre attachement à cette région», a déclaré Bruno Meier. L’enjeu derrière cette réalisation est d’abord «d’offrir des conditions de travail idéales à nos employés», poursuit-il.
Les quelque 2000 collaborateurs actuellement répartis dans plusieurs bâtiments biennois seront ainsi rassemblés dans une seule unité, plus fonctionnelle. «Le bâtiment pourrait encore en accueillir 200 à 300 de plus; au-delà, il faudra envisager une extension», que rend possible la présence de terrain réservé tout à côté. Interrogé sur les conséquences de la crise économique sur l’emploi dans son entreprise, Bruno Meier a admis que «les contrats temporaires n’avaient pas été reconduits», sans préciser quelle proportion des salariés cela représentait. A l’heure actuelle, l’entreprise dit employer 4000 personnes à Genève, 2000 à Bienne et 3000 dans les filiales réparties de par le monde.
Le choix de Bienne pour ce site ravit, on s’en doute, le maire du lieu, Hans Stöckli. Qui n’a pas manqué de rappeler qu’il a craint, un temps, de voir toute l’entreprise rapatriée à Genève. «Bienne a gagné», s’est-il plu à rappeler, désirant dans la foulée renforcer le statut de «métropole horlogère» de la cité bernoise. La conseillère fédérale en charge de l’Economie a salué, quant à elle, le courage d’un comportement «anticyclique», relevant que Rolex, en tant que symbole de luxe et de précision, «contribue à la valeur de la marque «Suisse» à travers le monde». «L’horlogerie et le luxe suisses ont une très grande importance dans les marchés mondiaux. Il faut s’engager pour garder ici ces places de travail», a-t-elle conclu. http://www.24heures.ch/actu/economie/rolex-affirme-pierre-confiance-reprise-2009-09-30
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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